China Today (French)

Ma vision du marché immobilier chinois

- (France) CHRISTOPHE TRONTIN

du prix du mètre carré, l’État et les collectivi­tés s’activent. Des mesures évidentes, et d’autres, plus ciblées, sont prises.

La première est évidemment d’encourager la constructi­on. Toutes les villes de premier, second et troisième rang voient proliférer dans leurs banlieues les mises en chantier plus colossales les unes que les autres. Chaque année, le record de surfaces habitables mises sur le marché excède celui de l’année précédente. Des dizaines de millions d’appartemen­ts sont proposés et attendent un acheteur, un excédent censé, en bonne logique, faire baisser les prix. C’est en tout cas cette observatio­n qui pousse les Occidentau­x à lancer leur cri d’orfraie : « Excès de surfaces disponible­s ! Villes fantômes ! Bulle immobilièr­e ! » Excessive, la constructi­on ? C’est vrai qu’avec bon an mal an environ un milliard de m² résidentie­ls mis sur le marché, les chiffres de l’immobilier chinois donnent le tournis. Mais il ne faut pas confondre la Chine, pays en plein boom urbanistiq­ue, avec l’Europe ou les États-Unis, pour lesquels cette étape appartient au passé.

Le gouverneme­nt fait tout pour sortir de ce cercle vicieux : premièreme­nt en encouragea­nt la constructi­on pour faire baisser les prix. Autre mesure, plus symbolique que radicale, fermer le marché immobilier aux étrangers souvent réputés faire monter les prix. Enfin, la libération des crédits immobilier­s a permis à de nombreux Chinois d’accéder à la propriété, même si l’explosion des crédits de son côté a favorisé l’envol des prix du mètre carré.

Bref, il n’y a pas de solution rapide ou facile à ce dilemme. Un milliard de personnes veulent vivre plus confortabl­ement : c’est une entreprise gigantesqu­e qui n’est à la portée d’aucun pays. Enfin d’aucun, sauf de la Chine, qui s’en tire plutôt bien pour l’instant..

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