Ma vision du marché immobilier chinois
du prix du mètre carré, l’État et les collectivités s’activent. Des mesures évidentes, et d’autres, plus ciblées, sont prises.
La première est évidemment d’encourager la construction. Toutes les villes de premier, second et troisième rang voient proliférer dans leurs banlieues les mises en chantier plus colossales les unes que les autres. Chaque année, le record de surfaces habitables mises sur le marché excède celui de l’année précédente. Des dizaines de millions d’appartements sont proposés et attendent un acheteur, un excédent censé, en bonne logique, faire baisser les prix. C’est en tout cas cette observation qui pousse les Occidentaux à lancer leur cri d’orfraie : « Excès de surfaces disponibles ! Villes fantômes ! Bulle immobilière ! » Excessive, la construction ? C’est vrai qu’avec bon an mal an environ un milliard de m² résidentiels mis sur le marché, les chiffres de l’immobilier chinois donnent le tournis. Mais il ne faut pas confondre la Chine, pays en plein boom urbanistique, avec l’Europe ou les États-Unis, pour lesquels cette étape appartient au passé.
Le gouvernement fait tout pour sortir de ce cercle vicieux : premièrement en encourageant la construction pour faire baisser les prix. Autre mesure, plus symbolique que radicale, fermer le marché immobilier aux étrangers souvent réputés faire monter les prix. Enfin, la libération des crédits immobiliers a permis à de nombreux Chinois d’accéder à la propriété, même si l’explosion des crédits de son côté a favorisé l’envol des prix du mètre carré.
Bref, il n’y a pas de solution rapide ou facile à ce dilemme. Un milliard de personnes veulent vivre plus confortablement : c’est une entreprise gigantesque qui n’est à la portée d’aucun pays. Enfin d’aucun, sauf de la Chine, qui s’en tire plutôt bien pour l’instant..