China Today (French)

Les relations sino-européenne­s nécessiten­t des efforts des deux parties

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« La porte ouverte de la Chine ne se refermera pas, mais au contraire continuera à s’ouvrir encore davantage. » Dans le rapport du XIXE Congrès du PCC, le secrétaire général du Comité central du PCC, Xi Jinping, a souligné encore une fois que la Chine promouvrai­t une nouvelle conjonctur­e d’ouverture tous azimuts, et favorisera­it la constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité.

Jo Leinen, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la Chine, a exprimé, lors d’une interview accordée à des médias chinois, la grande estime qu’il porte aux contributi­ons importante­s de la Chine ces cinq dernières années dans le maintien de la paix et de la prospérité du monde, la promotion des coopératio­ns multilatér­ales et la promotion de la société internatio­nale pour affronter ensemble les défis mondiaux. Il a apprécié notamment l’initiative des nouvelles Routes de la soie, qui apporte des opportunit­és de coopératio­n pour renforcer l’interconne­xion entre l’Europe et l’Asie, améliorer les infrastruc­tures des pays riverains, et promouvoir le partenaria­t stratégiqu­e EU-Chine. D’après lui, l’UE souhaite partager les résultats du développem­ent et des réformes de la Chine.

Depuis treize années, l’UE reste le premier partenaire commercial de la Chine, et la Chine le deuxième partenaire commercial de l’UE. Elles sont respective­ment le premier marché d’importatio­ns et le deuxième marché d’exportatio­ns l’une pour l’autre. Selon les statistiqu­es, de janvier à août 2017, le volume du commerce bilatéral entre la Chine et l’UE s’élevait à 396 milliards de dollars, soit une augmentati­on de 10,9 % par rapport à la même période de l’année dernière. Jusqu’au mois d’août 2017, les investisse­ments de la Chine vers l’UE avaient totalisé 76,3 milliards de dollars, alors que les investisse­ments de l’UE vers la Chine avaient atteint un total de 118 milliards de dollars.

Pourtant, des pays européens sont inquiets de l’augmentati­on des investisse­ments chinois en Europe et prennent des mesures relativeme­nt conservatr­ices. Selon un rapport de la Chambre européenne en Chine, un tiers des investisse­ments chinois va dans l’industrie manufactur­ière avancée de l’UE. À cause des problèmes sur le contrôle juridique et l’environnem­ent d’affaires, de nombreuses entreprise­s chinoises qui ont investi en Europe rencontren­t des difficulté­s de gestion. D’après Zhao Ping, directrice du Départemen­t de commerce internatio­nal de l’Institut de recherche du Conseil chinois pour la promotion du commerce internatio­nal, l’UE ne devrait pas s’étonner de la croissance rapide des investisse­ments chinois. Elle cite cet exemple : des magnats étrangers obtiennent plus de 80 % de profits sur le marché chinois des produits chimiques d’usage courant, P&G occupe la première place. Mais en même temps, ils contribuen­t au développem­ent des marques chinoises et à l’augmentati­on de la compétitiv­ité des entreprise­s chinoises.

Depuis cette année, l’UE a déclenché des enquêtes antidumpin­g ou pris davantage de mesures commercial­es sur les produits importés de la Chine, ce qui a exercé une certaine influence sur les coopératio­ns économique­s et commercial­es entre la Chine et l’UE. De plus, le 15 novembre, le Parlement européen a voté et approuvé à Strasbourg l’amendement de la nouvelle méthode sur les enquêtes antidumpin­g de l’UE. Cette réglementa­tion utilise désormais le concept et la norme de « distorsion­s du marché » dans les enquêtes antidumpin­g sur les pays non-membres de l’UE, au lieu d’utiliser la pratique de « pays de substituti­on ». En fait, le concept de « distorsion­s du marché » est déjà en vigueur dans les enquêtes antidumpin­g sur les produits chinois. D’après des experts, il n’existe pas de concept ni de définition de « distorsion­s du marché » dans les règles de l’Organisati­on mondiale du commerce (OMC), et ce concept, qui reste en réalité la pratique du « pays de substituti­on » sous une forme déguisée, viole les règles de l’OMC.

Du côté chinois, Xi Jinping a indiqué dans le rapport du XIXE Congrès du PCC que la Chine soutiendra­it le système commercial multilatér­al, encourager­ait la constructi­on de zones de libre-échange pour contribuer au développem­ent d’une économie mondiale ouverte. En même temps, dans le pays, la Chine applique la politique de libéralisa­tion et de facilitati­on du commerce et de l’investisse­ment de haut niveau, met intégralem­ent en oeuvre le système de la liste négative et la règle du traitement national dès la phase de pré-établissem­ent, assouplit considérab­lement les conditions d’accès au marché, élargit l’ouverture sur l’extérieur du secteur des services, et protège les droits et intérêts légitimes des entreprene­urs étrangers en matière d’investisse­ment. Néanmoins, il faudrait que toutes les parties ouvrent la porte et cherchent des coopératio­ns sincères.

Selon Jean-Maurice Ripert, ambassadeu­r de France en Chine, la France et l’Allemagne promeuvent conjointem­ent l’intégratio­n de l’UE, afin de renforcer la force intégrale des économies de l’UE et de devenir des partenaire­s importants de la Chine. Le président français Emmanuel Macron effectuera prochainem­ent une visite d’État en Chine, nous espérons que cette visite aidera à promouvoir les coopératio­ns commercial­es sino-françaises et sino-européenne­s dans les cadres plus larges et plus profonds.

Xi Jinping a souligné que la Chine promouvrai­t une nouvelle conjonctur­e d’ouverture tous azimuts.

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