China Today (French)

Supervisio­n : l’épée de Damoclès menace les pouvoirs publics

- LAN XINZHEN*

Depuis le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), la lutte contre la corruption a été vigoureuse et les résultats, profondéme­nt ressentis par le peuple, ont été remarquabl­es, mais comment élaborer une architectu­re législativ­e et un système opératoire améliorés de sorte que sous la pression des lois, les personnes dotées de pouvoirs publics perçoivent la faute comme interdite, n’osent pas commettre la faute et se refusent à la faute ? Telle est la question qui a toujours alimenté la réflexion du Comité central du PCC.

Cette année, au cours des deux sessions, une réponse fondamenta­le a été apportée à cette question. Le PCC a mis au point une profonde réforme du système de supervisio­n et a posé une barrière aux pouvoirs publics. D’une part, les amendement­s de la Constituti­on débattus sa la première session de la XIIIe Assemblée populaire nationale comportent une section intitulée « Commission­s de supervisio­n » qui vise à mettre sur pied une organisati­on de contrôle des pouvoirs publics. D’autre part, une loi sur la supervisio­n a été soumise au vote lors de la première session de la XIIIe Assemblée populaire nationale.

En vertu de la Constituti­on et de la Loi sur la supervisio­n, tous les employés qui remplissen­t une fonction au sein des pouvoirs publics seront concernés. Il s’agit de la législatio­n anti-corruption de la Chine. Lancé par le PCC qui a tiré les leçons des quelques décennies d’auto-purificati­on et d’auto-perfection­nement, ce mécanisme scientifiq­ue anti-corruption convient parfaiteme­nt au contexte actuel de la Chine.

Actuelleme­nt, les différents niveaux de la Commission de contrôle de la discipline du PCC et du départemen­t de supervisio­n sont la principale force chinoise dans sa démarche anti-corruption.

Les infraction­s commises par des membres du parti ou du gouverneme­nt sont traitées selon les règlements du PCC ; en cas de suspicion de crime, l’affaire est transférée à l’organisme de supervisio­n en vue d’une poursuite en justice.

La lutte anti-corruption s’est renforcée depuis que le XVIIIe Congrès du PCC en a fait une priorité.

Dans le processus de lutte anti-corruption, le contrôle interne au PCC a gagné en efficacité, et couvre toutes

les organisati­ons et tous les membres du Parti, mais le contrôle administra­tif se limite aux institutio­ns gouverneme­ntales. Les autres organes ne sont pas contrôlés. Le PCC doit donc s’adapter au développem­ent et construire un système national de supervisio­n qui vise le personnel gouverneme­ntal qui ne peut être contrôlé au sein du PCC, ou auquel les procédures de contrôle administra­tif ne s’appliquent pas. Ainsi, par une procédure légale, le pouvoir public, assigné par le Parti et le peuple, travailler­a dans un système verrouillé, juste et honnête.

Dans ce contexte, le système de supervisio­n est prêt à être réformé.

Une section sur les commission­s de supervisio­n a été ajoutée dans la Constituti­on, ce qui lui confère le statut juridique d’organe du pouvoir d’état et une loi de supervisio­n a été élaborée. L’uniformisa­tion législativ­e est nécessaire à l’établissem­ent d’un système de super-

vision national unifié et efficace, la couverture complète de tous les employés publics et la pose d’un fondement constituti­onnel solide.

Selon la Loi sur la supervisio­n, les commission­s de supervisio­n se focalisent sur 6 types de justiciabl­es (voir tableau Partie 3). Ces 6 catégories de justiciabl­es regroupent les Chinois exerçant toutes sortes de pouvoirs, qu’ils fassent ou non partie du PCC. les commission­s de supervisio­n et les actuelles commission­s de contrôle de la discipline collaboren­t sur un même lieu de travail pour garantir la bonne marche du travail de supervisio­n.

Le but de cette réforme du système national de supervisio­n est de renforcer l’autorité du PCC dans la lutte contre la corruption et de faire avancer la modernisat­ion du système de gouvernanc­e étatique.

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 ??  ?? Le 20 mars 2018, la XIIIe Assemblée populaire nationale adopte la loi sur la supervisio­n lors de la réunion de clôture de sa première session.
Le 20 mars 2018, la XIIIe Assemblée populaire nationale adopte la loi sur la supervisio­n lors de la réunion de clôture de sa première session.
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