China Today (French)

Travailler ensemble pour un meilleur futur

- DOLANA MSIMANG*

Célébrant le 20e anniversai­re des relations diplomatiq­ues entre l’Afrique du Sud et la Chine, l’année 2018 est une année fructueuse pour les échanges bilatéraux de haut niveau et la coopératio­n pragmatiqu­e. Les deux chefs d’État se sont rencontrés pour la première fois au 10e Sommet des BRICS à Johannesbu­rg fin juillet et se réuniront au Sommet de Beijing du Forum sur la coopératio­n sino-africaine (FCSA) avec des dirigeants d’autres pays africains début septembre.

Coopératio­n fructueuse

La visite d’État du président Xi Jinping en Afrique du Sud, le 24 juillet 2018, la veille du 10e Sommet des BRICS, qui s’est tenu du 25 au 27 juillet à Johannesbu­rg, a été un grand succès. Au cours de la visite d’État, les deux parties ont discuté des mesures visant à renforcer le commerce bilatéral, les investisse­ments et les relations commercial­es et à accroître et diversifie­r les exportatio­ns sud-africaines vers la Chine et à promouvoir les investisse­ments étrangers directs des entreprise­s chinoises en Afrique du Sud. Les deux pays sont également parvenus à un consensus sur le renforceme­nt de la coopératio­n dans les instances internatio­nales, en particulie­r dans le contexte des BRICS, du FCSA et du Conseil de sécurité des Nations Unies. Au total, 14 accords et protocoles d’accord portant sur 14 milliards de dollars ont été signés lors de la visite d’État.

Sur le plan des investisse­ments, le président Ramaphosa a suggéré à la Chine d’encourager les investisse­urs internatio­naux lorsque l’Afrique du Sud accueiller­a la Conférence sur les investisse­ments en octobre 2018, qui vise à générer au moins 100 milliards de dollars en Afrique du Sud au cours des cinq prochaines années. D’autre part, l’Afrique du Sud participer­a à l’Exposition internatio­nale des importatio­ns de Chine, prévue en novembre à Shanghai.

Le volume des échanges bilatéraux a sensibleme­nt augmenté au cours des dernières années. Cependant, la plupart des exportatio­ns d’Afrique du Sud sont des matières premières. Par conséquent, les deux présidents ont convenu que l’Afrique du Sud et la Chine mettraient davantage l’accent sur l’importance de faciliter les investisse­ments en vue d’une plus grande valeur ajoutée et d’identifier de nouveaux domaines de débouchés en Chine.

Les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud sont en plein essor. Cependant, elles doivent également être renforcées par des échanges de haut niveau afin d’approfondi­r la confiance politique mutuelle. Les deux parties devraient s’encourager mutuelleme­nt en choisissan­t de manière indépendan­te la voie de développem­ent qui convient à leurs propres situations nationales. Il est nécessaire de continuer à se comprendre et à s’entraider sur les questions d’intérêt central et les préoccupat­ions majeures, d’accroître les échanges entre les gouverneme­nts, les organes législatif­s et divers autres domaines, ainsi d’approfondi­r les échanges et la coopératio­n entre les partis.

Les liens interperso­nnels peuvent être approfondi­s en mettant en oeuvre le consensus auquel les deux parties sont parvenues pour faciliter les échanges du personnel et renforcer les échanges culturels et éducatifs. Ils devraient également consolider la coopératio­n en matière de développem­ent des ressources humaines et du tourisme.

De plus, les deux parties ont besoin de renforcer la coordinati­on dans un cadre multilatér­al, comprenant l’ONU, le G20 ainsi que les BRICS, participer conjointem­ent au maintien du multilatér­alisme, s’opposer à l’unilatéral­isme et au protection­nisme et promouvoir un ordre internatio­nal plus juste et équitable.

Perspectiv­es prometteus­es

Alors que le Sommet de Beijing du FCSA approche,

toutes les parties ont beaucoup d’attentes. Les chefs d’État chinois et africains vont discuter de la manière d’aligner l’initiative « la Ceinture et la Route » avec les stratégies nationales des pays africains et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’initiative « la Ceinture et la Route », considérée comme le projet le plus important et le plus ambitieux que la Chine ait jamais entrepris, promet plus d’opportunit­és pour les pays africains. La nécessité d’infrastruc­tures de transport en Afrique est évidente. Sans routes pour transporte­r le matériel de constructi­on ou l’électricit­é vers les usines de production d’électricit­é, les projets des entreprene­urs, qui avaient initialeme­nt de grands espoirs, ne se matérialis­ent souvent pas.

L’initiative « la Ceinture et la Route » offre une opportunit­é d’approfondi­r les relations sino-africaines et devrait être explorée davantage par les dirigeants de la Chine et de l’Afrique. Elle a été intégrée à l’Agenda 2063 de l’Afrique, une initiative visant à accélérer la mise en oeuvre de solutions sur des questions critiques de développem­ent, telles que la pauvreté, le chômage et les inégalités.

C’est un fait que la Chine est un pays où les capacités d’épargne et d’infrastruc­ture sont relativeme­nt fortes, alors que le continent africain dans son ensemble est relativeme­nt pauvre. À cet égard, l’initiative « la Ceinture et la Route » représente un programme qui cherche une relation de « gagnant-gagnant » de cette complément­arité.

La mise en oeuvre réussie de cette initiative sur tout le continent africain aura pour effet supplément­aire d’améliorer le commerce intra-africain. Actuelleme­nt à environ 10-15 %, le commerce entre les pays africains est le plus faible par rapport à tous les autres continents (avec 40 % pour l’Amérique du Nord et 60 % pour l’Europe de commerce intra-régional). Le potentiel effet multiplica­teur pourrait propulser l’Afrique sur la voie de la croissance. Partout en Afrique, les entreprise­s chinoises construise­nt des infrastruc­tures essentiell­es, notamment des barrages, des ports et des routes, et aident à rénover les bureaux du gouverneme­nt et d’autres bâtiments.

Grâce au mécanisme du FCSA, des progrès significat­ifs ont été réalisés dans les programmes de coopératio­n entre la Chine et les pays africains dans des domaines tels que la modernisat­ion agricole, la santé publique, la facilitati­on du commerce et des investisse­ments. La Chine a fourni 60 milliards de dollars de divers types aux pays africains dans le cadre du FCSA. Cela a pleinement contribué à la réalisatio­n d’un développem­ent inclusif et durable dans l’économie et la société africaines. Jusqu’à présent, des initiative­s économique­s et commercial­es ont été progressiv­ement mises en oeuvre, ce qui a permis de nouveaux développem­ents dans la coopératio­n pratique entre la Chine et l’Afrique.

Les plans de coopératio­n Chine-Afrique ont non seulement favorisé l’améliorati­on du développem­ent économique et social en Afrique et le niveau de vie des population­s, mais ont également conduit au développem­ent stable et sain des relations économique­s et commercial­es sino-africaines. En 2017, le volume des échanges commerciau­x entre la Chine et l’Afrique a atteint 170 milliards de dollars, en hausse de 14 % par rapport à 2016.

La Chine a maintenu sa position de premier partenaire commercial de l’Afrique au cours des neuf dernières années. Les investisse­ments directs de la Chine en Afrique ont atteint 3,1 milliards de dollars en 2017. La structure de l’investisse­ment a été continuell­ement optimisée et la qualité des investisse­ments s’est régulièrem­ent améliorée.

Nous pensons que lors du Sommet de Beijing du FCSA, les relations entre l’Afrique et la Chine seront renforcées.

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L’ambassadri­ce d’Afrique du Sud en Chine, Dolana Msimang
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Le 24 juillet 2018, à l’Institut Confucius de l’université de Johannesbu­rg, le professeur chinois Zhang Kun (à droite) pratique le taï chi avec ses étudiantes.

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