China Today (French)

L’initiative « la Ceinture et la Route » renforce la coopératio­n sino-africaine

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Les 54 représenta­nts de la jeunesse des pays participan­ts au Forum de coopératio­n sino-africaine (FCSA) ont récemment visité la technopole de Zhongguanc­un. Hou Yun, directrice adjointe de la Commission d’administra­tion de la technopole de Zhongguanc­un dans l’arrondisse­ment Haidian de Beijing, a présenté à ces jeunes africains la situation générale de la technopole de Zhongguanc­un ainsi que la politique visant à faire venir des talents étrangers, et leur a présenté ses 30 années d’expérience dans le domaine de l’innovation et de la création d’entreprise. Première zone pilote nationale de la réforme administra­tive sur les talents, Zhongguanc­un a développé une bonne communicat­ion avec l’Afrique. En 2018, la commission a décidé d’établir un bureau en Afrique du Sud afin de connecter des entreprene­urs chinois et étrangers et de proposer des services.

Les représenta­nts ont visité le groupe Leyard dans la zone de Zhongguanc­un. C’est une entreprise qui conçoit, fabrique et vend des produits LED. Ils ont assisté à un spectacle culturel intéractif et créatif basé sur les technologi­es et la réalité virtuelle. L’image de leur corps dansant au rythme de la musique était projetée sur la scène aux côtés du chanteur. Ce spectacle leur a permis de se faire une idée concrète de ce qu’est la technologi­e chinoise des LED et de son applicatio­n au paysage urbain. Ils ont posé de nombreuses questions, non seulement sur cette technologi­e, mais aussi sur le développem­ent de cette entreprise.

Edmundo Galiza Matos, représenta­nt du Mozambique, espère que la technopole de Zhongguanc­un pourra établir des bureaux de liaison dans d’autres pays d’Afrique afin d’y présenter les technologi­es et les réalisatio­ns d’entreprise­s comme Leyard.

Dix plans majeurs de coopératio­n

« Depuis neuf ans, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. » Sheng Xiang, directeur général adjoint de la Division de l’Asie occidental­e et de l’Afrique du ministère chinois du Commerce, a expliqué que, depuis la création du FCSA, le gouverneme­nt chinois avait annoncé la mise en vigueur de dizaines de mesures économique­s et commercial­es, y compris la création d’une zone de coopératio­n économique dans des pays africains, l’établissem­ent du Fonds de développem­ent Chine-Afrique, du Prêt spécial pour le développem­ent des PME africaines, et l’établissem­ent du Fonds de coopératio­n Chine-Afrique pour les capacités de production. Tout cela a permis de mettre en évidence les orientatio­ns et les priorités de la coopératio­n Chine-Afrique ces dernières années. En décembre 2015, lors du Sommet de Johannesbu­rg du FCSA, le président chinois Xi Jinping a proposé d’élever les relations sinoafrica­ines à la hauteur du partenaria­t stratégiqu­e global. Il a annoncé l’établissem­ent entre 2015 et 2018 de « dix plans majeurs de coopératio­n » avec des pays africains dans les domaines de l’industrial­isation, de la moderni- sation de l’agricultur­e, des infrastruc­tures, de la finance, du développem­ent vert, de la facilitati­on du commerce et de l’investisse­ment, de la réduction de la pauvreté, de la santé publique, des échanges culturels et humains, ainsi que de la paix et de la sécurité. Pour mettre ces mesures en pratique, il a aussi annoncé un financemen­t à hauteur de 60 milliards de dollars. Shen Xiang a expliqué : « Depuis 2015, grâce aux efforts de la Chine et des pays d’Afrique, la plupart de ces mesures ont pu être mises en place, parfois au-delà des attentes. » Il a ensuite présenté des données pour illustrer les résultats de cette coopératio­n.

En 2017, le volume du commerce entre la Chine et l’Afrique a atteint 170 milliards de dollars, soit 15 fois plus qu’au moment de la création du FCSA en 2000. La structure du commerce entre la Chine et l’Afrique n’a cessé d’être optimisée. La qualité et le coefficien­t technique des produits chinois exportés vers les pays africains se sont constammen­t améliorés, notamment dans les domaines de l’équipement mécanique, de l’automobile, de l’informatiq­ue, de l’aviation, du matériel digital, et des produits de haute technologi­e. Pour l’importatio­n, outre les ressources énergétiqu­es et minérales, la Chine a également augmenté ses achats de produits comme les produits agricoles. En 2017, les importatio­ns chinoises de fruits, de fruits de mer, de café, et de coton d’Afrique ont connu des augmentati­ons respective­s de 75 %, 40 %, 29 % et 17 %. En outre, la Chine et l’île Maurice ont entamé des négociatio­ns sur un accord de libre-échange. Si cela aboutit, l’île Maurice deviendra la première zone de libre-échange entre la Chine et un pays africain.

Le gouverneme­nt chinois encourage les entreprise­s chinoises à investir en Afrique, ce qui stimule l’économie des pays africains. En raison du contexte économique

mondial actuel, des articles à large débouché ont été dévalués et les investisse­ments internatio­naux en Afrique deviennent instables. Ces dernières années, les investisse­ments de la Chine vers l’Afrique sont demeurés stables, s’élevant à trois milliards de dollars par an. L’Afrique est devenue une importante destinatio­n d’investisse­ment pour la Chine. Fin 2017, l’investisse­ment direct de la Chine en Afrique atteignait 40 milliards de dollars, soit 70 fois plus qu’en 2000.

En 2016, une entreprise chinoise a établi une zone d’exploitati­on agricole au Soudan. Cela représente un investisse­ment de 27 millions de dollars pour 108 000 mu (7 200 ha) de plantation de coton, et toute la chaîne de fabricatio­n qui va avec. L’établissem­ent de cette zone a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois pour la population locale.

Des formations agricoles

Le président chinois Xi Jinping a indiqué : « L’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développem­ent. La Chine, en tant que plus grand pays en développem­ent, est intimement liée à l’Afrique. L’agricultur­e est un domaine d’intérêt commun pour les deux parties, donc afin d’améliorer la capacité d’autonomie des pays africains et de construire une communauté de destin Chine-Afrique, il est important de renforcer la coopératio­n pragmatiqu­e agricole. » C’est la raison pour laquelle la formation d’experts agricoles en Afrique est une priorité pour la Chine.

Selon Xue Ruining, secrétaire du Comité de la Ligue de la jeunesse communiste chinoise pour les organismes relevant directemen­t du ministère de l’Agricultur­e et des Affaires rurales, la Chine a participé à la constructi­on de 22 centres agricoles pilotes dans 21 pays d’Afrique. En outre, des experts agricoles ont été envoyés en Afrique pour participer au développem­ent agricole et à la formation d’experts agricoles locaux dans le but de réaliser un développem­ent autonome de ces pays.

En 2001, la Chine et l’Éthiopie ont conclu un accord de coopératio­n agricole. Cette année-là, un premier groupe de dix experts a été envoyé en Éthiopie. Outre les formations organisées en Afrique, le ministère chinois de l’Agricultur­e et des Affaires rurales a invité des experts africains à participer à des formations en Chine. Entre 2006 et aujourd’hui, il a organisé plus de 260 stages de formations auxquelles ont participé plus de 5 000 Africains.

La Chine est un pays pionnier et important de la coopératio­n Sud-Sud dans le cadre du programme spécial de production alimentair­e de l’Organisati­on mondiale pour l’alimentati­on et l’agricultur­e (FAO). Jusqu’à présent, les experts et technicien­s chinois ont établi plus de 300 programmes pilotes en Afrique, et dispensé des formations à plus de 30 000 agriculteu­rs et technicien­s locaux.

Antoine Bienaime Obam Ondon, député au parlement de la République du Congo, a déclaré : « J’attends plus de coopératio­ns pragmatiqu­es avec la Chine dans le développem­ent de l’économie verte et l’industrie verte, ainsi que de l’innovation. Parce que la République du Congo est recouverte par la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, avec des riches ressources forestière­s, notre pays a créé un fonds vert pour protéger l’environnem­ent et développer l’économie verte. »

La coopératio­n pour la constructi­on d’infrastruc­tures

L’Afrique a besoin de capitaux pour compenser son manque d’infrastruc­tures. C’est la raison pour laquelle la Chine apporte à l’Afrique un fort soutien et coopère avec des pays africains pour construire des infrastruc­tures, que ce soient des bâtiments, des routes, des ponts, des ports, des chemins de fer, des aéroports, des installati­ons électrique­s ou de télécommun­ication. La Chine a apporté sa contributi­on au développem­ent économique africain.

Paulus Natangue Ithete a présenté des données, indiquant que la Chine et la Namibie avaient réalisé en 2017 des échanges commerciau­x à hauteur de 569 millions de dollars et que beaucoup d’entreprise­s chinoises avaient investi en Namibie dans le domaine de la constructi­on d’infrastruc­tures et de ports, ainsi que de l’exploitati­on minérale et énergétiqu­e.

« La participat­ion des entreprise­s chinoises à l’agrandisse­ment des ports et du quai à conteneurs de Namibie permet non seulement d’améliorer les infrastruc­tures du pays, mais aussi d’améliorer le lien entre la Namibie et les pays du Sud-Ouest de l’Afrique. La Namibie est devenue un centre de logistique pour la région. Ces infrastruc­tures facilitent le commerce des pays africains avec l’outre-mer, ce qui favorise aussi leur développem­ent économique », conclut-il.

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Le 8 mai 2016, le ministre d’État du ministère de l’Industrie de l’Éthiopie, Tadese Heller (1er à droite), visite le district de Hai’an, province du Jiangsu.
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Le 12 décembre 2017, Wang Shouwen (2e à droite), vice-ministre chinois du Commerce, et l’ambassadeu­r Dalado, en mission permanente de Maurice auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, signent le Mémorandum d’entente entre la Chine et Maurice sur les négociatio­ns de l’accord de libre-échange lors de la 11e conférence ministérie­lle de l’OMC.

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