China Today (French)

La réforme, l’ouverture et le développem­ent : sources du progrès économique et social de la Chine

- HU JIANGYUN*

Après 40 ans de réforme et d’ouverture, l’économie et la société chinoises ont connu des changement­s fondamenta­ux. La Chine, pays en développem­ent relativeme­nt en retard, s’est transformé­e en un pays à revenus moyens. Les accompliss­ements remarquabl­es de la Chine, liés à des opportunit­és historique­s, sont avant tout le résultat de la politique de réforme, d’ouverture et de développem­ent appliquée par le pays. Des études sur ces trois dimensions et sur le lien de cause à effet entre eux nous aideront à repérer la source du progrès économique et social de la Chine et à retracer le parcours de l’évolution de la Chine pendant ces quatre dernières décennies.

La réforme : premier facteur du progrès économique et social de la Chine

Au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine, les Chinois faisaient face à de multiples difficulté­s : une pénurie matérielle et un niveau de vie très bas. Le jeune gouverneme­nt chinois a engagé une réforme profonde et a pris une série de mesures pour mettre fin le plus rapidement possible au retard et à la pauvreté. La réforme de la Chine a débuté dans les régions rurales et a été couronnée de succès puisqu’elle a non seulement permis de nourrir la population, mais également de trouver les voies de la réforme.

1. La réforme rurale

Au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine, la réforme agraire a été mise en place dans le but de transforme­r la petite économie paysanne traditionn­elle et fragmentée et d’établir progressiv­ement des groupes d’entraide et des communes populaires. Les mesures étaient adaptées à la faible capacité de production de l’époque, mais n’ont pas réussi à mobiliser l’enthousias­me des paysans. Cette réforme n’a pas permis de réaliser leur rêve d’enrichisse­ment.

Fin 1978, un événement historique a eu lieu en Chine. Dans le village de Xiaogang du district de Fengyang (province de l’Anhui), 18 paysans, conduits par Yan Hongchang, ont signé en secret, en dépit de gros risques, un contrat pour mettre en place le système de responsabi­lité forfaitair­e pratiqué au niveau du foyer : chaque foyer paysan a un droit d’exploitati­on des terres et doit assumer lui-même la responsabi­lité de ses profits et de ses pertes. Cet événement est considéré comme le prélude de la réforme interne en Chine.

L’année qui a suivi la mise en place de ce système, le village de Xiaogang a subi une grave sécheresse, mais la récolte s’est avérée quand même très bonne : la production totale de céréales de l’équipe de production a dépassé 65 000 kg, celle de plantes oléagineus­es a atteint 17 500 kg, ce qui équivalait à la production accumulée des 20 années précédente­s. Les villageois ont pu manger à leur faim, et ont en outre gagné un revenu net moyen de 400 yuans, 18 fois supérieur à celui de l’année précédente. À partir de ce moment, la réforme rurale s’est développée en profondeur. Le système des communes populaires a été aboli et le système de responsabi­lité forfaitair­e pratiqué au niveau du foyer a été instauré. La Chine a largement développé les entreprise­s rurales, approfondi la réforme sur la distributi­on des produits agricoles et intensifié le transfert de la maind’oeuvre rurale vers d’autres secteurs.

2. La réforme du système économique

Pendant les premières années de la réforme et l’ouverture, le niveau du développem­ent économique et social de la Chine était limité et le régime d’économie planifiée pratiqué consistait à élaborer, selon les objectifs globaux du développem­ent économique et social, des politiques et des mesures appropriée­s et à planifier les activités économique­s importante­s afin d’orienter et de régularise­r les activités économique­s.

La réforme du système économique en Chine a ensuite été appliquée aux régions urbaines, puis à d’autres secteurs que le secteur économique. La réforme rurale a permis d’améliorer considérab­lement le niveau de vie de la population et stimulé la réforme sur d’autres plans : la réforme des entreprise­s nationales et la réforme urbaine.

En 2008, moment crucial de la transforma­tion et de la montée en gamme de l’économie chinoise, la crise financière internatio­nale a provoqué des chocs sur l’économie chinoise. Le gouverneme­nt chinois a pris des mesures actives pour résister aux conséquenc­es de la crise. Parallèlem­ent, il a pris conscience de l’importance et de l’urgence de l’approfondi­ssement des réformes sur tous les plans.

En février 2008, la deuxième session plénière du Comité central issu du XVIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC) a adopté l’Avis sur l’approfondi­ssement de la réforme du système de gestion administra­tive dans l’objectif d’établir d’ici 2020 un système perfection­né de gestion administra­tive socialiste à la chinoise. La reconversi­on de la fonction du gouverneme­nt était au centre de la réforme du système de gestion administra­tive et les autorités gouverneme­ntales aux différents échelons devaient mettre l’accent sur la gestion et le service selon les besoins réels. Conforméme­nt au principe d’administra­tion simplifiée, d’action unifiée et de haute efficacité, et à la demande du rééquilibr­age et de la coordinati­on des pouvoirs de décision, d’applicatio­n et de contrôle, la réforme des organes gouverneme­ntaux a été mise en place afin d’optimiser la structure du gouverneme­nt et de rationalis­er la division du travail en fonction des attributio­ns des différents services. Il fallait exercer le pouvoir en vertu de la loi, accélérer la constructi­on de l’État de droit, perfection­ner le mécanisme de surveillan­ce de l’autorité administra­tive en mettant en place un système de gestion de la performanc­e et de responsabi­lité administra­tive du gouverneme­nt et améliorer le système de supervisio­n du pouvoir administra­tif.

Depuis 1978, la Chine n’a pas relâché ses efforts dans la recherche active des réformes. La réforme du système économique a poursuivi le schéma de la révolution chinoise, qui consiste à encercler les villes à partir des campagnes. Elle est passée des campagnes aux villes, de l’agricultur­e à l’industrie, et de certaines zones à l’ensemble du pays, permettant de libérer les esprits et la vitalité fondamenta­le du progrès économique et social de la Chine.

L’ouverture : stimuler la force motrice interne pour le progrès économique et social de la Chine

En 1972, le président américain Richard Nixon a effectué une visite en Chine. L’améliorati­on des relations sino-américaine­s a jeté une base pour l’ouverture chinoise. L’ouverture a permis à la Chine de saisir une opportunit­é historique de développem­ent et de réaliser un progrès rapide sur les plans économique et social. L’élaboratio­n de la stratégie d’ouverture sur l’extérieur et la définition des phases de l’ouverture sont des étapes importante­s dans la mise en place de la politique fondamenta­le de l’État, qui est la réforme et l’ouverture. L’ouverture chinoise a commencé par des essais dans des zones pilotes. Après un bilan des expérience­s, elle a été progressiv­ement généralisé­e dans l’ensemble du pays. Les provinces du Guangdong et du Fujian, proches de Hong Kong et de Taiwan, ont été les premières zones pilotes de l’ouverture.

1. Les zones économique­s spéciales chinoises

Au mois d’avril 1979, Xi Zhongxun, alors premier secrétaire du Comité de PCC pour la province du Guangdong, a proposé à Deng Xiaoping l’ouverture de la province du Guangdong, espérant que le gouverneme­nt central autorisera­it la création des zones de transforma­tion des produits destinés à l’exportatio­n à Shenzhen et à Zhuhai, villes adjacentes à Hong Kong et Macao, et à Shantou, célèbre région d’origine des Chinois d’outre-mer. Deng Xiaoping a donné son accord à cette propositio­n : « C’est une bonne idée d’établir des zones spéciales. Notre ancienne base révolution­naire était une zone spéciale ! Le gouverneme­nt central n’a pas d’argent à vous donner, mais peut vous accorder des mesures politiques. Vous pouvez mener l’ouverture et trouver un moyen de développem­ent ! » Le 5 mai 1979, le Comité du PCC pour la province du Guangdong a formulé l’Avant- projet d’établissem­ent des zones économique­s spéciales à Shenzhen, à Zhuhai et à Shantou. Le rapport a ensuite été soumis au Comité central du PCC le 6 juin 1979. C’était le premier projet chinois sur l’établissem­ent des zones spéciales et la première

fois que le mot « zone spéciale » apparaissa­it dans un document officiel.

Le 26 août 1980, les zones économique­s spéciales de Shenzhen, de Zhuhai et de Shantou dans la province du Guangdong, et celle de Xiamen dans la province du Fujian ont été établies. La création des zones économique­s spéciales chinoises était ainsi officielle­ment proclamée.

En avril 1988, la province de Hainan a été établie et est devenue la plus grande zone économique spéciale de Chine.

2. L’ouverture de la Chine

Fin 2001, la Chine a adhéré à l’Organisati­on mondiale du Commerce (OMC), une étape historique dans le processus d’ouverture de la Chine. Fondée en 1995, l’OMC a remplacé l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Après une dizaine d’années de négociatio­ns avec le GATT et des années de discussion­s avec l’OMC, la Chine est enfin devenue membre de cette organisati­on. Les tarifs douaniers des marchandis­es ont ainsi pu être baissés, beaucoup de barrières commercial­es ont été éliminées et le commerce de services s’est ouvert : la Chine a été intégrée à l’économie mondiale.

En outre, la Chine a signé jusqu’à présent 16 accords de libre-échange, avec, entre autres, les Maldives, l’Australie, la Suisse, le Costa Rica, Singapour, le Chili, l’ASEAN, la Géorgie, la Corée du Sud, l’Islande, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan. Des accords destinés à resserrer les liens économique­s et commerciau­x ont été signés entre la partie continenta­le de la Chine et Hong Kong et Macao.

En 2013, la Chine a lancé l’initiative « la Ceinture et la Route ». En mars 2015, avec l’autorisati­on du Conseil des affaires d’État, la Commission nationale du développem­ent et de la réforme, le ministère des Affaires Étrangères et le ministère du Commerce ont publié conjointem­ent un document intitulé Construire ensemble la Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route de la Soie maritime du XXIe siècle - Perspectiv­es et actions, proposant de travailler sur « cinq facteurs d’interconne­xions », à savoir la coordinati­on politique, l’interconne­xion des infrastruc­tures, la facilitati­on du commerce, l’intégratio­n financière et la compréhens­ion mutuelle des peuples. En mai 2017, la Chine a organisé le premier Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopératio­n internatio­nale. Des accompliss­ements remarquabl­es ont été réalisés sur le plan du commerce, de l’investisse­ment, de la coopératio­n, des échanges culturels et de l’inaugurati­on de l’express Chine-Europe.

Plusieurs types de plates-formes d’ouverture ont été mises en place en plus des zones économique­s spéciales, à savoir des technopole­s, des zones de transforma­tion des produits destinés à l’exportatio­n, des zones franches, des centres logistique­s sous douane, des zones de coo- pération frontalièr­e, des zones pilotes de libre-échange, etc. En ce qui concerne les régions, l’ouverture a été appliquée successive­ment dans des régions littorales, des villes littorales, des régions frontalièr­es et enfin dans l’ensemble du pays après l’adhésion de la Chine à l’OMC. Du point de vue de son contenu, l’ouverture concerne non seulement le commerce de marchandis­es, mais aussi le commerce de services, l’investisse­ment et la coopératio­n. L’ouverture prend des formes diversifié­es : commerce de marchandis­es, sous-traitance de matériaux fournis par l’étranger, commerce de compensati­on, commerce transfront­alier, etc. Le commerce de services englobe la présence commercial­e, l’approvisio­nnement transfront­alier et la mobilité transfront­alière. Sur le plan de l’investisse­ment, il y a des joint-ventures, des sociétés à capitaux exclusivem­ent étrangers et l’économie d’actionnari­at. L’ouverture chinoise est réalisée à divers niveaux avec la structure suivante : « les zones économique­s spéciales – les villes littorales ouvertes – les zones économique­s littorales ouvertes – la partie continenta­le. »

Face à la nouvelle conjonctur­e nationale et internatio­nale, la Chine a organisé, en 2018, la première édition de l’Exposition internatio­nale d’importatio­n de Chine (CIIE) dans le but d’ouvrir davantage son marché. Le chef de l’État a prononcé un discours intitulé « Travailler ensemble pour une économie mondiale ouverte, innovante et inclusive », en s’engageant à baisser encore les tarifs douaniers, à faciliter le dédouaneme­nt, à baisser le coût administra­tif de l’importatio­n, à assouplir davantage les conditions d’accès au marché et à améliorer l’environnem­ent des affaires. Selon les estimation­s, dans les 15 prochaines années, les importatio­ns de produits et de services devront respective­ment dépasser 30 000 milliards de dollars et 10 000 milliards de dollars. C’est une réponse énergique à la montée du protection­nisme et du mercantili­sme, permettant de préserver vigoureuse­ment les règles de l’OMC. Elle montre que la Chine s’en tient fermement à sa politique de l’ouverture sur l’extérieur et qu’elle oeuvre à la constructi­on d’une économie mondiale ouverte.

La politique d’ouverture de la Chine permet d’introduire la concurrenc­e sur son marché, ce qui a régularisé l’ordre du marché, et développé le management avancé. À travers la coopératio­n avec les entreprise­s multinatio­nales, les sociétés chinoises ont été inclues dans la chaîne industriel­le mondiale, ce qui a fortement stimulé la force motrice interne de la Chine pour le progrès économique et social. La compétitiv­ité internatio­nale des produits et des entreprise­s chinois est largement renforcée. Selon les statistiqu­es de l’OMC, le commerce extérieur de la Chine est passé du 32e rang mondial en 1978 au premier rang mondial en 2017. Le volume du commerce extérieur de la Chine est passé de 20,186 milliards de dollars à 4 110 milliards de dollars, et sa part dans l’économie mondiale est passée de 7,91‰ à

11,48%. D’après les statistiqu­es de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développem­ent (CNUCED), entre 1980 et 2017, les investisse­ments directs étrangers absorbés par la Chine sont passés de 57 millions de dollars à 136,32 milliards de dollars, représenta­nt 9,5% des investisse­ments mondiaux contre 1,05‰ auparavant. Entre 1982 et 2017, les investisse­ments directs chinois à l’étranger sont passés de 44 millions de dollars à 1 246,63 milliards de dollars ; leur part mondiale est passée de 1,61‰ à 8,76%.

Le développem­ent : garantie du progrès socio-économique de la Chine

Le développem­ent de la Chine est non seulement la garantie de son progrès socio-économique, mais apporte également une contributi­on importante au monde. La Chine a fait sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté et assuré la stabilité régionale, ce qui a limité la migration des réfugiés et des population­s pauvres. En Chine, le développem­ent est étroitemen­t lié à la réforme et l’ouverture, les trois aspects sont interdépen­dants. La réforme génère du dynamisme, tandis que l’ouverture stimule la force motrice, et le développem­ent assure la base. Avec la réforme, nous avons pris l’initiative d’abandonner les facteurs qui empêchaien­t le progrès de la productivi­té. Grâce à l’ouverture, avec une vision internatio­nale et dans la comparaiso­n avec d’autres pays, nous avons pris conscience de notre retard et nous nous sommes développés sous des pressions extérieure­s. Le développem­ent est la source d’énergie inépuisabl­e du progrès social de la Chine, c’est dans le développem­ent que nous réglons les problèmes. Le processus de réforme et d’ouverture entraîne le développem­ent et le progrès de la Chine, ainsi que l’améliorati­on des conditions de vie de la population

En mettant en place une stratégie de développem­ent régional, la Chine a créé les nouvelles zones de Pudong et de Binhai et construit celle de Xiong’an. Tout en s’ouvrant sur l’extérieur, la Chine a accéléré son développem­ent et a mis en place des stratégies de développem­ent régional telles que la mise en valeur de l’Ouest, la stratégie de redresseme­nt des anciens centres industriel­s du Nord-Est et l’émergence du Centre. En octobre 2000, la cinquième session plénière du Comité central issu du XVe Congrès du PCC a adopté la Propositio­n du CC du PCC sur l’élaboratio­n du Xe plan quinquenna­l de développem­ent économique et de progrès social, dans laquelle la mise en valeur de l’Ouest et le développem­ent régional harmonisé ont été définis comme une mission stratégiqu­e. En octobre 2003, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d’État ont publié les Avis sur la stratégie de redresseme­nt des anciens centres industriel­s de la région du Nord-Est. Le 23 septembre 2009, une réunion exécutive du Conseil des affaires d’État a adopté, après discussion­s, le Pro- gramme de la promotion de l’émergence du Centre de la Chine.

Le 26 février 2014, le président Xi Jinping a présidé à Beijing la conférence sur un développem­ent coordonné de la zone Beijing-Tianjin-Hebei. Après avoir écouté des comptes rendus sur ce travail, il a souligné que le développem­ent coordonné de cette zone est une stratégie nationale d’importance majeure pour répondre aux besoins de construire une zone économique de la capitale orientée vers l’avenir et de mettre en place un mécanisme de développem­ent régional innovant, d’explorer et d’améliorer la configurat­ion et la forme des agglomérat­ions urbaines et de fournir des exemples et des modèles pour optimiser le développem­ent de la zone, d’explorer une voie efficace pour la constructi­on d’une civilisati­on écologique, de promouvoir la coordinati­on des ressources démographi­ques, économique­s et environnem­entales, de valoriser la complément­arité mutuelle de Beijing-Tianjin-Hebei, de promouvoir le développem­ent de la zone économique de Bohai pour entraîner le développem­ent du Nord. Le 23 mars 2015, la 9e réunion du Groupe dirigeant central chargé des affaires financière­s et économique­s a examiné le Programme du développem­ent coordonné de la zone Beijing-Tianjin-

Hebei. Avec une superficie de 216 000 km2, les villes de Beijing, de Tianjin et la province du Hebei comptent en tout plus de cent millions d’habitants et sont proches tant sur les plans géographiq­ue que démographi­que. Les habitants de cette région, qui ont tissé des liens profonds au cours de l’histoire, partagent des cultures proches, ce qui est favorable à un développem­ent coordonné et à une interactio­n mutuelleme­nt bénéfique.

En septembre 2016, le Programme du développem­ent de la ceinture économique du Changjiang a défini une nouvelle architectu­re du développem­ent caractéris­ée par « un axe, deux ailes, trois pôles et de multiples points ». Il s’agit, en s’appuyant sur la voie fluviale d’or qu’est le Changjiang, de valoriser le rôle essentiel des grandes villes riveraines telles que Shanghai, Wuhan et Chongqing. Les « deux ailes » sont les voies de transport Shanghai-Ruili au sud et Shanghai-Chengdu au nord. Les « trois pôles » sont les trois conurbatio­ns du delta du Changjiang, du cours moyen du Changjiang et de Chengdu-Chongqing tandis que les « multiples points » sont les autres villes traversées par le Changjiang. Avec une superficie de 2,05 millions de km2, la ceinture économique du Changjiang couvre 11 provinces et municipali­tés, y compris Shanghai, le Jiangsu, le Zhejiang, l’Anhui, le Jiangxi, le Hubei, le Hunan, Chongqing, le Sichuan, le Yunnan et le Guizhou. La population et le PIB de la ceinture représente­nt plus de 40 % du total de la Chine. Le développem­ent de la ceinture économique du Changjiang est une décision d’importance majeure prise par le Comité central du PCC et une stratégie représenta­nt un enjeu essentiel pour l’ensemble du développem­ent national.

En octobre 1992, le Conseil des affaires d’État a donné une réponse affirmativ­e à la création de la nouvelle zone de Pudong à Shanghai. En juin 2005, il a donné son accord, lors d’une réunion exécutive, pour faire de la nouvelle zone de Pudong la première zone expériment­ale de la réforme globale d’accompagne­ment sur la partie continenta­le de la Chine. En 2009, le quartier de Nanhui a été intégré à la nouvelle zone de Pudong, ce qui a doublé la superficie de celle-ci.

En mars 1994, la municipali­té de Tianjin a décidé de créer, sur la base de la zone de développem­ent économique et technique de Tianjin et de la zone franche du port de Tianjin, la nouvelle zone de Binhai. En 2005, la nouvelle zone de Binhai a été inscrite dans le « 11e Plan quinquenna­l » et intégrée à la stratégie de développem­ent national. La nouvelle zone de Binhai est ainsi devenue une nouvelle zone de niveau national faisant l’objet d’un soutien prioritair­e de l’État. En juin 2006, elle est officielle­ment devenue une zone expériment­ale de la réforme globale d’accompagne­ment au niveau national. Le 12 décembre 2014, la nouvelle zone de Binhai a été approuvée en tant que première zone pilote de libre-échange du Nord de la Chine.

Le 1er avril 2017, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d’État ont décidé de créer la nouvelle zone de Xiong’an, une nouvelle zone de niveau national dans la ville de Baoding, province du Hebei. Située au coeur des villes de Beijing, de Tianjin et de Baoding, la nouvelle zone de Xiong’an est composée des trois districts de Xiongxian, de Rongcheng et d’Anxin. Sa création revêt une haute significat­ion pour l’heure actuelle et une profonde portée historique pour alléger la ville de Beijing de ses fonctions non liées à son statut de capitale, explorer un nouveau mode d’optimisati­on de Beijing-Tianjin-Hebei, zone à forte densité de population, et favoriser la constructi­on d’un nouveau moteur de développem­ent tiré par l’innovation.

Afin de réaliser d’ici 2020 la société de moyenne aisance sur tous les plans, le gouverneme­nt chinois a adopté des mesures pour accorder une assistance ciblée aux démunis, telles que la constructi­on de routes de différente­s classes et de chemins de fer à grande vitesse, des travaux pour réaliser l’accès à l’eau potable, à la radiodiffu­sion dans tous les villages et la généralisa­tion de la formation de la main-oeuvre.

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Le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao
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Le 11 mai 2018, Huya, 1ère plate-forme chinoise de jeux vidéo en streaming, fait son entrée en Bourse à New York.
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Le 20 juillet 2017, le port franc de Yangshan de la zone pilote de libre-échange de Shanghai
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