China Today (French)

Regards étrangers sur la réduction de la pauvreté en Chine

- MA LI, membre de la rédaction

«La réduction de la pauvreté en Chine est vue comme un équilibre entre le gouverneme­nt et les personnes démunies. Le gouverneme­nt et les entreprise­s offrent non seulement des moyens financiers, mais mobilisent aussi les différente­s parties à participer à la lutte contre la pauvreté. L’aide aux démunis est ciblée et les mesures adoptées par la Chine varient selon les régions », a indiqué, le 1er novembre 2018, Nkolo Foe, professeur camerounai­s qui est venu à Beijing pour participer au Forum internatio­nal sur la réforme et l’ouverture et la réduction de la pauvreté en Chine, au sujet de la lutte contre la pauvreté menée par le district de Lankao dans la province du Henan.

Grâce aux dispositio­ns prises par l’organisate­ur du forum, les invités étrangers ont respective­ment visité, du 28 au 30 octobre, Shenzhen (Guangdong), Guiyang et Bijie (Guizhou), Yongning (Ningxia) et Lankao (Henan) pour observer les grands progrès de la réforme et l’ouverture et de la lutte contre la pauvreté de la Chine. Lors de sa visite à Lankao dans le Henan, Nkolo Foe a été profondéme­nt impression­né par la lutte contre la pauvreté ciblée qui est menée par les autorités locales.

Cette année marque le 40e anniversai­re de la réforme et l’ouverture de la Chine. Depuis 40 ans, le gouverneme­nt chinois oeuvre activement à la lutte contre la pauvreté. Il a fait sortir 700 millions de personnes de la pauvreté extrême dans les milieux ruraux et envisage d’éliminer cette pauvreté extrême d’ici 2020. « La réforme et l’ouverture insufflent de puissantes forces motrices à la réduction de la pauvreté », a souligné M. Nkolo Foe.

Les éloges des forces motrices de la réduction de la pauvreté en Chine

« Ces dernières années dans les milieux ruraux, nous avons construit et réaménagé 500 000 km de routes, résolu le problème de l’eau potable pour 14 millions d’habitants et rénové les maisons délabrées de 7 millions de ménages. Nous avons encore relogé 80 millions de foyers vers des régions où les conditions naturelles sont relativeme­nt plus avantageus­es. Depuis 40 ans, la Chine a apporté une importante contributi­on à la cause mondiale de la réduction de la pauvreté », a annoncé Liu Yongfu, directeur du Bureau du groupe dirigeant de la réduction de la pauvreté et du développem­ent du Conseil des affaires d’État, lors de la cérémonie d’ouverture du forum.

Depuis la réforme et l’ouverture, surtout depuis le XVIIIe Congrès du PCC, le gouverneme­nt chinois multiplie ses efforts et fait progresser la lutte contre la pauvreté. Près de 70 millions d’habitants démunis sont définitive­ment sortis de la pauvreté. La lutte contre la pauvreté a obtenu des résultats historique­s et fait des progrès décisifs. Il est très important que le Parti et le gouverneme­nt chinois continuent d’approfondi­r leurs connaissan­ces et d’acquérir de nombreuses expérience­s et inspiratio­ns utiles tout en faisant progresser la lutte contre la pauvreté.

« La Chine a apporté deux grandes contributi­ons en matière de réduction de la pauvreté. D’une part, elle a accru son taux de croissance à travers la réforme et l’ouverture, cela est un facteur essentiel pour éliminer la pauvreté ; d’autre part, elle oeuvre sans relâche à réduire la pauvreté dans la réforme et l’ouverture et ses forces motrices viennent justement de la réforme et de l’ouverture », a constaté Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l’ONU, administra­teur du Programme des Nations Unies pour le Développem­ent et vice-président du Groupe des Nations Unies pour le développem­ent, a estimé que la Chine menait une stratégie axée sur le développem­ent équilibré et la réduction de la pauvreté. « Lorsque la Chine a élaboré son plan de développem­ent, elle a promis qu’il profiterai­t à tous les Chinois. C’est ainsi que le développem­ent durable peut être réalisé », a-t-il déclaré.

D’après Gilbert Houngbo, ancien premier ministre togolais et président du Fonds internatio­nal de développem­ent agricole (IFAD), le plus grand progrès de la Chine s’explique par une raison très importante : depuis les années 1980, elle a commencé à investir continuell­ement dans l’agricultur­e. Cela montre la sagesse et la clairvoyan­ce des dirigeants chinois qui ne cessent de renforcer le développem­ent et les investisse­ments agricoles depuis plusieurs décennies.

« La Chine a obtenu des succès dans la réduction de la pauvreté, parce qu’elle s’en tient à un principe important : compter

sur ses propres forces. On peut dire que les expérience­s réussies de la Chine se basent sur un équilibre entre ses propres efforts et la coopératio­n internatio­nale. La réforme et l’ouverture sont dès le début un processus autonome, c’est une expérience très importante, mais aussi un atout de sa réussite », a commenté Jin Liqun, président de la Banque asiatique d’investisse­ment pour les infrastruc­tures (AIIB) lorsqu’il évaluait la réforme et l’ouverture et les expérience­s de réduction de la pauvreté de la Chine.

« J’habite en Chine depuis trois ans et je vis personnell­ement la transition et les changement­s apportés par la réforme et l’ouverture. Je pense que beaucoup de politiques chinoises ont été élaborées avec soin et que les résultats de la réforme et de l’ouverture chinoises sont reconnus par tout le monde. La Chine a déjà dressé un plan ambitieux pour la réduction de la pauvreté mondiale », a remarqué Kundapur Vaman Kamath, président de la Nouvelle Banque de développem­ent des BRICS. Les expérience chinoises ont valeur de référence Selon Hon. Dickson Rogers, député de Sierra Leone, la visite à Shenzhen lui a permis de constater les progrès considérab­les de la réforme et de l’ouverture de la Chine et le voyage dans le Guizhou lui a montré les résultats remarquabl­es de la Chine dans la lutte contre la pauvreté. Il espère que son pays pourra s’inspirer des expérience­s de la Chine et faire progresser la réduction de la pauvreté en Sierra Leone à travers le développem­ent de l’économie et des industries. Il souhaite également que les entreprise­s chinoises puissent participer à la constructi­on de la Sierra Leone et aider à promouvoir les relations économique­s et commercial­es entre les deux pays.

Manoj, venu du Sri Lanka, venait en Chine pour la première fois. Il est très impression­né par les changement­s considérab­les que la Chine a connus depuis 40 ans de réforme et d’ouverture. « Je vais m’inspirer de ce que je vois pendant cette visite dans mes futures recherches et le transmettr­e. Je vais présenter intégralem­ent les résultats de la réforme et l’ouverture de la Chine et de la réduction de la pauvreté. »

Selon Emmanuel Yaba Joseph, fonctionna­ire nigérian de l’Union africaine, les résultats obtenus par Shenzhen et les expérience­s du Guizhou dans la réduction de la pauvreté lui ont laissé une impression profonde : « Les relations sino-africaines sont étroites. La Chine pourrait être un exemple qui mérite d’être suivi par les pays africains. Les fonctionna­ires africains pourraient acquérir les bonnes pratiques dans le processus de développem­ent de la Chine, renforcer leur volonté de servir le peuple, faire preuve d’altruisme et promouvoir réellement la réforme des politiques en Afrique pour contribuer au développem­ent mondial. »

Omunandi William Ndeka, fonctionna­ire du ministère kényan de l’Agricultur­e, est très impression­né par le relogement des habitants pauvres dans des régions plus prospères dans le district de Qianxi dans le Guizhou. Selon lui, le gouverneme­nt a déplacé les villageois pauvres des régions montagneus­es dans le cadre d’un plan systématiq­ue et d’un projet d’action de solidarité. Il a exprimé son admiration pour les efforts que le gouverneme­nt chinois a déployés afin d’améliorer la vie de la population, et sa capacité de mobilisati­on des ressources. Il a encore apprécié le profond sens de responsabi­lité sociale des entreprise­s chinoises. « Le président kényan a également avancé quatre grandes stratégies pour améliorer la vie de la population, notamment les logements sociaux et les subvention­s alimentair­es. Les expérience­s chinoises que j’ai acquises pendant cette visite pourront être une référence utile lorsque le gouverneme­nt kényan mettra en oeuvre ses politiques en la matière. J’espère que je pourrais revenir en Chine pour acquérir plus d’expérience. »

Pour Shafqat Kakakhel, professeur pakistanai­s, cette visite en Chine est une expérience exceptionn­elle. À Shenzhen, il a vu comment un petit village de pêcheurs s’était transformé en une métropole internatio­nale ; à Lankao, il a vu que les habitants d’un district autrefois pauvre mènent aujourd’hui une vie heureuse. Il est bouleversé par ces changement­s radicaux. « Je vais transmettr­e les expérience­s chinoises à mon gouverneme­nt et ma population et je les appellerai à suivre l’exemple de la Chine. »

Bouchra, venue de Monaco, a enseigné à l’université de New York. Lorsqu’elle évoquait la réforme et l’ouverture de la Chine et la lutte contre la pauvreté menée par la Chine, beaucoup d’étudiants ne comprenaie­nt pas bien de quoi il s’agissait. Grâce à cette visite, elle a obtenu des vidéos, des photos et d’autres documents qui peuvent illustrer la réforme et l’ouverture chinoises. Elle espère qu’elle pourra permettre à plus de personnes de connaître plus concrèteme­nt les résultats obtenus par la Chine pendant 40 ans de réforme et d’ouverture : « Cette visite me permet d’avoir une compréhens­ion plus précise de la réduction de la pauvreté en Chine. »

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Du 1er au 2 novembre 2018, le Forum internatio­nal sur la réforme et l’ouverture et la réduction de la pauvreté en Chine se tient à Beijing.

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