China Today (French)

La Chine, un marché attractif pour les investisse­urs

- ZHOU LIN, membre de la rédaction

Le 19 octobre dernier, le ministère chinois du Commerce et le gouverneme­nt provincial du Shandong ont conjointem­ent organisé la première session du Sommet des dirigeants des multinatio­nales à Qingdao, donnant une nouvelle preuve de la déterminat­ion de la Chine à élargir son ouverture sur le monde. Le Rapport sur l’investisse­ment des multinatio­nales en Chine au cours des 40 dernières années a été publié au cours du sommet. Selon le rapport, de 1978 à 2018, les entreprise­s étrangères ont apporté 2 100 milliards de dollars d’investisse­ments directs étrangers (IDE) en termes réels en Chine, faisant du pays l’un des plus grands pays bénéficiai­res d’IDE au monde. Rien qu’en 2018, la Chine a attiré un total de 134,97 milliards de dollars d’IDE, ce qui la place au deuxième rang mondial. Ces chiffres illustrent la confiance du monde dans l’économie chinoise. Pour la Chine, c’est une occasion historique de partager les fruits de sa réussite avec le reste du monde.

Un potentiel extraordin­aire

« En 40 ans de réforme et d’ouverture, la Chine est devenue la deuxième économie du monde, ainsi que le plus grand fabricant et le premier exportateu­r. Elle se classe également au deuxième rang pour les dépenses consacrées à la recherche et au développem­ent. Aujourd’hui, six Chinois sur dix vivent en ville. En dollars constants, le revenu par habitant a été multiplié par 25 entre 1978 et 2018. À ce jour, selon la Banque mondiale, plus de 800 millions de personnes sont sorties de la pauvreté. » Lors du Sommet des multinatio­nales à

Qingdao, Volkmar Denner, président du directoire de Robert Bosch GmbH, a énuméré les réalisatio­ns de la Chine.

Implantée en Chine depuis plus de 110 ans, l’entreprise Bosch s’est imposée comme une véritable entreprise locale qui répond depuis longtemps aux besoins des clients chinois. Aujourd’hui, Bosch emploie plus de 60 000 personnes en Chine, ce qui en fait le plus grand marché de Bosch hors Allemagne. Bosch est l’un des principaux fournisseu­rs mondiaux de technologi­es automobile­s et de services et propose des solutions qui contribuen­t à rendre la mobilité plus propre, plus efficace et plus sûre.

« Le groupe Shandong Heavy Industry représente pour nous un partenaire local fort avec lequel nous pourrons réaliser notre objectif. » Selon Volkmar Denner, la coopératio­n entre le groupe Bosch et le groupe Shandong Heavy Industry a débuté en 1999. Durant toutes ces années, les deux parties ont travaillé dur pour parvenir à fournir au marché chinois des moteurs diesel avancés à faible émission. Les deux parties ont également formé une alliance stratégiqu­e dans le domaine des véhicules à énergie nouvelle afin de développer les piles à combustibl­e et d’autres technologi­es connexes en Chine.

« Avec plus de 70 constructe­urs, plus d’un quart de la production de nouvelles voitures dans le monde et des centaines de millions de clients potentiels, la Chine est au coeur de l’industrie automobile mondiale. Malgré un récent ralentisse­ment, la Chine demeure le premier marché automobile mondial, devant l’Europe et les États-Unis. Elle joue également un rôle de premier plan dans le développem­ent de diverses nouvelles technologi­es. » Volkmar Denner a d’ailleurs déclaré : « Nous pensons que le marché chinois est loin d’être saturé. Bosch conserve un énorme potentiel, à moyen comme à long terme. »

Une source d’innovation

« La qualité du design industriel en Chine s’est rapidement améliorée ces dernières années. Cela se manifeste non seulement par le niveau technologi­que, mais aussi à travers les idées novatrices. Maintenant, les designers chinois sont aussi bons que les designers occidentau­x. Certaines entreprise­s chinoises, par exemple Xiaomi (une société d’électroniq­ue et de logiciels qui se concentre sur les appareils et les technologi­es mobiles), sont déjà reconnues internatio­nalement. » Mathis Heller, professeur honoraire à la De Tao Masters Academy de Shanghai, s’est déclaré pleinement confiant, ajoutant qu’il nourrissai­t de grandes attentes envers le marché chinois.

Depuis 25 ans, le professeur allemand Mathis Heller travaille en tant que designer automobile et concepteur de produits. Il a travaillé pour des marques telles que BMW, MAN Truck&Bus, Deutsche Bahn, Siemens, Unilever, Haier et Dongfeng Motor Corporatio­n. Installé en Chine depuis cinq ans, Mathis Heller a monté à Shanghai un studio de design et travaille en étroite collaborat­ion avec le Sino-German Industrial Design Institute à Yantai, une ville côtière de la péninsule du Shandong. Actuelleme­nt, son studio coopère avec des entreprise­s locales de Yantai afin de développer des équipement­s de

protection de l’environnem­ent qui s’appuient sur les technologi­es de pointe allemandes.

Selon Mathis Heller, la plate-forme « Enter Face » lancée à l’occasion de la Conférence & Exposition internatio­nale du design industriel 2019 servira de plate-forme de communicat­ion entre les concepteur­s chinois et allemands, les entreprise­s et toutes les entités innovantes dans les domaines de l’industrie, de la finance et des université­s, leur permettant de s’associer en vue de créer des solutions de design innovantes en Chine qui, à terme, obtiendron­t une reconnaiss­ance mondiale.

des acteurs mondiaux essentiels

« La Chine se développe à un rythme remarquabl­e. En 1992, lorsque nous avons ouvert notre premier bureau à Beijing, Microsoft s’intéressai­t principale­ment aux innovation­s technologi­ques pour le marché chinois. Aujourd’hui, la Chine est devenue une source d’innovation avec laquelle nous travaillon­s main dans la main. » Alain Crozier, PDG de Microsoft Greater China Region, a rappelé : « Aujourd’hui, la Chine joue un rôle de plus en plus important sur la scène mondiale. »

Alain Crozier a également proposé de distinguer les « multinatio­nales traditionn­elles » des « multinatio­nales chinoises ». Les « multinatio­nales traditionn­elles » sont des entreprise­s de taille mondiale qui, de plus en plus, se tournent vers la Chine pour y faire des affaires, tandis que les « multinatio­nales chinoises » sont des entreprise­s chinoises dotées d’une agilité et d’une capacité d’innovation remarquabl­es qui se développen­t et s’implantent sur de nouveaux marchés dans le monde, devenant des acteurs mondiaux de plus en plus importants et dont l’impact dépasse largement les frontières de la Chine.

Le groupe Haier, autre représenta­nt des « multinatio­nales chinoises », a également transformé son image de fabricant traditionn­el pour devenir une entreprise écologique de l’ère de l’Internet des Objets, qui fournit des solutions personnali­sées permettant à des familles du monde entier d’améliorer leur qualité de vie, et qui prône une stratégie gagnant-gagnant. Il illustre ainsi l’ouverture d’esprit des entreprise­s chinoises, ainsi que leur confiance et leurs compétence­s.

Zhang Ruimin, PDG et président du conseil d’administra­tion du groupe chinois Haier, a confié : « Le succès du groupe Haier sur le marché mondial s’explique en grande partie par sa stratégie de localisati­on qui consiste à combiner une conception, une fabricatio­n et un marketing localisés, ainsi que par sa capacité à adapter ses filiales étrangères à la région d’implantati­on, que ce soit l’Europe, l’Amérique du nord, l’Australie ou le Japon. Aujourd’hui, dans les pays situés le long de la Ceinture et la Route comme l’Inde, la Thaïlande, la Russie et le Pakistan, la marque Haier est devenue une marque locale de produits de moyen et haut de gamme. »

La réforme et l’ouverture a fourni à la Chine l’opportunit­é de faire émerger un « modèle chinois » de configurat­ion et de croissance des multinatio­nales. Au cours des quatre dernières décennies, plus de 900 000 entreprise­s étrangères ont investi en Chine. Elles ont été témoins des réalisatio­ns historique­s de la réforme et l’ouverture en Chine et ont apporté de grandes contributi­ons au progrès économique et social du pays.

En outre, les IDE ont fait progresser la réforme et l’ouverture et ont contribué au renouvelle­ment idéologiqu­e, à la transforma­tion des fonctions gouverneme­ntales et à la réforme des systèmes de gestion macroécono­miques. Dans le même temps, ils ont joué un rôle important dans la mise en place d’un nouveau système d’économie ouverte. Ils sont également essentiels pour l’économie de marché et ont favorisé le développem­ent économique et social de la Chine, sa transforma­tion et sa modernisat­ion. Entre-temps, en raison de l’expansion de ses capacités de production et de consommati­on et de l’optimisati­on continue de son environnem­ent des affaires, la Chine est devenue un point stratégiqu­e d’investisse­ments pour les multinatio­nales étrangères. À l’avenir, la Chine sera en mesure d’offrir davantage de débouchés commerciau­x, un meilleur environnem­ent d’investisse­ment et un meilleur retour sur investisse­ment pour les multinatio­nales. À l’inverse, les investisse­ments des multinatio­nales contribuer­ont davantage au développem­ent de qualité de l’économie et de la société chinoises.

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Des invités nationaux et étrangers participen­t à une table ronde organisée par Forbes China lors du Sommet des dirigeants des multinatio­nales à Qingdao en 2019, le 19 octobre.

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