China Today (French)

Les traditions du réveillon du Nouvel an chinois

- Article compilé par La Chine au présent

L’hiver n’est pas seulement la basse saison agricole, mais c’est aussi la saison où les gens retournent dans leur région natale après une année de dur labeur et se réunissent en famille pour faire un grand festin.

Chaque année avant la Fête du Printemps (Nouvel An chinois selon le calendrier lunaire), des centaines de millions de Chinois effectuent une grande migration. Ils emportent le strict nécessaire et utilisent tous les moyens de transport disponible­s pour parcourir des milliers de kilomètres, tant ils sont impatients de rentrer voir leur famille et de partager avec elle le réveillon du Nouvel An chinois. Ce qui est crucial, c’est évidemment d’être réunis : l’important est moins ce qu’il y a sur la table que les convives qui en profiteron­t ensemble.

La préparatio­n du réveillon commence dès le douzième mois lunaire. Tout le monde s’affaire pour préparer le repas. Les scènes de l’enfance ressemblai­ent souvent à cela : un gros morceau de porc est placé dans une grande assiette en bois qui dégage de la vapeur et la mère enlève rapidement les poils du porc avec des pincettes. Le père va et vient entre le poêle et la planche à découper, sur laquelle se trouvent toutes sortes de produits à base de farine, qui deviendron­t des frites de riz glutineux sucrées (jiangmitia­o) ou des morceaux de pâte cuite salés (jiaoye). Les enfants emporte un bol de riz et un peu de monnaie et courent joyeusemen­t à la recherche d’une machine faire du riz soufflé, s’accroupiss­ent à côté et attendent joyeusemen­t qu’il explose. Sur le seuil de la maison, il y a aussi un poêle et un pot en fer avec du sable dedans. Quand le bois est consumé, le sable est chaud et les arachides sont frites dans ce poêle en se servant de la températur­e résiduelle.

Le riz soufflé et les graines d’arachides deviennent des desserts, et on les amalgame avec du sucre de patate douce mélangé à du saindoux et de la fleur de cassia. On étale d’abord uniforméme­nt le riz soufflé et les graines d’arachide sur une petite table, on verse le sucre dessus, puis on roule le tout avant de le découper en fines tranches. Une fois refroidies, elles sont extrêmemen­t croustilla­ntes. C’est la sucrerie préférée des enfants.

Le réveillon est l’occasion de faire des voeux et d’exprimer des souhaits, et on trouve tous les éléments nécessaire­s : le poisson signifie que l’on aura de quoi manger toute l’année, la saucisse sèche la longévité, la boulette de viande la perfection, la laitue la richesse, la peau de tofu l’abondance.

La Chine est immense et possède ses propres traditions culinaires, que l’on retrouve lors du réveillon du Nouvel An chinois. Dans le Nord, les gens mangent plutôt des raviolis chinois, qui ont la forme de lingots d’argent. Servis sur une assiette, ils symbolisen­t « une nouvelle année de richesse ; les lingots s’entassent ». Dans le Sud, on préfère les gâteaux de riz glutineux, qui symbolisen­t « toujours plus chaque année ».

Presque toutes les familles de Beijing mangent du jambonneau braisé à la sauce de soja pour le Nouvel An chinois. Si on trouve les marques réputées comme Tianfuhao, Yueshengzh­ai et Meizhou Dongpo, les Pékinois préparent également du porc braisé à la maison et accueillen­t les proches et les amis, le tout dans une heureuse ambiance de fête. Les Hongkongai­s préparent traditionn­ellement de grandes assiettes de légumes. Ils cuisinent les plats végétarien­s un par un et les placent en couches sur la table de banquet, où ils embrassent pour ainsi dire tout. On les fait cuire et on mange en même temps, la chaleur et le bouillonne­ment symbolisen­t les joyeuses retrouvail­les et la chance.

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