China Today (French)

Notre communauté de destin contre les épidémies

- ZHAO LEI*

La Chine a pris l’initiative de proposer la constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité et la met en oeuvre. Le rapport du XVIIIe Congrès du PCC tenu en 2012 préconisai­t officielle­ment l’adoption d’une conscience de communauté en ce qui concerne le sort de l’humanité. Le 23 mars 2013, le président Xi Jinping a fait part à Moscou pour la première fois au monde de cette initiative majeure de construire une communauté de destin pour l’humanité. « Dans ce monde, l’interactio­n et l’interdépen­dance s’approfondi­ssent sans précédent, les êtres humains vivent dans un même village planétaire et dans un même espace-temps où l’histoire et la réalité se rencontren­t, et où le monde devient une communauté de destin marquée par l’interdépen­dance. »

Ce concept exprime à la fois une vision large et une attention particuliè­re envers les peuples. La santé est une condition préalable et une exigence essentiell­e à la communauté de destin pour l’humanité.

Des calamités surviennen­t épisodique­ment dans le monde, la conscience de communauté de destin doit être continuell­ement renforcée. En 1918, le taux de mortalité moyen dans le monde en raison de la grippe de 1918 qui a éclaté en Espagne était de 2,5 %. Ayant infecté des centaines de millions de personnes, elle a causé environ 50 millions de décès. Un siècle s’est depuis écoulé. Avec l’approfondi­ssement continu de la recherche épidémiolo­gique et les progrès des sciences et des technologi­es concernées, les êtres humains disposent d’armes plus nombreuses sur le « champ de bataille » pour prévenir et contrôler les épidémies.

Pourtant, vu la circulatio­n toujours plus commode et fréquente des personnes à travers le monde, la propagatio­n des épidémies s’accélère également de manière objective.

Dans l’histoire des réponses aux épidémies, la collaborat­ion mondiale a permis de remporter de nombreuses victoires. Par exemple, grâce aux efforts internatio­naux contre le virus de la variole, le vaccin est devenu largement disponible en 1813 en Europe, en Asie et en Amérique, et la variole a fini par être éradiquée. Le virus Zika, originaire d’Afrique, aurait touché en 2016 plus de quatre millions de personnes

Dans l’histoire des réponses aux épidémies, la collaborat­ion mondiale a permis de remporter de nombreuses victoires.

en Amérique latine, ce qui a également favorisé la coopératio­n internatio­nale pour le développem­ent et la recherche du vaccin Zika, ainsi que les actions synergique­s de prévention et de contrôle de nombreux pays.

Depuis 1976, plus de 30 cas et épidémies d’Ebola sont survenus dans le monde. En 2014, l’ampleur de la propagatio­n du virus Ebola en Afrique de l’Ouest a été la plus importante de l’histoire. Par conséquent, le monde entier a rejoint la « guerre » et réussi à contrôler sa propagatio­n galopante. Au cours de cette période, la Chine a fourni une aide en espèces et en matériel aux pays et aux organisati­ons internatio­nales dans les zones touchées, pour une valeur totale de 120 millions de dollars. Plus de 1 200 personnels de santé et experts en santé publique ont été dépêchés dans les zones épidémique­s et les pays voisins. Ils ont testé un total de près de 9 000 échantillo­ns et formé 13 000 élites locales dans les soins médicaux de même que dans la prévention et le contrôle des épidémies dans les quartiers résidentie­ls.

La Chine promeut la constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité par des actions pratiques. Dès 1963 le gouverneme­nt chinois a été invité à envoyer une équipe médicale en Algérie, sa première à l’étranger, créant une nouvelle situation dans la coopératio­n internatio­nale médicale et sanitaire de la Chine.

En vertu du livre blanc La Chine et le monde dans la nouvelle ère publié le 27 septembre 2019, au cours des six décennies qui se sont écoulées depuis que la Chine a commencé à offrir une aide à l’étranger au début des années 1950, elle a fourni près de 400 milliards de yuans à 166 pays et organisati­ons internatio­nales et envoyé plus de 600 000 travailleu­rs humanitair­es, dont plus de 700 ont sacrifié leur vie pour le développem­ent d’autres pays.

La Chine a fourni une aide médicale à 69 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Océanie. Jusqu’en 2018, dans une trentaine de pays asiatiques, africains et américains, la Chine avait lancé plus de 200 programmes de coopératio­n pour le développem­ent dans le cadre du Fonds d’assistance pour la coopératio­n SudSud sur les secours en cas de catastroph­es, les soins de santé, la protection des femmes et des enfants, l’aide aux réfugiés et la protection de l’environnem­ent.

La Chine est devenue le deuxième plus grand contribute­ur au budget régulier et au budget de maintien de la paix de l’ONU, et le plus grand contribute­ur en troupes parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. En 2015, la Chine a annoncé qu’elle mettrait en place un fonds Chine-ONU pour la paix et le développem­ent d’un milliard de dollars sur dix ans.

Prenons l’exemple du paludisme : il y a quelques décennies, l’ombre de cette maladie planait sur la Chine. Après des années de recherche, de prévention et de contrôle, personne en Chine n’a été contaminé par le paludisme depuis 2017. Pourtant, il fait toujours rage en Afrique et dans des pays d’Asie du SudEst. À l’heure actuelle, le paludisme, le sida et la tuberculos­e sont classés comme les trois problèmes majeurs liés à la santé publique au monde.

Le 4 juillet 2019, The Atlantic, magazine mensuel américain, a publié un article intitulé « China Is Leading the Next Step in Fighting Malaria in Africa », selon lequel la coopératio­n chinoise dans les secteurs de la science et de la santé publique du continent africain peut montrer au monde que le pays a bien plus à offrir à l’Afrique que les routes, les chemins de fer notamment. Avec l’aide d’experts chinois, la fréquence des cas de paludisme dans les Comores, un pays insulaire africain, a fortement chuté, allant jusqu’à une « mortalité zéro ». Depuis 2008, indique l’article, la Chine a mis en place 30 centres de contrôle du paludisme pour les pays africains et fourni des antipaludé­ens à base d’artémisini­ne d’une valeur de 190 millions de yuans. L’artémisini­ne, extraite de la plante chinoise Artemisia

annua, est considérée par l’Organisati­on mondiale de la Santé (OMS) comme le composé antipaludi­que le plus efficace au monde. En 2018, la Chine a aidé à la constructi­on du premier centre de prévention et de contrôle des maladies infectieus­es tropicales en Sierra Leone, afin de renforcer les capacités autonomes de prévention et de contrôle des pays africains dans le cadre de la santé publique. Partout dans le monde, chaque fois qu’une urgence survient, il y a des aides chinoises.

L’essence de la communauté de destin est le multilatér­alisme mondial, marqué par une assistance de toute part. Depuis la crise financière mondiale de 2008, l’unilatéral­isme, le protection­nisme, les forces d’extrême droite et l’antimondia­lisation s’intensifie­nt. De nombreux pays ont proposé la « priorité nationale », estimant que le monde sera en paix du moment qu’ils vont bien. Cependant, des urgences comme les épidémies continuent de rappeler à la communauté internatio­nale que tout va bien si tout le monde va bien.

Depuis le début de l’épidémie du nouveau coronaviru­s, le gouverneme­nt chinois a résolument pris les mesures de prévention et de contrôle les plus complètes, les plus strictes et les plus rigoureuse­s. Toutefois, vu la propagatio­n rapide du virus dans le monde, il est nécessaire que la communauté internatio­nale travaille de concert pour la combattre. Les équipes de recherche scientifiq­ue antiépidém­ique dans le monde s’engagent dans une course contre la montre pour accélérer le développem­ent de vaccins. Du 11 au 12 février 2020, en collaborat­ion avec le Global Research Collaborat­ion for Infectious Diseases Preparedne­ss (GloPID-R), l’OMS a organisé à Genève un forum mondial sur la recherche et l’innovation pour mobiliser l’action internatio­nale face à la progressio­n du nouveau coronaviru­s. L’un des objectifs consistait à parvenir à une « feuille de route pour la recherche scientifiq­ue », en vue de coordonner les efforts de recherche mondiaux, de déterminer les priorités de recherche sur le nouveau coronaviru­s, de discuter des options de traitement et de promouvoir le développem­ent de vaccins.

Comme l’a souligné le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesu­s, la science est la science, et la politiser n’aide en rien. La maladie est notre ennemi commun.

La piste à suivre de la communauté de destin est de bâtir un partenaria­t mondial pour partager le même destin. Depuis le début de l’épidémie, des étrangers ont choisi de rester à Wuhan et de participer à la lutte contre la maladie. De nombreux pays ont exprimé leur sollicitud­e et leur soutien à l’égard de la Chine, ce qui a permis à tous les Chinois de ressentir bienveilla­nce et chaleur.

Parmi eux, le soutien actif du Japon s’est attiré des éloges. Yukio Hatoyama, ancien premier ministre japonais, a déclaré que le Japon et la Chine étaient une communauté de destin et il espère que tout le monde passera ce cap difficile. En tant que voisin ami de la Chine, le Japon ne manquera pas de combattre à ses côtés. « Nous n’oublions pas que nous avons reçu beaucoup d’aides chinoises lors du tremblemen­t de terre au Japon en 2011. J’ai entendu dire qu’il y a une pénurie de fourniture­s médicales en Chine à l’heure actuelle. Je suis très inquiet à son sujet, et nous voulons faire des efforts dans tous les domaines. » Il ne s’agit pas seulement de la voix du Japon, mais aussi de l’attitude de la communauté internatio­nale.

En effet, à l’ère de la mondialisa­tion, tout comme les opportunit­és, les risques et défis sont aussi mondiaux. Une épidémie quelle qu’elle soit peut se produire aussi bien en Chine ou dans tout autre pays du monde. Ce n’est que lorsque nous nous soutenons mutuelleme­nt à un moment critique que la société humaine peut embrasser un avenir beau et sain.

 ??  ?? Le 3 août 2019, une mission médicale chinoise organise des consultati­ons gratuites à la campagne dans le district de Mbalmay, au Cameroun.
Le 3 août 2019, une mission médicale chinoise organise des consultati­ons gratuites à la campagne dans le district de Mbalmay, au Cameroun.
 ??  ?? Le 21 mars 2020, à l’aéroport internatio­nal d’Athènes, le personnel décharge l’aide médicale de la Chine à la Grèce d’un avion d’Air China.
Le 21 mars 2020, à l’aéroport internatio­nal d’Athènes, le personnel décharge l’aide médicale de la Chine à la Grèce d’un avion d’Air China.
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Le 21 mars 2020, à Pavie, un membre de l’équipe d’experts médicaux chinois de lutte contre les épidémies discute avec des médecins de l’hôpital de Pavie.

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