Beidou, le système de navigation par satellite compatible et interopérable
Le lancement du 55e satellite du système de navigation par satellite Beidou (BDS) depuis la base de lancement de Xichang dans la province du Sichuan (Sud-Ouest de la Chine) fin juin a marqué l’achèvement de la construction de BDS. En progressant sur la voie du développement d’un système de navigation par satellite adapté à sa situation nationale depuis la fin du XXe siècle, la Chine a formulé une stratégie en trois étapes : achever la construction du BDS-1 et fournir des services à l’ensemble du pays avant la fin de l’année 2000 ; achever la construction du BDS-2 et fournir des services à la région Asie-Pacifique pour la fin 2011 ; et achever la construction du BDS-3 et fournir des services dans le monde entier aux environs de 2020.
Récemment, des rapports au sujet de pilotes d’avions américains utilisant le BDS comme soutien au GPS ont attiré beaucoup d’attention. Ceci nous enseigne que la plupart des produits du système mondial de navigation par satellite (GNSS) dans le monde présentent une compatibilité et une interopérabilité multisystèmes, une tendance dominante à l’heure actuelle, et qui est aussi le résultat de la concurrence sur le marché.
La Chine a attaché une grande importance à la construction et à l’application du BDS et a fixé comme objectif de développement que celuici devienne un système de navigation par satellite de premier plan mondial, fournissant un service continu, stable et fiable. Parallèlement, le BDS a également intégré de manière proactive la famille GNSS dans le but de rendre accessible son service à plus d’utilisateurs dans le monde.
Depuis fin 2011 quand le BDS a commencé à fournir ses services à la région Asie-Pacifique, la Chine a rendu publique à maintes reprises des documentations détaillées au sujet du système Beidou, y compris le document de contrôle d’interface de signal dans l’espace (ICD) du système Beidou, les spécifications de performance du service, et l’architecture du service d’application, invitant les fabricants à travers le monde à adopter le système Beidou. Aujourd’hui, rendre leur service compatible et interopérable avec le BDS est devenu une pratique courante pour les fournisseurs principaux de GNSS. Par conséquent, il n’y a rien d’étonnant à ce que les montres des pilotes américains mentionnés précédemment soient compatibles avec le système Beidou.
De nombreux utilisateurs étrangers indiquent que le système Beidou leur a permis un positionnement plus rapide et une meilleure expérience utilisateur.
Le principe selon lequel « le BDS est développé par la Chine et dédié au monde » a été respecté depuis la naissance du système Beidou, pour qu’il serve au mieux le monde et bénéficie à l’humanité.
En tant que membre du Comité international sur les systèmes mondiaux de navigation par satellite (ICG), la Chine a participé à toutes les réunions de l’ICG et a accueilli avec succès la 7e Réunion de l’ICG en 2012, et a publié la Déclaration conjointe des systèmes mondiaux de navigation par satellite pour la première fois. En 2018, la Chine a accueilli la 13e Réunion de l’ICG, et a publié l’Initiative de Xi’an pour plaider en faveur du développement conjoint de la navigation par satellite. Parallèlement, la Chine a eu recours à diverses conférences internationales et plateformes de coopération multilatérale pour promouvoir la compatibilité et l’interopérabilité entre les multiples systèmes de navigation.
La Chine est l’un des quatre fournisseurs principaux de GNSS. Elle a toujours respecté le principe de la coopération ouverte et du partage des ressources dans le développement du BDS, et a activement pris part à la coopération et aux échanges internationaux, essayant de faire progresser la compatibilité et l’interopérabilité du système Beidou et des autres principaux systèmes de navigation par satellite dans le monde. En mai 2015, la Chine et la Russie ont signé la Déclaration commune de compatibilité et d’interopérabilité concernant le BDS chinois et le GLONASS russe ; en novembre 2017, la Déclaration commune de compatibilité et d’interopérabilité des signaux du BDS et GPS a été signée entre la Chine et les États-Unis. La compatibilité et l’interopérabilité multisystèmes ont permis aux utilisateurs mondiaux de profiter d’un service de navigation plus efficace et fiable.
En élaborant conjointement des normes avec d’autres pays, en faisant progresser la compatibilité multisystème, et en élargissant les domaines de services, la Chine a participé activement à la coopération internationale, et a partagé ses développements et réalisations en matière de navigation par
satellite avec d’autres pays, promouvant ainsi le développement économique mondial et améliorant les moyens de subsistance de la population.
Le BDS a des applications dans de nombreux domaines, notamment le transport, la sécurité publique, etc. Parallèlement, le service de navigation basé sur le BDS a également été largement utilisé dans les domaines de la consommation de masse et de l’économie collaborative après avoir été adopté aussi bien par les fabricants de terminaux intelligents mobiles que par les fournisseurs de commerce électronique et de positionnement, changeant ainsi profondément la vie des gens.
Dans le secteur du transport, le BDS a été appliqué dans le contrôle de processus clés liés au transport, de la sécurité des infrastructures routières, et du positionnement et de la répartition de haute précision en temps réel dans les ports. À ce jour, plus de sept millions de véhicules commerciaux, 30 000 véhicules de livraison postale et express, environ 80 000 bus dans 36 villes, plus de 3 200 installations de navigation dans les cours d’eau intérieurs, et plus de 2 900 installations de navigation maritime utilisent le BDS, formant le plus grand système de monitorage dynamique au monde pour les véhicules commerciaux, ce qui a grandement amélioré l’efficacité de la gestion de la surveillance et la sécurité des moyens de transport.
Dans le domaine de la réduction des catastrophes et de l’aide humanitaire, plus de 45 000 terminaux du BDS ont été installés. Grâce à la fonction de notification via les textos et de positionnement du système Beidou, les régions touchées par des catastrophes peuvent communiquer en temps voulu des informations sur l’emplacement, les spécificités du désastre et les secours nécessaires. Pendant ce temps, les départements des affaires civiles à différents niveaux peuvent aussi contrôler et gérer les fournitures de secours, améliorant ainsi considérablement la gestion et l’envoi de celles-ci lors de catastrophes à l’échelle nationale.
Tout en insufflant de la vitalité aux secteurs traditionnels, le BDS a alimenté des industries émergentes. À l’avenir, le système Beidou sera profondément intégré à des secteurs comme celui de la communication mobile 5G, l’Internet des objets (IdO) à bande étroite et l’intelligence artificielle. Cela signifie que les puces 5G seront équipées d’une fonction de positionnement de haute précision activée par le BDS ; les smartphones, les voitures, les robots et les terminaux IdO disposeront de fonctions dans des applications comme la génération automatique de cartes, la planification intelligente des trajets, la reconnaissance automatique de l’environnement et la surveillance à distance. Parallèlement, de nouveaux domaines d’application seront explorés, notamment le suivi des actifs financiers, le positionnement du personnel, le positionnement assisté par le réseau de téléphonie mobile, le transport de la chaîne du froid et les plaques d’égout intelligentes.
Le système Beidou aide également à fournir des solutions pour des problèmes délicats survenant dans la vie quotidienne.
Le rêve du conducteur de « ne pas ralentir à un poste de péage » devient réalité à Nanchang, capitale de la province du Jiangxi. Grâce à la fonction de positionnement de haute précision de BDS, l’itinéraire exact d’une voiture peut être cartographié. Sur base de cela, le montant à payer est calculé et automatiquement déduit de la carte de paiement du conducteur. Bien entendu, aussi bien la voiture que le système de règlement du péage doivent adopter des terminaux BDS pour que cette solution fonctionne.
Fin 2019, le premier chemin de fer à grande vitesse autonome, reliant Beijing et Zhangjiakou, les deux villes hôtes des Jeux olympiques d’hiver de 2022, est entré en service. En raison de ses technologies de pointe, la ligne, pouvant se targuer d’une vitesse de 350 km / h, est également surnommée « le chemin de fer le plus intelligent ». Bénéficiant de la fonction de positionnement de haute précision du BDS, le train à grande vitesse circulant sur voie ferrée peut effectuer un arrêt précis avec une marge d’erreur inférieure à 10 cm.
Une application encore plus incroyable peut être vue dans le port de Mawan, situé dans la ville de Shenzhen (province du Guangdong). Avec l’aide de BDS, 80 camions porte-conteneurs peuvent se positionner de manière précise ; ils continuent leurs courses à travers toute la zone portuaire tout au long de la journée, offrant aux gens un aperçu du port intelligent du futur.
Pendant ce temps, grâce à sa profonde intégration avec la 5G, le système Beidou devrait jouer un rôle important dans le développement d’une multitude de nouveaux secteurs, tels que les villes intelligentes, la fabrication intelligente, la famille intelligente et l’agriculture intelligente.
Afin de mieux servir les utilisateurs dans le monde, la Chine a accéléré le déploiement de son réseau mondial BDS. Après avoir achevé le système de base du BDS-3 fin 2018, Beidou a commencé à fournir des services aux utilisateurs à l’étranger. Avec son service de navigation stable, fiable et précis, il contribue au développement mondial et social.
À présent, le BDS est largement utilisé dans de nombreux domaines au
niveau international, par exemple la confirmation des droits fonciers, l’agriculture de précision, l’entreposage et la logistique dans les pays de l’ASEAN ; le service de gestion des horaires des aéroports et des fondations offshores dans les pays d’Asie du Sud ; l’inspection des lignes électriques dans les pays d’Europe de l’Est et l’arpentage des terres en Afrique.
Pour mieux servir les pays de l’ASEAN, la Ligue arabe et les pays d’Asie centrale, BDS a mené une série d’activités avec les parties concernées, notamment le Forum de coopération sino-arabe sur le BDS et le Forum de coopération sur le BDS entre la Chine et l’Asie centrale. Un centre BDS/GNSS sino-arabe a également été créé en Tunisie, pour fournir aux habitants des services de formation et d’éducation.
Maintenant, le BDS aide à accélérer l’innovation technique à travers le monde, apportant ainsi plus de confort à la vie des gens. Il a été appliqué avec succès dans le transport transfrontalier, la confirmation des droits fonciers, la précision de l’agriculture, la construction numérique et les initiatives de ports intelligents dans les pays de l’ASEAN, en Asie du Sud et de l’Ouest, et en Afrique. Les produits fabriqués sur base de Beidou en Chine ont été exportés dans plus de 120 pays et régions.
En 2020, le système Beidou sera tout à fait prêt à servir le monde entier. Mieux servir les utilisateurs mondiaux avec des services de navigation de haute qualité et de haute précision a été l’objectif constant du BDS. La Chine est déterminée à améliorer le système Beidou, en favorisant la compatibilité et l’interopérabilité avec d’autres systèmes de navigation et en partageant ses réalisations en matière de développement avec les autres pays.
Depuis le début de cette année, une flambée soudaine de pneumonie à nouveau coronavirus (COVID-19) a balayé le monde, ajoutant de nouvelles variables à un monde déjà plein d’instabilité et d’incertitude. Certains estiment que la situation épidémique est comme un catalyseur pour promouvoir l’évolution accélérée de la situation mondiale et de la société humaine. D’autres disent que l’épidémie est comme une loupe, grossissant toutes sortes de contradictions et de problèmes entre les pays et au sein des pays. D’autres enfin annoncent que l’épidémie est un tournant décisif et qu’après l’épidémie, les relations de la Chine avec le reste du monde ne pourront plus être comme avant.
Les Chinois sont habitués à voir et à traiter les choses selon une pensée dialectique et évolutionniste. Avec la crise du COVID-19, nous avons vu à la fois les « changements » entraînés par l’épidémie et les « invariants » de la situation générale dans le monde, à la fois les « dangers » causés par l’épidémie et les « opportunités » qui se cachaient derrière. Les êtres humains progressent toujours. Ce n’est qu’en faisant les bons choix conformément à la tendance historique et en grandissant en dressant le bilan des expériences et en tirant les leçons que nous pouvons transformer les « dangers » en « opportunités ». Cette épidémie nous a fait réaliser plus profondément qu’auparavant que les pays du monde vivent dans le même village planétaire et que l’humanité est une communauté de destin partagé. Face aux nouveaux défis mondiaux dans les domaines de la santé publique, des changements climatiques et de la sécurité de l’information, la marche arrière n’est pas la voie à suivre et la seule issue est de faire preuve de courage. Ce dont le monde a besoin après l’épidémie, ce n’est pas de repli sur soi et d’’accusation mutuelle, mais de dialogue franc, de solidarité et d’unité.
Dans la période de l’après-épidémie, la Chine continuera à suivre sans relâche la voie du développement pacifique et à oeuvrer activement pour promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Nous n’avons pas l’intention de remplacer qui que ce soit, nous ne voulons pas dominer le monde, nous ne voulons pas exporter de « modèle », nous ne voulons pas non plus nous engager dans une « nouvelle guerre froide » avec un quelconque pays ou procéder à un « découplage » artificiel. Nous souhaitons renforcer la coopération mutuellement bénéfique avec tous les pays du monde et partager les opportunités de développement. Nous sommes disposés à renforcer le dialogue avec tous les pays du monde dans le cadre du multilatéralisme, à améliorer la gouvernance mondiale, à promouvoir la mondialisation dans une direction plus ouverte, inclusive, avantageuse, équilibrée et gagnant-gagnant, et à construire conjointement un monde plus sûr, prospère et juste.
La France est une puissance centrale de l’Union européenne (UE) et un partenaire stratégique global de la Chine. Pendant longtemps, la Chine et la France ont soutenu l’esprit d’indépendance, de compréhension mutuelle, de clairvoyance, de bénéfice mutuel et de résultats gagnantgagnant. Les deux pays ont favorisé l’approfondissement de la confiance politique mutuelle et le développement constant de la coopération dans divers domaines. Les relations sino-françaises sont devenues une relation spéciale entre puissances mondiales et jouent un rôle directeur de premier plan dans les relations sino-occidentales.
« C’est dans le malheur que l’on reconnaît ses amis. » Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, le président Xi Jinping a communiqué à quatre reprises avec le président Emmanuel Macron. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également communiqué à plusieurs reprises avec le ministre français des Affaires étrangères Yves Le Drian et le conseiller diplomatique de l’Élysée Emmanuel Bonne pour des échanges de vues sur la coopération bilatérale et internationale dans la lutte contre l’épidémie. Les deux pays se sont entraidés, ont partagé les difficultés, travaillé en étroite collaboration dans de nombreux domaines tels que les fournitures médicales, les échanges d’expériences dans la lutte contre l’épidémie et la recherche médicale, ouvrant ensemble une nouvelle ère dans l’amitié sino-française qui se résume par cette formule : « Unis, nous vaincrons ».
Avec l’atténuation progressive de l’épidémie, la Chine et
la France relanceront divers agendas politiques et de coopération, élargiront les échanges bilatéraux et la coopération, et favoriseront les relations sino-françaises pour continuer à exercer une influence stratégique, aux spécificités mondiales et contemporaines, afin de réaliser de nouvelles améliorations et d’effectuer de nouvelles avancées majeures. Dans l’après-épidémie, les deux parties doivent : Approfondir la confiance mutuelle stratégique. Grâce à des échanges bilatéraux de haut niveau et institutionnels, il faut renforcer davantage le dialogue politique et la communication stratégique entre les deux parties, faire preuve d’un esprit ouvert et inclusif, établir un modèle de respect mutuel et d’avantages mutuels entre les pays ayant des systèmes politiques différents, et injecter davantage d’énergie positive dans les relations sino-occidentales et les relations internationales.
Développer la coopération pragmatique. Conformément à la tendance du développement économique
Le 27 avril 2020, la « ligne express des fruits » d’Asie du Sud-Est opérée par la société COSCO a été officiellement lancée dans le port de Dalian (Liaoning) et compte à ce jour 15 itinéraires commerciaux internationaux de porte-conteneurs. mondial dans l’après-épidémie et aux besoins respectifs de développement économique des deux pays, il faut explorer de nouvelles aires de coopération et de projets, promouvoir l’investissement bilatéral, élargir l’accès aux marchés et favoriser la reprise et le développement économiques le plus rapidement possible. L’approfondissement des réformes de la Chine, l’élargissement de l’ouverture, la promotion de la consommation, l’amélioration du bien-être de la population et la restructuration et l’accroissement des forces de réserve du développement, ainsi que la promotion de la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route », et la troisième édition de l’Exposition internationale d’importation de Chine offriront aux deux parties de nouvelles et plus grandes opportunités pour renforcer leur coopération.
Renforcer la communication entre les personnes. Sur la base de la satisfaction des exigences dans la prévention et le contrôle de l’épidémie, il faut faire tout leur possible pour procéder aux échanges de personnel entre les
deux parties. Avec l’aide d’Internet et de la technologie de l’informatique en nuage, nous avons ouvert de nouveaux canaux et plateformes pour les échanges et la coopération entre les deux parties. Il faut renforcer les échanges et la coopération dans divers domaines, notamment au niveau des assemblées, des partis politiques, des localités, des médias, des groupes de réflexion et des universités.
Défendre le multilatéralisme. Il faut continuer à renforcer la coordination et la coopération dans les organisations et agences multilatérales telles que les Nations Unies, l’OMS, le G20, et explorer activement la coopération trilatérale dans la lutte contre l’épidémie en Afrique, et contribuer à la coopération mondiale contre l’épidémie. Il faut renforcer la coordination stratégique et jouer un rôle de premier plan dans les principaux programmes qui traitent du bien-être commun de tous les êtres humains, tels que la réponse aux changements climatiques, la protection de la biodiversité et la promotion des réformes de la gouvernance mondiale dans le commerce, la santé et d’autres domaines, et promouvoir conjointement un monde multipolaire et la démocratisation des relations internationales.
Promouvoir le développement des relations Chine-UE. En tant que deux piliers d’un monde multipolaire, la Chine et l’UE sont des forces stratégiques pour la sauvegarde du multilatéralisme et des partenaires importants pour les opportunités de développement mutuel. La Chine attache une grande importance au rôle de premier plan de la France dans l’UE et souhaite renforcer la communication et la coordination avec la France dans les relations Chine-UE, bien orienter conjointement les relations Chine-UE, planifier la prochaine étape des échanges ChineUE, promouvoir la coopération Chine-UE pour obtenir des résultats plus substantiels et diriger les relations Chine-UE vers la réalisation d’un développement plus grand dans la nouvelle période.