Karine Louis | 35 ANS ET | 42 ANS ENSEMBLE DEPUIS 9 ANS, PARENTS D’UNE FILLETTE DE 3 ANS

Comment ça s’est passé:

«Cet exercice a été une vraie révélation, affirme Karine. On était tous les deux conscients qu’on se faisait des reproches et que ce n’était pas toujours très constructif, mais jamais à ce point!» Les deux partenaires ont trouvé le défi plutôt difficile à relever, mais très bénéfique. «Les critiques sont souvent spontanées, une forme d’exutoire pour relâcher une tension intérieure, relate Louis. Pourtant, c’est rarement une tension liée à la critique formulée.» Karine reconnaît, par exemple, que les critiques fusent davantage lorsqu’elle est fatiguée ou stressée. Même chose pour Louis. Ça a pris quelques jours avant que le «réflexe de la critique» commence à se désamorcer. «Il fallait souvent se rappeler à l’ordre et penser à faire un effort», dit Karine.

Ce qu’ils en retiennent:

«On a été obligés de réfléchir tous les deux à ce qui nous dérangeait réellement chez l’autre, dit Louis. Ça a donné lieu à des discussions intéressantes. N’empêche, se retenir de critiquer l’autre exige qu’on demeure en contrôle de ses émotions et qu’on prenne du recul.» Pour sa part, lorsqu’elle sent qu’elle est plus à risque de critiquer Louis, Karine a désormais pris l’habitude de sortir marcher quelques minutes. «Ça me calme et ça me permet de réfléchir, dit-elle. Si je conclus que la critique que je m’apprêtais à faire ne concerne pas quelque chose de vraiment important, je laisse aller. Si ça me dérange vraiment, j’en parle.»