3 QUESTIONS À JEAN-FRANÇOIS ASSELIN
LE THÈME DE L’IDENTITÉ SOUS TOUTES SES FORMES FASCINE CE PROLIFIQUE RÉALISATEUR TÉLÉ. AVEC NOUS SOMMES LES AUTRES, SON PREMIER LONG MÉTRAGE, IL EXPLORE LE CHEMINEMENT PSYCHOLOGIQUE DE TROIS PERSONNAGES CONFRONTÉS À LA DISPARITION D’UN CÉLÈBRE ARCHITECTE.
Dans le film, il se produit certains phénomènes étranges liés à la disparition de l’architecte. Êtesvous attiré par les univers surréalistes? Je préfère parler de concepts fantaisistes: mon but est de traiter d’émotions et de sentiments authentiques dans un environnement réaliste, mais avec un glissement progressif vers la fable. Et je veux d’abord et avant tout étonner le spectateur, pas nécessairement le déstabiliser.
Qu’est-ce qui vous fascinait dans le milieu de l’architecture? Les architectes ressemblent aux cinéastes: tout le monde émet une opinion sur ce qu’ils sont en train de faire! Il fallait trouver une profession où les enjeux sont importants, où la pression est forte, pour justifier le comportement excessif des personnages. Sur le plan visuel, ça nous permettait d’illustrer leurs visions créatrices.
En plus d’Émile Proulx-Cloutier et de Pascale Bussières, on trouve au coeur de la distribution Jean-Michel Anctil dans le rôle d’un très sérieux expert en sinistres. Était-il votre premier choix pour incarner ce personnage? Lors du tournage de la série Les pêcheurs, que j’ai réalisée, j’ai été étonné par son côté clown triste. Au moment des auditions, je m’en suis souvenu et je l’ai convoqué, comme d’autres acteurs. Je ne cherchais pas un humoriste, mais la meilleure personne pour jouer cet homme insatisfait de sa vie, c’était lui. Sortie: 10 novembre