RÉNOVER À PETITS PRIX
UNE MAUVAISE PLANIFICATION ET LES «TANT QU’À Y ÊTRE» FONT SOUVENT GONFLER DANGEREUSEMENT LA FACTURE. CONSEILS DE PROS POUR DES RÉNOS EFFICACES ET PAYANTES.
1 Vérifier l’état des lieux
On évalue l’état général de son habitation avant d’entreprendre quelques rénovations
que ce soit. Cela permettra de réaliser en premier lieu les travaux d’entretien et les réparations des éléments majeurs comme la toiture, les fondations, l’isolation, les portes et les fenêtres. La chose semble logique; pourtant, bon nombre de personnes font l’erreur de ne pas prêter suffisamment attention à ce type de travaux. Or dépenser une fortune dans une belle cuisine pour ensuite se retrouver avec des infiltrations d’eau parce qu’on n’a plus les moyens de réparer le toit n’est pas vraiment gagnant! Il est donc recommandé d’examiner deux fois par an la structure de sa propriété, afin de remédier aux éventuels problèmes avant qu’ils ne deviennent trop importants et finissent par coûter très cher.
2 Faire une planification précise
Après l’obtention du permis de construire nécessaire à la majorité des travaux extérieurs et intérieurs (les sites caaquebec.com et rbq.gouv.qc.ca donnent la liste des travaux qui nécessitent ou non un permis), une planification détaillée comprenant les dates et les délais de réalisation des
travaux ainsi que les coûts est primordiale pour bien coordonner les étapes et gérer son budget. Si plusieurs pièces doivent être rénovées, il peut être économique de réaliser les travaux en même temps, parce que les intervenants (plombier, électricien, etc.) ne viennent que pour un seul chantier et qu’un seul conteneur à déchets est nécessaire. Cela dit, chaque cas est différent, et il faut toujours se poser des questions avant de programmer quoi que ce soit. En effet, si l’on refait la cuisine et la salle de bains en même temps alors qu’on habite la maison, l’expérience risque d’être difficile à oublier, surtout s’il n’y a pas d’autres points d’eau pour cuisiner ou se laver!
3 Évaluer ce qu’on peut faire soi-même
Mettre la main à la pâte peut être profitable à condition de posséder certaines habiletés. Généralement, la pose de plinthes et de moulures de même que la peinture sont à la portée de tous. En cas de doute, il vaut toujours mieux se faire conseiller avant de se lancer, car faire appel à un professionnel pour réparer nos
bêtises peut coûter cher. Réaliser des plans est une étape importante pour assurer l’équilibre des volumes, des proportions et pour optimiser l’espace. Après avoir trouvé l’inspiration dans des magazines ou sur internet, il est possible de créer soi-même ses plans en 3D sur ordinateur pour économiser, mais il est fortement recommandé de les faire valider avant d’amorcer les travaux pour être sûr de ne pas commettre d’erreurs. Sinon, démolir une cloison, enlever des armoires, faire le ménage après le passage des ouvriers, se débarrasser des déchets soi-même – dans la mesure où l’on possède un grand véhicule – sont des tâches qui contribuent à réduire les coûts. Il est également possible de vendre ce dont on veut se départir et de négocier avec l’acheteur pour qu’il vienne lui-même démonter ce qu’il acquiert. Gain de temps assuré, surtout dans le cas d’armoires de cuisine ou d’éléments de salle de bains! »»
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Respecter son budget 5 Trouver un entrepreneur de confiance
La première chose à faire avant d’arrêter son choix sur un entrepreneur consiste à vérifier qu’il détient une licence
de la RBQ (Régie du bâtiment du Québec). Il faut ensuite considérer l’âge de sa compagnie et vérifier s’il possède un casier judiciaire (en consultant le plumitif). Se renseigner auprès d’anciens clients sur sa réputation vaut aussi de l’or. La gaffe à ne pas faire est de prendre coûte que coûte l’entrepreneur le moins cher, surtout s’il propose un contrat trop général auquel viendront s’ajouter des suppléments qui finiront par gonfler considérablement la facture. Il faut examiner tout ce qui est inclus dans le contrat, vérifier qu’il n’y manque rien et prendre le temps de le lire attentivement avant de le signer. Pour cela, on peut demander à l’entrepreneur de nous le laisser quelques jours pour l’étudier. Le document doit comprendre le plus de précisions possible. Les matériaux utilisés, le type de travaux effectués, l’échéancier, les déboursés, l’évacuation des déchets… Plus le contrat est détaillé, moins on risque d’avoir de mauvaises surprises. Le site de la Régie du bâtiment du Québec met à notre disposition des contrats types de rénovation très complets: rbq.gouv.qc.ca/fileadmin/medias/pdf/ Formulaires/francais/modele-de-contrat-de-renovationresidentielle-prix-fixe.pdf
6 Attention aux acomptes!
Il semblerait que de nombreuses personnes se fassent voler leur dépôt par des entrepreneurs malveillants. Pour des rénovations majeures, l’acompte est en moyenne
de 15 %. On verse ensuite des sommes au fil des travaux, comme prévu au contrat, en s’assurant qu’elles ne dépassent jamais la valeur de l’ouvrage effectué.
7 Revaloriser sous condition
On peut réduire les achats en revalorisant ou en relocalisant certains
éléments, comme des solives, des armoires, des planches de bois franc, etc. Par contre, il est parfois plus compliqué et plus long de réparer que de détruire et de tout remettre à neuf. C’est un calcul à effectuer, surtout si l’on embauche de la main-d’oeuvre.
8 Magasiner bien d’avance
Plusieurs mois avant les rénos, on surveille les rabais, les promos du style «On paye les taxes» et les articles de démonstration… C’est le meilleur moyen d’acheter des produits que l’on aime à moindre coût. Par ailleurs, il est souvent profitable de privilégier la qualité et les matières nobles, qui sont gages de durabilité. On veille toutefois à choisir des matériaux convenant à la valeur de la maison. Par exemple, des comptoirs en marbre très coûteux n’ont pas vraiment leur place dans un petit bungalow.
9 Des travaux payants… ou non
La cuisine et la salle de bains donnent une valeur ajoutée à la maison à condition que le coût des travaux n’excède pas 20 % de la valeur de la propriété et que les embellissements soient judicieux. Il vaut mieux opter pour un look intemporel et des teintes neutres passe-partout. Sinon, on risque de s’en lasser ou de faire fuir de futurs acheteurs quand viendra le
• temps de revendre sa propriété.