ENTREVUE AVEC
Valérie Chevalier
VALÉRIE CHEVALIER A BÂTI SA CARRIÈRE, UN PROJET À LA FOIS. CET AUTOMNE, C’EST UN CHEZ-SOI QU’ELLE CONSTRUIT AVEC SA SOEUR ANDRÉE-ANNE DANS DEUX SOEURS ET UN DUPLEX, À CASA. Pourquoi avoir transformé un projet aussi personnel que la rénovation de votre duplex en une émission de télévision?
C’est mon meilleur ami, Éric Lambert, qui travaille chez Zone 3, qui a eu l’idée d’en faire une émission. Il voyait dans ce projet de vie, dans notre désir d’habiter l’une en dessous de l’autre, une manifestation intéressante de girl power.
Êtes-vous des bricoleuses, Andrée-Anne et toi?
Nous ne sommes pas vraiment des bricoleuses, quoique ma soeur soit plus manuelle que moi. C’est elle que j’appelle quand je dois assembler des meubles, car elle aime ça et ça la relaxe. Dans Deux soeurs et un duplex, nous ne participons pas activement aux rénovations. Notre force est surtout de bien nous entourer.
Votre parcours est surprenant! On vous a vue jouer à la télé et au cinéma, animer des émissions télé et web. Sans compter que vous écrivez des romans. Quelle dose de courage vous a-t-il fallu pour cogner aux portes de l’industrie?
Pour moi, ce n’est pas vraiment du courage, car aller au bout de mes rêves est essentiel. Je n’aurais pas pu vivre en regardant le train passer sans tout faire pour y monter. Il y a énormément de travail derrière chacun de ces projets. La rigueur et l’effort sont des valeurs qui me viennent de mes parents. Dans ce métier, il faut renouveler ses voeux quasiment chaque jour pour continuer, et j’ai la volonté de le faire.
Vous êtes une idole des jeunes grâce à l’émission Cochon dingue. Vous sentez-vous obligée de leur montrer le bon exemple?
J’ai davantage pris conscience du rôle de modèle que je pouvais jouer auprès des jeunes avec la mort de George Floyd, qui m’a terriblement touchée. J’ai lu, à la suite de son décès, que ça ne suffisait plus de ne pas être raciste, qu’il fallait être antiraciste, et ça m’a fait réfléchir. Moi qui n’exprimais pas souvent mon opinion sur les réseaux sociaux, j’ai compris que je devais profiter de cette tribune pour passer un message. Si ça fait réfléchir quelques-uns des jeunes qui me suivent, ce sera déjà ça.