Le village vertical de Philippe Starck
Par la négative, en fait, le designer donné la philosophie développée avec la tour YOO saluant au passage la détermination de Maxime Lachance qui dirige l’entreprise Constructions Chapam, en charge de la construction de la tour, et qui est – selon Philippe Starck – revenu plusieurs fois à la charge pour que YOO fasse partie du paysage montréalais. « Et comme je suis sentimental, et que j’aime les gens qui insistent, j’ai fini par dire oui », de commenter en riant le designer.
YOO c’est avant tout un concept développé par l’entrepreneur immobilier anglais John Hitchcox et Philippe Starck, celui du Village vertical, où ceux
On ne présente plus le designer Philippe Starck. On connaît tous au moins une de ses créations, que ce soit son presse-agrume en forme d’araignée ou ses chaises dessinées pour une multinationale d’ameublement suédoise. De passage à Montréal pour la première pelletée la future YOO, le designer a donné toute une prestation sur sa vision du design, de l’architecture et de la relation avec l’humain lors de la conférence de presse organisée à cette occasion. Charismatique, séducteur, et doté d’une bonne dose d’humour, Philippe Starck n’a pas la langue dans sa poche et peut, en quelques mots, égratignés l’univers de l’immobilier et de la construction, dont les deux seuls objectifs seraient la satisfaction de l’égo et le retour sur investissement le plus rapidement possible… oubliant au passage les besoins essentiels et les désirs des principaux intéressés : les futurs acheteurs.
qui y vivent partagent les mêmes aspirations, et souvent aussi de nombreux points communs. De plus, le rez-de-chaussée avec son majestueux lobby, ses commerces et ses aires communes favorisent les échanges entre les propriétaires et recréent l’ambiance village. Ce dont profitent déjà 27 pays répartis sur tous les continents avec 60 projets YOO réalisés.
L’édifice YOO à Montréal comportera 84 unités et s’élèvera dans Griffintown. Un quartier en pleine expansion aux abords du canal Lachine. Ne cherchez pas un édifice qui bouleversera l’architecture de Montréal. Le designer souhaite que l’édifice dure esthétiquement et que les propriétaires ou même les passants ne se lassent pas d’une architecture trop marquée. En un mot la simplicité. Mot qui reviendra souvent dans la bouche de Philippe Starck. « En fait, j’arrive avec des idées très bêtes qui sont comment éviter de graves erreurs. L’achat d’un appartement ne se fait pas à la légère. Une fois que l’on a signé, et que l’on s’est endetté pour plusieurs années, il est mieux de ne pas se rendre compte que ce n’était pas ce dont on avait rêvé, espéré, et qu’il faudra faire avec. Il faut que ce soit une histoire d’amour. J’adore les histoires d’amour, et c’est la même chose avec les futurs propriétaires du Village vertical. Il ne faut pas construire pour se faire plaisir, mais pour faire plaisir aux gens, leur donner le goût de venir vivre ici, et se tenir loin du tape-à-l’oeil. Ce n’est pas important que ce soit chic, que ce soit tendance, mais que cela représente bien chacun des futurs acquéreurs. Je reprends souvent l’image de l’oeuf, on doit être chez soi aussi bien que dans un oeuf. »
De ce fait, le designer veut jouer avec les futurs acquéreurs sur ce qu’ils vivent vraiment. À partir de propositions élaborées autour du type