Échos vedettes

Renée Martel et Paul Daraîche: des jumeaux cosmiques!

- MARIE-CLAUDE DOYLE

« On a tout le temps eu une complicité un peu plus marquante qu’avec d’autres personnes.» — Renée

RENÉE MARTEL ET PAUL DARAÎCHE NE SONT PAS JUMEAUX, MAIS C’EST TOUT COMME. EN PLUS DE DONNER TOUS LES DEUX DANS LA MUSIQUE COUNTRY, LES CHANTEURS, QUI AURONT 70 ANS LE 26 JUIN, SONT NÉS LA MÊME ANNÉE, À LA MÊME DATE ET PRATIQUEME­NT À LA MÊME HEURE. RENCONTRE AVEC DEUX LÉGENDES QUI ONT FAIT LES QUATRE CENTS COUPS ENSEMBLE! Vous êtes tous les deux ce qu’on pourrait appeler des jumeaux cosmiques!

Renée Martel: On est nés la même année, à la même date et à la même heure.

Paul Daraîche: On n’était pas dans le même sac, et c’est tout! (rires) On est nés aux petites heures du matin.

En plus de pratiquer le même métier, vous oeuvrez dans le même style musical...

R.M.: On a tout le temps eu une complicité un peu plus marquante qu’avec d’autres personnes. On a écrit des chansons ensemble.

P.D.: On est deux «crasses» ensemble!

Vous avez fait les quatre cents coups?

P.D.: Absolument! J’accompagna­is son père en tournée alors qu’elle était toute jeune! On s’est connus comme ça. (rires)

R.M.: (Rires) On n’a peut- être pas fait 400 coups, mais on en a fait au moins 325.

Quel genre de coup avez-vous fait?

P. D.:

En tournée, après les shows, on allait prendre un verre ensemble pour relaxer. Des fois, on se faisait cuire du homard la nuit sur le bord de la mer avec une bouteille de vin!

Comment avez-vous réagi quand vous avez su que vous aviez la même date de nanaissanc­e?

R. M.:M À un moment donné, alors qu’onqu’o jasait, est arrivée dans la conversati­onconv la question: « C’est qua quand ta fête?» et on a dit: «Ben voyonsvoy donc!» Ça fait bien longtemps,tem je ne me rappelle plus quand on en a parlé. En plus, on fait le mêmemê métier. On est là tous les deuxde depuis tellement longtemps!

CommentCo prenez-vous le fait d’avoird’ 70 ans ce mois-ci?

P P.D.: À la légère.

R R.M.: Il était un temps où Paul ne voulaitv jamais dire son âge. Il haïssaits ça. Moi, quand j’arrivais sur scènes pour présenter la chanson qu’onq chantait ensemble, je disais: «Paul et moi, on est venus au monde le même jour, la même année. On est des jumeaux. Paul ne veut pas dire son âge, alors je ne le dirai pas, mais moi j’ai...» (rires en choeur) Et Paul disait: «Pourquoi dis-tu ton âge?» (rires)

P.D.: Rendu à 70 ans, tu t’en fous!

Votre amitié est tel un lien de sang...

P.D.: C’est parce que, quand je l’ai connue, elle était jeune! J’étais en amour avec elle et je ne lui ai jamais dit. (rires)

R. M.: Quand Paul chante, les poils me retroussen­t. Il y a tout le temps eu de ma part, et je pense bien de la sienne aussi, une espèce d’affection particuliè­re.

Qu’est-ce que vous appréciez l’un de l’autre?

P. D.: Renée me ressemble. C’est un diable comme moi; quand elle fait des diableries, j’aime ça! (rires) Il y a aussi sa ténacité et sa déterminat­ion; elle n’a jamais lâché.

R. M.: Il y a une admiration réciproque. Je connais Paul depuis tellement d’années que, lorsqu’il a commencé à ressortir du lot, mon Dieu que j’étais contente! Je suis vraiment contente et fière de tout ce qu’il réalise.

P.D.: Il y a eu quelques embûches en chemin, dans chacune de nos vies — ça n’a pas toujours été rose —, mais on est toujours deux tannants!

Vous souteniez-vous dans les moments difficiles?

R.M. et P.D.: Bien sûr.

R. M.: J’ai eu des moments difficiles comme n’importe qui. Paul en a eu aussi. Ce que j’admire, et je pense que c’est réciproque, c’est l’espèce de résilience qu’on a et notre capacité de rebondir. Il n’est pas tuable, lui! (rires)

P. D.: Je suis chanceux, je pète encore le feu. Dans ma tête, j’ai 18 ans! Je pars en tournée! R.M.: Moi, j’ai 22 ans, par exemple. Je suis un peu plus fatiguée! (rires)

À quand remonte votre amitié?

R.M.: Je ne le sais pas. Ça s’est fait à force de travailler ensemble. Mon père travaillai­t avec Julie (Daraîche). Je faisais des tournées avec mon père. On était ensemble, Julie, Paul, mon père et moi.

P.D.: On s’est connus comme ça, à travers nos parents. Je faisais du rock à l’époque. (rires)

Vous avez partagé la scène plusieurs fois ensemble...

P.D.: Lorsque Renée était animatrice à la télévision, j’allais souvent à ses émissions. R.M.: Quand il y avait une émission spéciale, le premier sur la liste des invités était Paul!

Quel est le plus beau moment que vous avez eu ensemble?

R. M.: Je pense que c’est quand on chante ensemble. Je me souviens d’une fois où on avait fait la chanson de mon père, Bonsoir mon amour.

T’en rappelles-tu, Paul?

P.D.: Oui, je m’en souviens. J’ai même le DVD. R.M.: On avait des frissons tous les deux parce que c’est une chanson de mon père, et ça ne faisait pas longtemps qu’il était décédé. Musicaleme­nt, c’est un des beaux moments qu’on a vécus ensemble. Je me rappelle aussi quand on chantait T’envoler, au Capitole.

Comment décririez-vous votre amitié? Êtes-vous du genre à vous téléphoner, à vous voir, à vous écrire ou à manger au resto ensemble?

R.M. et P.D.: On s’appelle souvent.

P.D.: Renée m’a déjà appelé en pleine nuit alors qu’elle était sur le party. (rires)

R.M.: On s’appelle souvent et, à notre fête, c’est sûr qu’on se parle. J’essaie toujours d’imiter sa voix. Quand il répond au téléphone, je dis: «Paul, c’est ta jumelle!» On a déjà célébré notre fête ensemble il n’y a pas si longtemps. C’était tellement drôle! Paul avait un party pour sa fête au restaurant Jimmy, à Montréal, et moi j’étais avec un de mes amis, qui m’a demandé: «Est- ce qu’on va à la fête de Paul?» Je lui ai répondu: «Oui, je veux aller fêter ma fête avec lui!»

P.D.: Elle est venue me voler le party! (rires)

Allez-vous célébrer vos 70 ans ensemble?

P.D.: Je ne sais pas. Ça va dépendre dans quel coin on va être. On est super occupés.

R.M.: C’est sûr que je vais l’appeler ou qu’il va m’appeler. Ce n’est pas tous les jours qu’on a 70 ans! Paul est toujours en tournée, et moi aussi. On s’aime à distance.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada