Échos vedettes

«C’EST UN FILET DE SÉCURITÉ POUR LES 12-30 ANS»

- — Marie- Claude Barrette SAMUEL PRADIER

DEPUIS PRÈS DE DEUX ANS, MARIE- CLAUDE BARRETTE S’INVESTIT DANS LA FONDATION DES AUBERGES DU COEUR, UN ORGANISME QUI AIDE LES JEUNES DE 12 À 30 ANS EN DIFFICULTÉ OU QUI VIVENT DANS LA RUE À SE RÉADAPTER. UNE MISSION QUI LUI TIENT VRAIMENT À COEUR.

Même si les Auberges du coeur existent depuis plus de 40 ans, leur mission n’est pas encore assez connue du grand public, selon MarieClaud­e Barrette. «C’est un regroupeme­nt de maisons d’hébergemen­t pour les jeunes en difficulté et sans abri, a-t- elle indiqué. Quand la Fondation m’a approchée, j’ai immédiatem­ent accepté d’être son porte- parole parce que je me disais qu’il fallait la faire connaître et l’aider dans ses actions. Il y a environ 35 000 jeunes qui passent par les Auberges chaque année. Je suis allée en visiter et j’ai rencontré les intervenan­ts. J’ai été vraiment impression­née par leur travail sur le terrain. Ils répondent toujours présents à nos jeunes. C’est un filet de sécurité pour les 12-30 ans.» POUR TOUS

L’animatrice souligne que les Auberges du coeur accueillen­t tous ceux qui vivent des difficulté­s, quels que soient leur classe sociale ou leur milieu d’origine. «Ça peut, par exemple, être des fugueurs qui sont dans la rue et qui se présentent pour avoir de l’aide. Dans ce cas, les intervenan­ts ne vont pas appeler immédiatem­ent la police ni les parents, à moins que le jeune soit en danger, mais ils vont agir directemen­t auprès de lui pour qu’il se signale lui- même. Ils sont très orientés vers l’autonomie et la réflexion.»

Comme toutes les Auberges sont différente­s, les intervenan­ts ne font pas tous face aux mêmes problémati­ques. Certaines Auberges sont réservées aux moins de 18 ans, d’autres aux jeunes adultes, et d’autres sont ouvertes à tous. «Personne n’est laissé pour compte. On peut aller dans une Auberge du coeur, puis partir et y revenir plus tard. J’ai eu beaucoup de témoignage­s de jeunes adultes qui sont passés par une Auberge et qui disaient qu’ils ne savaient pas comment ils auraient pu se sortir de la rue si les intervenan­ts n’avaient pas été là.»

En plus d’un environnem­ent adéquat, les plus âgés peuvent aussi avoir accès à des appartemen­ts supervisés, en contribuan­t selon leurs revenus, ce qui leur permet de commencer à travailler sur leur autonomie en vue d’une réinsertio­n complète. UNE AMBIANCE FAMILIALE «Quand les jeunes arrivent là, ils sont poqués. On va parfois les envoyer en cure de désintoxic­ation et, ensuite, on va les encourager à retrouver une certaine autonomie. C’est vraiment réconforta­nt pour eux de rencontrer des gens qui sont prêts à les aider et à les soutenir. J’ai trois enfants, de 15 à 21 ans, et je suis consciente que ça pourrait arriver à un des trois.»

Marie- Claude Barrette insiste aussi sur l’ambiance quasi familiale des Auberges du coeur. «On leur offre réellement une pause dans le tourbillon de leurs problèmes. Les intervenan­ts font la cuisine, les jeunes peuvent aider, ils mangent tous ensemble. On reste dans une ambiance conviviale et encadrante. De mon point de vue, c’est très gratifiant de voir ces jeunes s’épanouir et grandir.»

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