Échos vedettes

«AVOIR DES ENFANTS DONNE UN SENS À TOUT CE QU’ON FAIT»

- — Benoît Gagnon

BENOÎT GAGNON POURRAIT SYMBOLISER LA RÉALITÉ DES NOUVELLES FAMILLES QUÉBÉCOISE­S: DES FAMILLES RECOMPOSÉE­S AVEC DES ENFANTS D’ÂGES DIFFÉRENTS. PARCE QUE SON RÔLE DE PÈRE EST IMPORTANT POUR LUI, IL A ACCEPTÉ NATURELLEM­ENT D’ÊTRE PORTE- PAROLE DES SALONS MATERNITÉ PATERNITÉ ENFANTS DE MONTRÉAL ET DE QUÉBEC. IL A AUSSI PRIS LE TEMPS DE NOUS PARLER DE SON ENGAGEMENT AUPRÈS DE SES ENFANTS ET DE SA MISSION DE CHEF DE FAMILLE.

Devenir porte-parole du Salon Maternité Paternité Enfants était tout à fait naturel pour Benoît Gagnon. «Louise Benoit, qui organise les salons à Montréal et à Québec, m’a entendu parler de mon rôle de père. Elle a trouvé intéressan­t d’entendre un gars qui aime être père et qui veut être présent pour supporter les enfants quand ça va bien et quand ça va mal.»

L’implicatio­n de l’animateur ne consiste pas juste à parler de ces deux événements. Il sera aussi sur place pour aller à la rencontre des exposants. « Je suis curieux de nature. Je vais donc aller voir les exposants qui offrent des produits et des services que je ne connais pas forcément. On est beaucoup dans l’ère des applicatio­ns et des réseaux sociaux, mais rencontrer des êtres humains et parler face à face avec eux, c’est toujours le fun. J’aime prendre le temps d’aller jaser avec les gens et m’intéresser à ce qu’ils font.»

Il reconnaît que devenir parent n’est pas évident, que ce n’est pas forcément facile et qu’on apprend seulement avec l’expérience. «Être parent, c’est faire de son mieux dans le meilleur des mondes. Quand arrive le premier enfant, on est toujours un peu nerveux parce qu’on découvre notre rôle de parent. Moi, j’en ai trois maintenant. Quand le dernier fait des boutons rouges, ça me stresse beaucoup moins que lorsque c’était le premier, il y a 17 ans.»

Benoît est surtout fier de voir que beaucoup d’hommes s’impliquent de plus en plus dans l’éducation de leurs enfants. «Élever les enfants a longtemps été l’histoire des femmes, et nos mères ont été extraordin­aires. Mais de plus en plus, les gars ont voulu s’impliquer et les filles nous ont laissés prendre notre place; on fait maintenant de très bonnes équipes. On est capables d’être de très bons pères pour la pratique de hockey du samedi matin, mais aussi pour l’éducation, pour les travaux scolaires ou pour aller faire les courses avec les enfants.»

Papa de Mathieu, 17 ans, Sophie, 14 ans, et Charles, deux ans et demi, Benoît Gagnon pense avoir été le même père pour ses trois enfants, même s’il espère se bonifier avec le temps. «Au début, quand Mathieu est né, j’étais en train d’installer ma carrière à Montréal et j’acceptais plein de choses. En plus, j’animais Salut Bonjour. En me levant très tôt le matin, j’ai raté énormément de déjeuners à la maison.» Il avoue que cela lui a manqué, et cela a peut- être manqué aux deux grands. «Je suis beaucoup plus présent aujourd’hui. Sans aucune prétention, j’ai la chance de pouvoir refuser beaucoup de choses. Ça va faire 28 ans que je fais de la radio et de la télé. J’ai des entreprise­s aussi. J’ai réussi à mettre plus de temps de qualité dans mon agenda, et c’est très important pour moi. Souvent, je vais mettre de côté un peu de travail pour souper et passer la soirée avec les enfants, et quand tout le monde est couché, je descends à mon bureau finir ce que j’ai à faire.»

Parce qu’il a eu un père exemplaire, qui est son m modèle, Benoît a toujours su qu’il aurait des e enfants. «Je voulais me réaliser à travers la patern nité. J’ai appris à me connaître, j’ai découvert m mes forces et mes faiblesses. Je savais que

«Je voulais me réaliser à travers la paternité.»

j’étais quelqu’un de très émotif et je le suis encore plus depuis la naissance de Mathieu. J’ai aussi appris à connaître mes limites et à savoir davantage ce que je voulais. Avoir des enfants donne un sens à tout ce qu’on fait.» FAMILLE RECOMPOSÉE

La vie a fait en sorte que Benoît Gagnon s’est séparé de la mère de ses deux plus grands, et qu’il a ensuite formé un nouveau couple avec Jenna Shapiro, la maman de Charles. «La réussite d’une famille recomposée passe avant tout, selon moi, par le respect. J’ai débarqué dans la vie de Jenna avec deux jeunes enfants, début ados. Elle avait un rôle de belle-mère à assumer qu’elle ne connaissai­t pas. Ce n’était pas évident pour elle ni pour mes enfants. Je pense que, lorsque ça passe par le respect et la communicat­ion, c’est assez facile de le faire. En étant ouvert et franc, en discutant beaucoup, il y a moyen de placer les choses. Jenna n’est pas la maman de Mathieu et de Sophie, elle est leur belle-mère, mais ça peut devenir un gros avantage.»

Il s’amuse d’ailleurs du fait que ses enfants ont pris Jenna comme confidente. « Je suis convaincu qu’elle sait des choses sur Mathieu et Sophie que ni moi ni leur maman ne savons. Ils ont établi cette relation entre eux. En même temps, j’ai deux grands enfants qui ont une tête sur les épaules et un grand coeur, ils savent faire la part des choses.» STRICT ET PERMISSIF

Avec Mathieu et Sophie, qui sont à la maison une semaine sur deux, Benoît Gagnon pense être aussi strict que permissif, tout dépend des sujets. «Les enfants le savent, il y a des sujets et des façons de faire où ça ne passe pas. Le respect, la politesse, la ponctualit­é, ce sont des choses importante­s pour moi. En même temps, j’ai un côté artiste très ouvert qui leur laisse faire des choses pour qu’ils s’amusent. Ce n’est pas un régime autoritair­e, mais plutôt un régime sévère et structuré. Mon père était aussi comme ça: sévère, mais très ouvert d’esprit, et c’est ce que j’essaie d’appliquer.»

La 26e édition du Salon Maternité Paternité Enfants se tiendra du 5 au 8 avril à la Place Bonaventur­e, à Montréal, alors que la 5e édition du Salon de Québec se déroulera du 20 au 22 avril à ExpoCité.

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PRÉSENT POUR SON TRIO Benoît en compagnie de sa conjointe, Jenna, et de ses enfants Sophie et Mathieu.
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Durant la dernière semaine i d de relâche, lâ h B Benoît ît et tJ Jenna ont t emmené é les grands dans les Rocheuses Rocheuses, où ils ont pu faire du ski tous ensemble. «On a eu cinq jours extraordin­aires qui nous ont aussi permis de nous retrouver et...
 ??  ?? Charles, le petit dernier de la famille, qui tient entre ses mains une photo de son papa et de son grand-père. La ressemblan­ce est incroyable.
Charles, le petit dernier de la famille, qui tient entre ses mains une photo de son papa et de son grand-père. La ressemblan­ce est incroyable.

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