UNIS POUR UNE BONNE CAUSE

Michel Laperrière et Guy Jodoin

LE 17 MARS, LA FONDATION DES ARTISTES LANÇAIT LA HUITIÈME ÉDITION DE COUP DE CHAPEAU, UNE CAMPAGNE POUR VENIR EN AIDE FINANCIÈREMENT AUX ARTISTES DANS LE BESOIN. AINSI, CE PRINTEMPS ET CET ÉTÉ, DES ARTISTES PASSERONT LE CHAPEAU À LA FIN DE CERTAINES REPRÉSENTATIONS. AFIN D’EN SAVOIR PLUS,, ON S’EST ENTRETENU AVEC MICHEL HEL LAPERRIÈRE, PRÉSIDENT T DE LA FONDATION DES ARTISTES, ET GUY JODOIN, OIN, PARRAIN D’HONNEUR DE L’ÉDITION 2018.

En acceptant la présidence de la Fondation des artistes en janvier 2017, Michel Laperrière a été étonné de constater que la majorité des demandes d’aide que la Fondation reçoit provient de gens âgés de 35 à 55 ans. «La fondation existe depuis une trentaine d’années. De fil en aiguille, elle est devenue plus importante parce qu’on a plus de demandes, et le montant de celles- ci augmente.»

D’où l’importance de Coup de chapeau, une campagne qui vient de prendre son envol et qui se poursuivra cet été, alors que des artistes passeront le chapeau à la fin des représentations de pièces de théâtre, d’opéras, à la TOHU, à Montréal et à Québec, pour amasser des fonds afin de procurer une aide financière ponctuelle aux artistes qui vivent une situation d’urgence ou de crise. «Le Coup de chapeau est la principale source de revenus à la fondation et une façon aussi de faire parler de la fondation au grand public à qui on s’adresse directement dans les salles de spectacles. Pour fournir de l’aide aux artistes, on dispose d’un montant d’à peu près 230 000 $ par année. L’an passé, si on avait pu donner 50 000 $ de plus, on aurait facilement trouvé preneur.»

Le comédien et président de la Fondation des artistes a succédé à Pierre Marcotte. «Depuis que je suis là, on a fait affaire avec une firme spécialisée qui a étudié le fonctionnement de la fondation et nous a soumis un rapport. On a un plan de match pour les trois, quatre prochaines années. On s’est trouvé une directrice générale, qui est en poste depuis le mois de mai dernier. C’est important de se faire un plan d’avenir, d’être capable de mesurer le travail qu’on fait et de savoir si on s’en va dans la bonne direction. Je veux faire connaître davantage la fondation aux artistes, au grand public et aux gens d’affaires.»

UN PARRAIN D’HONNEUR IMPLIQUÉ

C’est Michel Laperrière qui a contacté son bon ami Guy Jodoin pour lui demander d’être parrain d’honneur de Coup de chapeau cette année, et l’acteur a accepté d’emblée. «J’avais six, sept ans et je vendais du pain partagé aux gens dans le besoin, à Sherbrooke et Rock Forest, parce que mon père était le porte- parole de la région pour le pain partagé. Je ne suis pas associé à une cause, mais j’en ai embrassé énormément. Je ne peux pas juste aller ramasser le bacon et ne pas en redonner. J’ai aussi inculqué ça à mes enfants. Je fais du bénévolat pour les autres, mais je pense que j’ai un petit côté très égocentrique dans le sens que ça me fait du bien de faire plaisir aux gens.»

Du coup, Guy Jodoin a contacté des artistes, des théâtres et des salles de spectacles pour leur parler de Coup de chapeau, une campagne à laquelle plusieurs personnalités participeront, dont lui, Jean- Michel Anctil, René Simard et Pierre Hébert. « On veut que le mot passe: ce n’est pas toujours simple pour les artistes. Il y a des gens qui sont choyés dans ce métier- là; je fais partie de ceux- là. C’est un métier précaire, sans assurance- chômage. On voit toujours le bon côté de ce métier- là, mais il y en a pour qui c’est difficile.»