Manuel Tadros, porte-parole du Festival International du Film Black de Montréal
Qu’en est-il de son traditionnel caméo dans le nouveau film de son fils Xavier Dolan, The Death and Life of John F. Donovan? «J’ai tourné mon
MANUEL TADROS EST LE FIER AMBASSADEUR DE LA 14e ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM BLACK DE MONTRÉAL QUI A LIEU JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE. PLUS DE 70 FILMS PROVENANT DE 25 PAYS Y SONT PRÉSENTÉS. DE PLUS, ON PEUT LE VOIR JOUER UN REPRÉSENTANT DE L’AUTORITÉ PALESTINIENNE, DANS OSLO, JUSQU’AU 13 OCTOBRE CHEZ DUCEPPE.
Créé par la Fondation Fabienne Colas, ce festival met en lumière le talent de la communauté noire de partout dans le monde. Depuis le début de sa carrière il y a plus de 40 ans, Manuel Tadros admet qu’il y a une belle amélioration en ce qui a trait à la diversité ethnique sur nos écrans. «Un tel festival est important, car, oui, on a fait du progrès au cinéma et à la télévision, mais, concernant la diversité ethnique, il y a encore tellement à faire. Visitez une école à Montréal et allez voir les étudiants en classe. La majorité est née ici, mais est d’origine ethnique différente. Ce qu’on voit sur nos écrans n’est vraiment pas représentatif de notre société.» Natif de l’Égypte, Manuel est arrivé au Québec en 1966, et il se souvient des références ethniques de l’époque. «C’est simple, à mes débuts, il y avait Normand Brathwaite, Georges Thurston, alias Boule Noire, et moi-même. Les gens nous confondaient sans cesse, mais on le prenait en riant.» Ce n’est qu’en 2018 que Manuel a incarné un personnage sans que celui-ci soit relié à une ethnie précise. Dans la pièce La mort d’un commis voyageur, Serge Denoncourt lui a offert le rôle de Charlie, l’ami de Willy Loman joué par Marc Messier. Avec un tel parcours professionnel, il était l’ambassadeur idéal pour le festival, mais le sujet le touche aussi sur un plan plus personnel. «Aujourd’hui, ma blonde est Rwandaise, donc ma belle-famille aussi, et j’ai plusieurs amis noirs. J’ai l’impression de faire partie de leur communauté, même si je ne suis qu’un simple petit Égyptien. (rires)»
UN PÈRE FIER DE SES DEUX FILS
caméo dans le dernier film de Xavier, mais malheureusement, tout comme Jessica Chastain, j’ai été coupé. Je n’ai pas encore visionné le film et je ne pouvais être avec Xavier à Toronto, car je jouais au théâtre. J’ai hâte de le voir, bien entendu. Le cinéma est une grande passion dans notre famille. J’ai aussi un fils aîné, Jean-Phillip, qui a 41 ans. Il est différent et il habite dans une maison spécialisée pour personnes différentes. Il a une grande fascination pour le septième art; il connaît les réalisateurs, les acteurs et toutes les répliques de Star Wars par coeur et il connaît même tout de la civilisation égyptienne...»
TROIS GRANDS RÊVES À RÉALISER
En plus de 40 ans de carrière, Manuel Tadros a touché à toutes les sphères de son métier autant à la télévision, au cinéma, au théâtre qu’en doublage ou en musique. Il est fier et heureux de son parcours professionnel, mais il a encore des rêves à accomplir. «Si je pouvais réaliser trois rêves, ce serait, premièrement, de jouer un premier rôle au cinéma. Deuxièmement, de présenter un one man show — comme j’écris présentement, ça se pourrait. Et, troisièmement, comme j’ai un bon oeil pour la réalisation, j’aimerais tâter ce terrain. Chose certaine, je suis un grand passionné de mon métier et j’aime toucher à tout.»