«JE NE ME SUIS JAMAIS REGARDÉ DANSER DANS UN MIROIR»
LARRY ET LAURENT BOURGEOIS, ALIAS LES TWINS, DANSENT LEUR VIE DEPUIS PLUS DE 10 ANS. APRÈS AVOIR COLLABORÉ AVEC ALICIA KEYS, JAY-Z ET BEYONCÉ, ILS ONT ÉTÉ LES GAGNANTS DE L’ÉMISSION AMÉRICAINE
WORLD OF DANCE. MANNEQUINS ET COMÉDIENS, ILS SONT DEVENUS DES RÉFÉRENCES DANS LE MONDE HIP-HOP. AUSSI ATTACHANTS QU’AMUSANTS, ILS SONT AUSSI DES MAÎTRES AUX YEUX BIEN AIGUISÉS. DÉCOUVRONS LAURENT.
Laurent, qu’est-ce qui vous a intéressé dans Révolution?
Ce qui était magnifique, c’était l’envie et l’audace des producteurs. Ils nous ont approchés en disant qu’ils avaient besoin de nous pour faire la meilleure émission de danse qui soit à la télévision et pour qu’on amène les danseurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. À Montréal, il y a une ambiance particulière. Tout ce qui pourrait paraître difficile devient plus accessible. C’est réconfortant de travailler ici. J’ai passé beaucoup de temps à Montréal, car je travaillais sur le spectacle du Cirque du Soleil sur Michael Jackson; j’ai donc de très bons souvenirs.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris chez les danseurs?
Il y a des gens qui se disent amateurs, mais qui sont bien meilleurs que des professionnels et qui nous donnent des numéros exceptionnels. Souvent, on ne peut pas rester assis tellement on assiste à des numéros de fous. On a été impressionnés par ce qu’on a vu.
Que pensez-vous apporter aux danseurs?
On attend le meilleur show de la part des danseurs qui passent devant nous. Ensuite, c’est à nous de les éveiller en insistant sur un point particulier de leur numéro qui pourrait leur faire prendre conscience de quelque chose de nouveau, leur donner une étincelle sur un détail. On veut de l’originalité, des gens qui prennent de l’espace, qui nous font triper. On veut du show, de l’énergie, une histoire à travers chacun des numéros.
Qu’ajoute l’image Révolution selon vous?
J’ai rêvé d’avoir ça toute ma vie, vous n’imaginez pas! Tous les sportifs du monde entier aimeraient avoir quelqu’un qui les capterait en images à 360 degrés. C’est de la folie. Je me souviens encore de la sortie du film Matrix, dans lequel on a découvert ça; c’était complètement fou. On a maintenant une émission de télé qui propose cette image. C’est vraiment quelque chose d’extraordinaire! C’est un outil hallucinant.
Qu’est-ce qui fait un bon danseur?
Il faut arrêter de se dire qu’il faut s’entraîner dur tous les jours. La danse, c’est mental. Je dis plutôt aux gens de fermer les yeux et de bouger comme ils en ont envie sur leur musique préférée. Jette ton corps sur la musique! Je pense que tout le monde sait danser. À partir du moment où on naît, on sait danser, mais c’est ensuite le regard qu’on porte sur la danse qui nous fait changer. Moi, j’ai toujours dansé comme j’en avais envie. Je ne m’arrête pas à ce que les gens disent.
Pourtant, les danseurs passent souvent leur temps devant un miroir...
Je ne me suis jamais regardé danser dans un miroir. Quelle horreur! Je ferme les yeux, je suis dans ma chambre ou dans la rue et je danse comme si ma vie en dépendait. J’ai un frère jumeau et je me bats, chaque jour, pour être meilleur que lui. Et il fait la même chose de son côté.
Quels sont vos autres projets?
On tourne actuellement dans le prochain film de la franchise Men in Black, réalisé par F. Gary Gray, avec Chris Hemsworth. On va jouer les méchants. Ça devrait sortir en 2019. On fait aussi de la musique, on est mannequins et on vient également de signer avec la marque Michael Jordan pour le développement de notre propre ligne de vêtements.