Révolution: de l’émotion à l’état pur
LES CINQ BOMBES EXPLOSIVES DU GROUPE C4 ONT LIVRÉ UNE PERFORMANCE TOUT EN CONTRÔLE ET EN FINESSE DEVANT LES MAÎTRES DE RÉVOLUTION. LES FILLES, QUI DANSENT ENSEMBLE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, ONT PARTICIPÉ À DE NOMBREUX CONCOURS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX.
Laurence, comment est né le groupe C4?
Il a été fondé en 2011 par le responsable du studio Rebelles et Vagabonds, à Laval, qui est spécialisé en danse urbaine. Au début, on était neuf. On a même déjà été un groupe mixte. On a commencé à parfaire notre formation dans différents styles urbains. Depuis cinq ans, le groupe n’a pas changé: on est cinq filles. On est comme une petite famille.
Vous avez participé à de nombreux concours. Quels ont été vos meilleurs résultats?
On a été championnes canadiennes en 2016 et en 2017. En 2018, on est allées aux championnats canadiens en tant que coachs. En 2016, on a aussi participé au championnat mondial et on s’est classées en 8e position sur 72 groupes. L’année suivante, on a fini en 10e position. On est très fières de nos résultats.
Quel est le but de participer à ce genre de concours?
En dansant ensemble, on crée une identité, un style dans notre manière de faire nos mouvements; c’est ce qui fait notre marque de commerce. Et plus on a de la reconnaissance, plus les gens nous demandent d’aller donner des ateliers dans leurs studios; on donne des conseils pour des chorégraphies... C’est la même chose à l’international. Plus on se fait connaître, plus souvent on est invitées dans des shows ou sur des plateaux de télé.
Quand avez-vous été invitées à la télévision la dernière fois?
Cet hiver, on a été invitées à danser pour la finale de Moi, je ne pouvais pas être présente ce jour-là, mais les quatre autres filles ont dansé avec le finaliste Yann Brassard. Elles ont vraiment tripé. C’est le genre d’expérience où il faut créer sur place une chorégraphie qui mettra en avant un artiste. Le but est vraiment de le mettre en valeur. C’est toujours une belle expérience, car il faut s’adapter à la personnalité de l’artiste. On a eu beaucoup de beaux retours après cette expérience. C’est le fun de voir que notre identité se fait reconnaître chez nous; on propose quelque chose hors du commun et on apporte un style nouveau.
La Voix.
Les maîtres ont encensé votre prestation; comment avez-vous réagi?
À chaque performance, on ne sait jamais à quoi s’attendre. On crée toujours quelque chose de nouveau, et ça passe ou ça casse. On ne s’attendait pas à la réaction des maîtres, on se sentait très choyées de se faire dire autant de belles choses.
Qu’attendez-vous de Révolution?
Hormis de gagner en finale? Après tant d’années à faire autant de compétitions, on souhaite continuer à se faire connaître dans le milieu de la danse, et on veut surtout toucher beaucoup plus de gens. Si on a pu faire vivre des émotions aux gens devant leur télé, c’est ce qu’on veut. La danse est un moyen de communication. On veut vraiment toucher les gens, peu importe le genre d’émotions qu’on leur fait vivre. Notre but est de partager une expérience avec eux et de leur montrer qui nous sommes.