Debbie Lynch-White: Faut que je te parle
— Debbie Lynch-White une de mes ambitions. C’est arrivé comme ça, sur mon chemin, et j’ai adoré l’exercice. À la fin, j’étais fébrile avec un petit stress d’être bien reçue. Il y a quand même une responsabilité qui vient avec un livre.»
CONTACTÉE PAR UN ÉDITEUR, DEBBIE LYNCH-WHITE A ACCEPTÉ DE SE CONFIER SANS DÉTOUR SUR SES OPINIONS, SON PARCOURS DE VIE ET LES ENSEIGNEMENTS QU’ELLE EN A TIRÉS. PLUS QU’UNE AUTOBIOGRAPHIE, SON LIVRE FAUT QUE JE TE PARLE EST UNE CONVERSATION À BÂTONS ROMPUS QU’ELLE AURAIT PU AVOIR AVEC UNE AMIE. LA COMÉDIENNE NOUS DÉVOILE LES CONSÉQUENCES DE CET EXERCICE SUR SA VIE.
En couchant ses idées et ses réflexions sur papier, Debbie Lynch-White avait pour seule ambition de parler au plus grand nombre d’humains possible avec sincérité et empathie. «Je n’ai pas la science infuse. Je n’ai pas écrit ce livre pour dire quoi faire ou comment penser. Je voulais juste exprimer mon vécu, ma façon de voir la vie, tout en sachant que mes opinions évolueraient au fil du temps. Je suis la première à admettre que je peux avoir tort; c’est comme ça qu’on évolue dans la vie.»
Si elle a choisi l’écriture pour se livrer, c’est qu’elle a l’impression de pouvoir s’exprimer plus franchement qu’à l’oral. «À l’écrit, il y a quelque chose de plus imagé. On a le temps de réfléchir et de penser avant d’écrire. Il y a une question du temps qui change le produit fini. Je pense être meilleure à l’écrit qu’à l’oral. Je fais actuellement une maîtrise à temps partiel en théâtre. J’ai des exposés oraux en méthodologie, mais je sais que je suis meilleure dans mes travaux écrits.»
PASSAGES DIFFICILES
Debbie Lynch-White reconnaît que l’écriture de son livre n’a pas forcément été un long fleuve tranquille; il y a eu des chapitres plus difficiles à écrire que d’autres. «Le chapitre sur mon père est celui que je redoutais un peu. Je savais que j’allais y arriver, mais ç’a été très émotif. Je vais dans des zones assez intimes, que je n’aborde pas forcément en entrevue. Dans le cas de l’homosexualité, par exemple, ce n’était pas difficile à aborder; je voulais surtout trouver les bons mots pour parler à la jeune fille ou au jeune garçon qui se pose des questions et qui a peur.»
De tout ce qu’elle a écrit, pas un paragraphe n’a été supprimé après coup. «Je suis très fière d’avoir réussi à passer au travers avec un certain sentiment d’accomplissement. Je n’ai jamais prévu écrire un livre, dans ma vie; ce n’était pas
DE NOUVEAUX RÔLES
On peut voir Debbie Lynch-White dans Le Jeu, le lundi à 21 h, à TVA. Elle joue le rôle de Kim, une productrice de jeux et grande soeur de Sam. «J’étais heureuse qu’on me propose un rôle qu’on aurait pu proposer à n’importe quelle actrice, car ce n’est pas un personnage de grosse; ce n’est écrit nulle part. J’ai le casting que j’ai et je n’ai aucun problème avec ça. Mais le simple fait que ce ne soit pas écrit dans la description du personnage, ça fait plaisir.»
Cet hiver, la comédienne sera dans la nouvelle série Une autre histoire, à Radio-Canada. «Je vais jouer la fille aînée issue du premier mariage du personnage de Marina Orsini. Elle a beaucoup souffert de tout ce qui s’est passé et elle éprouve un certain sentiment d’abandon. C’est aussi la première fois que je vais jouer une mère, mis à part la Bolduc. On va être plongés dans une histoire profondément humaine.»
Sortie de l’école de théâtre de Saint Hyacinthe en 2010, Debbie Lynch-White est devenue une comédienne-vedette en quelques années à peine. «À huit ans, je disais à mon grand-père que je voulais être actrice.
En faire mon métier et être capable d’en vivre, c’est ce que j’ai toujours voulu. Je suis très reconnaissante. Ensuite, il y a beaucoup de travail derrière ça. Je suis quelqu’un qui est dans l’action, j’aime plus provoquer les choses que les attendre. De plus, je pense avoir été à la bonne place au bon moment dans différents contextes. Il y a une part qu’on ne contrôle pas. Je pense quand même avoir une bonne étoile.»