Échos vedettes

Mylène Mackay: une actrice bien en vue

- MARIE-CLAUDE DOYLE

AUTANT AU CINÉMA QU’À LA TÉLÉ ET AU THÉÂTRE, LA CARRIÈRE DE MYLÈNE MACKAY EST FLORISSANT­E! CET AUTOMNE, ON PEUT NOTAMMENT VOIR L’ACTRICE DANS TROIS FILMS, ET ELLE EST EN VEDETTE DANS LA PIÈCE BONJOUR, LÀ, BONJOUR, DE MICHEL TREMBLAY, PRÉSENTÉE JUSQU’AU 5 DÉCEMBRE AU THÉÂTRE DENISE-PELLETIER.

Lorsque Mylène Mackay a commencé à faire du théâtre, à l’âge de 10 ans, Michel Tremblay est le premier auteur qu’elle a lu dans ses cours. C’était la pièce À toi, pour toujours, ta Marie-Lou. Pour l’occasion, elle en avait joué quelques extraits avec ses camarades de classe. «Je m’identifiai­s beaucoup à cet auteur-là. Ça me faisait penser à la façon dont ma grand-mère s’exprimait et à ce qu’elle a vécu. Michel Tremblay décrit vraiment bien notre peuple québécois dans sa langue. J’avais l’impression que par le joual, la façon dont c’est écrit, on peut aller chercher des émotions vraiment profondes.»

La pièce Bonjour, là, bonjour, dans laquelle Mylène Mackay joue cet automne, se situe au début des années 1970. Serge (Francis Ducharme) revient d’un séjour de trois mois en Europe et retrouve sa famille dysfonctio­nnelle. «On assiste à huit conversati­ons en simultané avec le personnage de Serge. Je joue Nicole, une de ses grandes soeurs, qui a une relation privilégié­e avec lui et qui l’attendait avec impatience.» La comédienne partage la scène avec, notamment, Sandrine Bisson, Diane Lavallée, Gilles Renaud et Geneviève Schmidt dans cette tragédie chorale, datant de 1974, sur l’incommunic­abilité et la tolérance. «Je pense qu’on est constammen­t à la recherche de la tolérance et on est encore beaucoup dans l’acceptatio­n des différence­s. L’incommunic­abilité est toujours là. On a besoin de s’écouter davantage les uns les autres. Alors cette pièce-là résonne encore aujourd’hui.»

UNE CARRIÈRE FLORISSANT­E

En plus du théâtre, Mylène Mackay joue au cinéma. Elle tourne dans le long métrage Mafia inc. de Podz. «J’ai un rôle extraordin­aire. Je joue la soeur du personnage de Marc-André Grondin. C’est une femme très puissante. Le film est sur la mafia sicilienne à Montréal. Le scénario est inspiré d’un livre éponyme que j’ai lu. J’ai aussi écouté plein de films de mafieux pour m’inspirer!»

Quand on regarde le curriculum vitae de la comédienne, les projets ne manquent pas! Cet automne, la jeune femme fait partie de la distributi­on des films Wolfe (Francis Bordeleau), Genèse (Philippe Lesage) et Pauvre Georges!

(Claire Devers). En 2019, on la verra dans La beauté du monde, d’André Forcier, où elle campera Marcelle Gauvreau, muse du frère Marie Victorin, dans Scuba Libre, docufictio­n de Philippe Azoulay sur les changement­s climatique­s tournée à Cuba, ainsi que dans La femme de mon frère, de Monia Chokri.

On la verra également cet hiver dans Les honorables, à Club illico, sous les traits de l’avocate Alicia Dessureaux, fille des juges Ludovic et Lucie Dessureaux (Patrick Huard et Macha Grenon). «C’est un magnifique personnage. Elle a une courbe dramatique intense et troublante. La mort de sa soeur va entraîner beaucoup de changement­s dans leur vie familiale. Alicia est au coeur de ces changement­s, car ses parents décident de se faire justice eux-mêmes parce que le meurtrier de leur fille a été acquitté. J’ai adoré tourner avec Macha et Patrick. Ils sont tellement bons!»

Elle tournera aussi dans les troisièmes saisons de L’âge adulte et de Victor Lessard, puis sera au Théâtre d’Aujourd’hui le printemps prochain dans Chansons pour filles et garçons perdus, de Loui Mauffette. Entre-temps, elle s’accordera un mois et demi de vacances pour les fêtes. Elle compte bien en profiter pour voyager dans une destinatio­n soleil, question de bien se ressourcer.

LE PLAISIR DE DANSER

L’actrice, dans sa jeune trentaine, est choyée. «Ce que j’aime beaucoup, c’est que j’ai toujours voulu danser et, cette année, il y a eu beaucoup de danse dans ma vie. Je danse dans la pièce de Michel Tremblay. Je suis aussi dans Les dieux de la danse avec Jean-Philippe Perras. Je veux continuer à jouer dans des films ayant le plus de défis possible dans les rôles qui me seront offerts. La vie change aussi. J’ai 31 ans. Je me dis qu’un jour, je voudrai avoir une famille.» Quant à savoir si elle est en couple, Mylène Mackay préfère laisser planer le mystère pour le moment.

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