Échos vedettes

Légendes d’automne

- Mario Lerette

L’automne s’est lentement installé le 23 septembre et se poursuit aussi lentement qu’il est arrivé. Jusqu’au premier jour de l’hiver, le 21 décembre, nous vivrons une saison charnière exceptionn­elle, si on se fie à l’été qu’on a connu cette année. C’est probableme­nt à cause de ce réchauffem­ent climatique dont on parle tant. Non pas que je ne sois pas concerné par la chose, mais il ne faut pas paniquer outre mesure. L’homme est capable de tout, même de se sortir des pires situations. Je ne pense pas qu’on va vivre une apocalypse… De toute façon, personne ne sait à quoi ressembler­a l’apocalypse pour vrai, sauf dans les films. Le cinéma n’est pas la réalité; c’est un montage d’images souvent fortes ou tendres qui embellisse­nt ou assombriss­ent la vraie vie pour créer de l’émotion et souvent des peurs. N’ayons pas peur; prenons les moyens, les grands s’il le faut, et ça commence par une prise de conscience.

L’automne, c’est la saison parfaite pour les histoires. Depuis la nuit des temps, l’homme en crée pour décrire ses aventures. De sa quête du feu à ses premiers pas sur la Lune, certaines de ces histoires sont devenues des légendes. Aujourd’hui, on appelle «légendes» certains artistes qui font partie de la culture générale d’un peuple et qui, par le fait même, restent vivants. «Devenir immortel et mourir.» Plusieurs de ces légendes sont là depuis des décennies et sont toujours aussi populaires. Les Rolling Stones en 1962, U2 en 1976, Chicago en 1967, Elton John, découvert dans les années 1970 et qui tourne encore — mais c’est, paraît-il, sa dernière tournée… Je dis ça parce que Dominique Michel et Jean-Pierre Ferland ont souvent dit la même chose. Elton, qui a vendu au cours de sa longue carrière plus de 300 millions d’albums, est à l’abri de la nécessité d’un retour même s’il était de passage à Québec en septembre et à Montréal en octobre. Phil Collins, après s’être arrêté pour cause de maladie, n’a pu s’empêcher de reprendre la route et de venir à Montréal le 16 octobre. Quant à la plus grande légende de toutes, Paul McCartney, il s’est pointé à Québec et à Montréal à guichets fermés les 17 et 20 septembre. Maintenant âgé de 78 ans, il est devenu une légende dès le début de sa carrière avec ses potes les Beatles, en 1960.

Toutes ces légendes sont passées en automne chez nous, preuve que l’automne est bel et bien la saison pour vivre des émotions fortes. Encadrées par les couleurs propres à notre pays, d’automne, ces visites s’inscrivent dans un décor de film de légende. Il vous reste encore quelques jours pour vous décider et vous imprégner de légendes vivantes. Une autre véritable légende s’amène presque sur la pointe des pieds, c’est le cas de le dire, à Montréal: Brian Wilson, l’âme même des Beach Boys, ceux que les Américains comparaien­t aux Beatles, sera en spectacle, presque intime, au Théâtre St-Denis, le 22 novembre.

Je ne sais pas pour vous, mais, si vous êtes de notre époque, vous devez absolument être là pour voir ça! Ne serait-ce que pour faire partie de l’Histoire. Comme le film du même titre, mettant en vedette Brad Pitt et Anthony Hopkins, l’image est léchée et nous transporte dans l’espacetemp­s, le temps d’une saison de Légendes d’automne… Pas pour rien que c’est ma saison préférée — et je compte bien en profiter jusqu’au 21 décembre! Et vous?

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