Échos vedettes

L’IDÉE DE JANETTE BERTRAND

- FRANCIS BOLDUC

Ce n’est pas parce qu’elle est en confinemen­t que Janette Bertrand arrête d’avoir des idées. «Janette s’est dit que les gens allaient déprimer et que ça leur prenait un projet. Elle dit toujours que, pour bien vieillir, ça prend un projet», raconte Michèle Sirois, animatrice d’une nouvelle émission concoctée à partir de capsules vidéos mettant Mme Bertrand en vedette. Ces capsules ont pour but d’enseigner aux gens à écrire sur quelque chose de très personnel: leur vie. «Elle a eu l’idée de donner un cours sur l’écriture d’une autobiogra­phie, parce qu’elle a été professeur­e d’écriture à l’INIS (Institut national de l’image et du son) pendant une vingtaine d’années.»

Pour diffuser son cours, Janette Bertrand a fait appel à ses amis du centre AvantÂge, qui a pour mission de «promouvoir la santé des personnes âgées», fait savoir Michèle Sirois. Chez AvantÂge, on a tout de suite pensé aux capsules vidéos et on les a mises en ligne sur le site du centre. La réaction a été plus qu’appréciabl­e, mais un bémol a été apporté: la difficulté pour plusieurs personnes âgées, et aussi plus jeunes, d’utiliser l’informatiq­ue et Internet. On a alors pensé à diffuser les capsules à la télé et on les a proposées à MAtv, où Mme Sirois anime déjà une émission, Ère libre, destinée aux personnes âgées.

Ainsi, on a amené Écrire sa vie! au petit écran en proposant des émissions de 30 minutes dans lesquelles on peut voir Janette Bertrand partager son savoir. «À la quatrième émission (diffusée le 29 juin), on a réalisé une super entrevue avec

Mme Bertrand. Elle a 95 ans et toute une vie derrière elle.» Michèle Sirois confie que la célèbre animatrice et auteure y va de quelques perles au cours de cette entrevue. «Elle est heureuse de parler aux gens et elle est très inspirante.»

Huit capsules d’environ 10 à 12 minutes ont été tournées et assemblées dans quatre émissions. De plus, cet automne, on tournera une cinquième émission avec Janette Bertrand, qui proposera des extraits d’autobiogra­phies écrites grâce à ses cours.

À ne pas manquer le lundi 29 juin à 18 h et le samedi 4 juillet à 10 h 30, à MAtv (voir l’horaire complet sur matv.ca). Les cours sont aussi offerts sur Hélix et illico pour les clients Vidéotron.

Le 5 juin marquait le retour de Y’a du monde à messe à Télé-Québec. Une messe différente, mais qui fait autant de bien. D’abord, elle est sans public. Il y a quatre invités au lieu de cinq, et la configurat­ion de la table où ils sont assis a été repensée. Pour ce qui est de l’aspect technique de l’émission, Christian Bégin tourne deux émissions dans la même journée, et les enregistre­ments se font en live to tape, c’est-à-dire comme s’ils étaient en direct, sans montage, contrairem­ent aux saisons précédente­s.

NOUVEAU RITUEL ASEPTISÉ

«J’avoue que, lorsque je suis rentré pour la première fois dans l’église, ç’a été un choc.

J’étais vraiment inquiet. Je me suis demandé si le jello allait prendre. C’est impression­nant de devoir se laver les mains avant même d’entrer dans l’église et, une fois qu’on y est, de devoir se les laver à nouveau parce qu’on a touché à la poignée de porte pour y entrer. Quelqu’un à l’accueil nous fait passer un questionna­ire de santé. On doit porter le masque. Partout sur le sol il y a des indication­s de sens unique afin qu’on ne croise personne. C’est très étrange, parce qu’à la fin de l’émission, on demande aux invités de rester assis, on enlève nos micros nous-mêmes, puis ils se lèvent un à un, et quelqu’un désinfecte aussitôt leur place. Ce nouveau rituel aseptisé nous empêche de festoyer ensemble après le show pour célébrer le moment qu’on vient de vivre. Mais je me suis rendu compte que ce qui est au coeur de l’émission, c’est la conversati­on. C’est aussi le choeur gospel, et peu importe l’espace qu’il y a entre les chanteurs et les chanteuses, la puissance de leurs voix nous transperce. On utilise beaucoup plus le choeur dans la version covidienne. On a réalisé qu’on avait envie, les invités et moi, d’avoir des conversati­ons qui ne tournaient pas exclusivem­ent autour de la réalité covidienne. Pour dire la vérité, l’absence du public sur le plateau ne nous manque pas parce que les invités et moi sommes plus concentrés sur la conversati­on. On est moins distraits par le désir ou le

entre les spectateur­s —, ce n’est pas rentable.» Néanmoins, il espère que les gens auront envie de retourner voir des spectacles quand les salles rouvriront.

SON FILS EN CORÉE

Son fils, Théophile, qui étudie en Corée du Sud, a choisi d’y rester pendant la crise. «Il a décidé de rester là-bas, et c’est probableme­nt un des pays qui a le mieux géré la pandémie en réagissant rapidement. Les gens sont déconfinés depuis deux mois. Les université­s ne sont pas rouvertes, alors il suit ses cours à distance. Mais il est dans une réalité où il est pratiqueme­nt plus en sécurité là-bas qu’ici par rapport à la covid. Ma seule tristesse, c’est que j’étais censé voir mon gars cet été. On avait planifié de faire un voyage ensemble, comme ç’a été le cas l’été dernier, mais ça ne se fera pas puisque les vols internatio­naux ne sont pas près de revenir. J’imagine aussi que, collective­ment, on va réfléchir autrement à notre façon de prendre l’avion. Heureuseme­nt, mon fils et moi, on jase beaucoup sur FaceTime.»

KAMOURASKA

Au tout début du confinemen­t, et jusqu’à ce qu’il recommence les tournages de Y’a du monde à messe, Christian Bégin était à sa maison à Kamouraska. Il y est d’ailleurs retourné la fin de semaine dernière pour y rester jusqu’à ses prochains tournages à la mi-juillet. «J’ai eu un choc quand je suis rentré à Montréal: j’ai pris conscience qu’on ne vit pas la covid de la même façon en milieu urbain qu’en milieu rural. La réalité de la covid m’est apparue de façon beaucoup plus criante à Montréal, en voyant les files d’attente devant les magasins et la ville inanimée à partir de 20 h. J’ai le grand privilège d’avoir une maison à l’extérieur de la ville et je réalise le bien que ça me fait. J’ai prêté ma maison à une amie comédienne pendant que je n’y étais pas, parce que je me rends compte qu’il y a des gens qui ont besoin de fuir la ville», raconte l’animateur.

Par ailleurs, dès le 28 juin, Christian Bégin sera chroniqueu­r à l’émission Dessine-moi un été, animée par Franco Nuovo, sur ICI Première. Il parlera de la souveraine­té alimentair­e, sujet qui a fait l’objet d’un article qu’il a écrit dans le magazine Caribou et qui alimente la plateforme Goûter NOUS, qu’il a créée avec la chef Colombe St-Pierre et le maraîcher Donald Dubé.

L’émission Y’a du monde à messe est diffusée les vendredis à 21 h, à Télé-Québec.

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