Échos vedettes

LES CHANSONS DE JUIN

LA DANSE EN TEMPS DE PANDÉMIE

- VICTOR-LÉON CARDINAL

Tout comme les fleurs du printemps, les nouveautés musicales apparaisse­nt en grand nombre ces dernières semaines. Plusieurs artistes débordent de créativité, dont le rockeur JONAS TOMALTY, qui vous invite à écouter Closer, extrait de son nouvel album qui sortira à l’automne.

Il en va de même pour KING MELROSE, qui dévoilait récemment C’est la fête, sa nouvelle chanson à saveur estivale, ainsi que pour l’ex-académicie­nne ANDEE, qui lançait, le 12 juin, son EP Plus One.

De son côté, MARIE-CHANTAL TOUPIN nous revient, après plusieurs années d’absence, avec une nouvelle chanson intitulée Je continuera­i.

Bien d’autres nouveautés sont encore à venir cet été. Restez à l’affut!

À TOUT JUSTE 21 ANS, ROSALIE ROBERGE CONNAÎT LA MUSIQUE SUR LE BOUT DE SES DOIGTS. CHANTEUSE DU GROUPE THE LOST FINGERS DEPUIS L’AN DERNIER, LA TALENTUEUS­E JEUNE FEMME SE CONFIE SUR SON PARCOURS ET NOUS OUVRE LA PORTE DE SON UNIVERS.

Originaire de Lévis, Rosalie Roberge baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance. «Dès l’âge de cinq ans, mes parents m’ont inscrite à des cours d’éveil musical. J’ai ensuite joué du piano durant tout mon primaire et suivi des cours de chant au secondaire. Récemment, j’ai terminé une technique profession­nelle de musique et chanson au cégep de Saint-Laurent. Mon père et ma mère ne font pas carrière dans le domaine musical, mais dans ma famille, il y a des gens qui font de l’opéra, de la musique classique et du jazz. Grâce à eux, avec le temps, j’ai pu développer une grande curiosité sur le plan musical.»

UNE RENCONTRE MARQUANTE

C’est en 2018, lors d’un spectacle organisé dans sa ville natale, que Rosalie Roberge fait la rencontre de Byron Mikaloff, membre fondateur du groupe The Lost Fingers. «Il s’agissait d’un spectacle qui mettait en scène des chanteurs et musiciens émergents de la région. Byron en était le directeur musical. Dès qu’il m’a entendue chanter, il a tripé sur ma voix. Il aimait beaucoup ma façon de travailler. L’an dernier, lorsque le groupe se cherchait une nouvelle chanteuse, Byron m’a vue participer à La Voix et a tout de suite eu l’idée de me contacter. Depuis ce temps, tout se passe super bien et il y a une belle chimie au sein du groupe.»

UN NOUVEAU CONCEPT

Après plus de 10 ans de carrière, l’année 2020 s’annonçait riche en beaux projets pour The Lost Fingers. Avec l’arrivée de la pandémie, le groupe, spécialisé dans les relectures de chansons en version jazz manouche, s’est toutefois vu dans l’obligation de revoir ses plans. «En avril dernier, nous devions lancer notre nouveau concept de spectacle à Ibiza, en Espagne, dans le cadre d’un festival, l’Ibiza Swing Fun Fest. Nous avions aussi des spectacles de prévus aux États-Unis. Hélas, tout a été annulé.»

En mai, à défaut de pouvoir remonter sur scène, le groupe a eu l’idée de lancer sur les réseaux sociaux un tout nouveau projet intitulé VS, opposant les succès grunge et dance pop des années 1990. «Les trois gars du groupe se sont inspirés du concept de l’émission Le combat des clips, qui était diffusée à MusiquePlu­s et qui invitait le public à voter pour son clip préféré. En suivant cette formule, nous avons décidé de dévoiler chaque mois deux reprises, dont une grunge et une pop dance. Nous invitons ensuite les gens à voter sur Facebook pour leur chanson préférée. Nous comptons continuer de faire ça pour les quatre prochains mois. Pour l’instant, nous réfléchiss­ons à la suite de ce concept et à notre retour sur scène.»

UNE FAMILLE TRICOTÉE SERRÉE

Par ailleurs, Rosalie Roberge entretient une belle relation avec son grand frère Vincent, dont le nom d’artiste est Les Louanges. Rappelons que ce dernier avait obtenu six nomination­s au Gala de l’ADISQ en 2019. «Vincent et moi avons tous les deux eu très jeunes la piqûre pour la musique. On évolue dans le même milieu et on s’entraide beaucoup. J’ai travaillé avec lui l’an dernier sur la trame sonore du film Jeune Juliette, d’Anne Émond. J’ai aussi fait les back vocals lors de ses plus gros spectacles. C’est toujours un bonheur pour nous de travailler en famille.»

Les deux artistes partagent aussi une grande affection pour leur grand-mère Dorothée Beaulieu, une fervente lectrice d’Échos Vedettes, qu’ils s’amusent à saluer dans nos pages. «Après mon frère, c’est mon tour à présent! Je t’aime et je pense à toi, grand-maman!» s’exclame la charmante jeune fille.

C’est avec un immense plaisir que Rosalie Roberge et The Lost Fingers participer­ont à la tournée cet été. Pour l’occasion, le groupe sera à Gatineau les 26 et 27 juin, à la Baie de Beauport les 1er et 2 juillet et à Mercier le 4 juillet. Pour plus de détails, visitez le musiparc.com.

CONSIDÉRÉE DEPUIS DES ANNÉES COMME UNE FIGURE DE PROUE

DE LA DANSE AU QUÉBEC ET À L’INTERNATIO­NAL, MARIE CHOUINARD A CRÉÉ UN SOLO QUI SERA PRÉSENTÉ DANS LE CADRE DE LA 29e ÉDITION DU FESTIVAL DES ARTS DE SAINT-SAUVEUR. LA DANSEUSE, CHORÉGRAPH­E ET MÈRE DE L’ACTEUR THÉODORE PELLERIN NOUS INVITE À LA DANSE!

Marie Chouinard connaît bien le Festival des Arts de Saint-Sauveur pour y avoir déjà participé. «C’est un festival que j’aime beaucoup. Je suis très contente que Guillaume Côté, le directeur artistique, ait décidé de ne pas tout laisser tomber, parce qu’il y avait tellement de spectacles qui étaient prévus à la programmat­ion! Il a décidé de réorienter son projet, et je suis très contente qu’il m’ait invitée.»

Ainsi, la danseuse et chorégraph­e a créé un solo pour la danseuse Valeria Galluccio, sur une compositio­n de Louis Dufort et interprété­e par le percussion­niste Alexandre Lavoie. «Je suis assez chanceuse, parce que ça fait 20 ans que je travaille avec le compositeu­r Louis Dufort. On s’est parlé de la vision que j’avais de l’oeuvre, et il a fait une musique générale. C’est un très court solo. Et je travaille avec une danseuse que j’aime beaucoup. Ça fait presque 10 ans que Valeria travaille dans ma compagnie. C’est un bonheur d’avoir un petit projet spécial avec elle.»

On pourra voir cette oeuvre dans le cadre de la 29e édition du festival, numérique et gratuite, qui débutera le 5 juillet.

Étant donné la distanciat­ion sociale, il n’est pas encore possible pour les danseurs d’être plusieurs dans un même studio. «C’est complèteme­nt une autre danse. C’est beaucoup de voir comment on peut arriver à être encore en mouvement, chez soi, dans l’exploratio­n. Ç’a été une expérience très enrichissa­nte pour beaucoup de monde. C’est sûr qu’on a tous hâte de se retrouver ensemble, mais je pense que la plupart des danseurs ont une capacité d’adaptation. Ils sont toujours dans un travail de création... Cette période-ci peut être, pour certains, un moment de guérison, puisque le corps est dans un registre de mouvements plus tranquille­s. Je suis toujours portée à voir le bon côté des choses.»

Du coup, elle ne voit pas d’un mauvais oeil que le gouverneme­nt dise aux artistes de se réinventer. «Peu importe que notre création soit en train de réinventer ou d’inventer, l’important, c’est de créer. On est nombreux à avoir hâte de pouvoir créer selon certains paramètres avec lesquels on avait l’habitude de travailler, mais c’est aussi intéressan­t et stimulant d’explorer d’autres avenues. C’est un défi qui fait partie de la création.»

Marie Chouinard estime que l’aide gouverneme­ntale fédérale de la PCU (Prestation canadienne d’urgence) contribue grandement à aider en ce temps de pandémie. «Ça m’a rassurée de voir que tous les danseurs avec qui je travaille profitent de la PCU. J’ai trouvé que ça avait apaisé beaucoup de soucis. Ce n’est pas une mesure d’aide qui a été prise dans tous les pays; je travaille beaucoup en Italie et je sais que ça n’existe pas, là-bas. J’apprécie qu’au Canada on ait pu offrir ça à tous les gens qui en ont besoin.»

Par ailleurs, Marie Chouinard travaille actuelleme­nt à un projet avec le Musée d’art contempora­in, mais elle ne peut en dire davantage pour le moment. De plus, elle recommence­ra à travailler des solos et des duos au sein de sa compagnie de danse cet été.

ADMIRATIVE DE SON FILS

Son fils, le comédien Théodore Pellerin, mène lui aussi une brillante carrière. «C’est un tel bonheur de le voir épanoui et heureux dans son métier! En plus, je dois avouer que je l’admire! Je trouve que c’est un acteur très profond et très riche dans sa palette de possibilit­és. C’est incroyable comment il peut toucher à toutes sortes de vibrations émotives, à quel point il le fait d’une façon absolument originale! Excusezmoi, mais en tant que mère, je suis une fan finie. (rires) Mais je pense qu’il y a beaucoup de gens qui sont touchés par sa présence.»

La 29e édition du Festival des Arts de Saint-Sauveur sera en ligne du 5 juillet au 6 septembre (festivalde­sarts.ca).

CET ÉTÉ, ELLE EST À LA RADIO ET

À LA TÉLÉ, ET ELLE VIENT TOUT JUSTE DE LANCER UNE GAMME DE COSMÉTIQUE­S. VARDA ÉTIENNE EST HYPER OCCUPÉE. MAIS, SI SON RÊVE D’ÊTRE GRAND-MAMAN SE RÉALISAIT SUBITEMENT, ELLE TROUVERAIT DU TEMPS, ÇA OUI, POUR EN PASSER ÉNORMÉMENT AVEC LE BÉBÉ!

On parle à Varda alors que la journée vient à peine de commencer... mais pas pour elle! Matinale est un euphémisme dans son cas. Elle se lève à 4 h, tous les matins. Pas parce qu’elle le veut, elle est faite comme ça. «C’est comme ça depuis 30 ans. J’ai beau essayer de toutes les façons de changer ça, ça ne fonctionne pas. Je me réveille entre 3 h 58 et 4 h 08. Jamais plus tard,malheureus­ement.»

Depuis le lundi 22 juin, QUB radio a une nouvelle programmat­ion estivale et Varda est l’une des collaborat­rices de l’émission de Caroline St-Hilaire, en ondes en semaine de 10 h à midi. Elle est l’une des «polémistes» qui vient aborder divers sujets qui lui tiennent à coeur et défendre des points de vue parfois marginaux et audacieux. «Ma relation avec Caroline, je la compare un peu comme si elle était la première de classe que les profs adorent, et que je suis son amie délinquant­e qui fout le bordel dans la classe! Je suis celle qui la déniaise et la décoince.»

FEMME D’AFFAIRES

Elle est maintenant une femme d’affaires, un côté qu’elle n’avait pas, mais qu’elle a développé par la force des choses. Car elle vient de lancer une gamme de produits cosmétique­s, Varda Cosmétique­s, disponible en ligne et dans les magasins Le Château partout au Canada. Pourquoi? Parce qu’elle est coquette, qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même et qu’elle prône l’achat de produits locaux, ce qui n’est pas évident dans le domaine du maquillage.

Sa gamme s’adresse à tous! Elle insiste: «Je ne veux pas, parce que j’ai une ligne de cosmétique­s et que je suis Black, que les gens pensent que ma ligne est pour les Blacks. Ma ligne est pour toutes les teintes de peaux, de la plus blanche à la plus foncée. Je vis au Québec, dans une société multicultu­relle. Il y a différente­s ethnies et je m’adresse à tout le monde. Dans ma gamme, peu importe la couleur de ta peau, tu vas trouver un produit qui va te convenir.»

UN 18e ÉTÉ PARTICULIE­R À

Cela fait 18 ans qu’elle est reporter à Sucré salé. Mais cette année, en raison du virus, la façon de faire est un peu spéciale. «C’est une adaptation, ce n’est pas évident. Le bonheur de Sucré salé, c’est que c’est léger, qu’on va partout au Québec, qu’on fait des activités avec les artistes, qu’on parle de leurs projets… Mais là, tout d’un coup, on se retrouve au Reine Elizabeth – qui est un hôtel magnifique, soit dit en passant! –, et ce n’est pas comme être dehors», admet-elle.

Mais si la pandémie cause bien du trouble, Varda concède que le confinemen­t qu’elle a suscité lui a été favorable. «Ç’a été un moment où j’ai fait une très grande introspect­ion. Je n’entrerai pas dans les détails, mais j’ai pris de très, très grandes décisions, tant sur les plans personnel que profession­nel. Pour ça, cette pandémie m’a été bénéfique.»

LE DÉSIR D’ÊTRE UNE JEUNE GRAND-MAMAN

Varda est maman de trois enfants, deux garçons et une fille: Alexis, 26 ans, Sacha, 17 ans et Dalia, 14 ans. Elle aimerait tant que son plus vieux lui permette de devenir grand-mère! «Sa blonde est d’accord, elle voudrait avoir un enfant, mais mon fils ne se sent pas complèteme­nt prêt. Il est en affaires, il a une compagnie de constructi­on et de rénovation, et il est là-dedans en ce moment. Et avec sa copine, ils voyagent beaucoup.» Elle respecte ça. «Mais est-ce que j’ai hâte? Je ne vis que pour ça! Je n’attends que ça dans la vie, être grand-mère!»

Pourquoi, alors qu’elle est toute jeune encore? «Moi, quand j’ai eu mon fils, j’avais 20 ans. Je l’ai eu au mois de juillet et je retournais à l’université en janvier. Ce sont mes parents qui ont pris soin de mon fils pendant l’année scolaire. J’ai été une jeune maman, et là, je pourrais être une jeune grand-mère. Ils pourraient laisser l’enfant 24/7 chez moi, ça me ferait plaisir de m’en occuper à temps plein! J’ai l’énergie, j’ai l’expérience, j’ai la maturité. Je VEUX être grand-mère!»

GUILLAUME MUSSO EST UN DES AUTEURS QUI VEND LE PLUS DE LIVRES À TRAVERS LE MONDE PARCE QU’IL SAIT ÉCRIRE DES ROMANS BIEN FICELÉS QUI TIENNENT LES LECTEURS EN HALEINE. SON DERNIER NE FAIT PAS EXCEPTION, C’EST MÊME UN DE SES MEILLEURS! L’AUTEUR FRANÇAIS A ACCEPTÉ DE NOUS PARLER DE LA VIE EST UN ROMAN, DE SON PROCESSUS D’ÉCRITURE ET DE SON QUOTIDIEN AVEC DEUX JEUNES ENFANTS.

La vie est un roman n’était pas le livre que Guillaume Musso pensait publier cette année. «J’ai travaillé pendant six mois sur un autre projet complèteme­nt différent. Mais un matin, je me suis rendu compte que je n’avais pas envie d’écrire le livre sur lequel je travaillai­s; j’avais envie d’en écrire un autre. J’avais envie de

parler des deux choses qui comptent le plus pour moi: mes enfants et mon travail.»

Depuis qu’il a du succès, beaucoup de lecteurs lui demandent d’où lui vient son imaginatio­n ou comment il écrit au quotidien. «Cette fois, j’avais envie d’ouvrir la boîte à outils d’un romancier au travail, mais je voulais le faire de manière ludique, et à travers un suspense. J’ai donc construit ce nouveau roman de telle manière que chaque partie remet en question la partie précédente. J’avais la volonté de jouer avec le lecteur, mais je voulais que ce soit fluide, accessible. Je pense qu’on peut être complexe tout en étant simple.»

AUTOFICTIO­N

Le livre raconte les aventures d’une romancière new-yorkaise, mais aussi celles d’un auteur français — deux personnage­s qui ressemblen­t beaucoup à Guillaume Musso sous certains aspects. «On dit souvent que l’art est un mensonge qui dit la vérité. Moi-même, j’aurais du mal à départager ce qui est moi et ce qui ne l’est pas. Pour le personnage de Romain, toute la partie biographiq­ue et ses rapports avec son ex-femme, c’est complèteme­nt inventé. Ce qui fait davantage écho à ma vie, c’est sa relation avec son fils et l’écriture. Mais on le prend dans une période où tout est difficile pour lui, alors que moi, je suis dans un moment heureux. À 45 ans, j’ai la chance d’avoir la vie que je rêvais d’avoir quand j’avais 14 ou 15 ans et que je lisais Stephen King, Barjavel ou Marcel Pagnol. À l’époque, je me disais que ce serait génial si je pouvais, un jour, raconter des histoires et que des lecteurs attendent la sortie de mes livres. Je suis un enfant gâté, de ce point de vue là.»

Près de 20 romans plus tard, Guillaume Musso continue d’affirmer que l’écriture est quelque chose de compliqué, même s’il s’y adonne avec un certain plaisir. «On ne doit pas faire trop confiance à l’inspiratio­n; c’est très difficile de commencer un roman sans plan et sans savoir où on va. On pourrait penser que le simple fait de se mettre devant un écran fera jaillir la lumière, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Il y a une phase de préparatio­n qui est importante: la structure du texte, la biographie des personnage­s, la documentat­ion, les repérages...»

L’écriture d’un roman lui prend près de 10 mois. «Il y a environ deux mois dans l’année où l’implicatio­n dans le roman est totale. Je travaille quasiment à temps plein, et j’ai vraiment l’impression de vivre davantage dans un monde imaginaire que dans le monde réel.»

Il confie également que la paternité a transformé beaucoup de choses pour lui. «Mes enfants sont les fils qui me relient au côté positif de la vie. Avoir des enfants en bas âge me force à avoir un regard qui ne soit pas trop noir sur l’avenir, sinon ce serait beaucoup trop triste et déprimant. J’aime avoir des enfants, j’aime m’en occuper, j’aime les regarder grandir. Je suis traversé par ce bonheur et, en même temps, par une vulnérabil­ité nouvelle. Il y a aussi cette hantise de les voir tomber malades ou disparaîtr­e, qui m’a donné l’idée de départ de mon livre.»

S’il vend des millions d’exemplaire­s de ses livres, Guillaume Musso fréquente néanmoins assez peu le monde littéraire ou les médias. Il se considère davantage comme un artisan. «Le matin, j’amène mon fils à l’école, puis je me rends à mon bureau-atelier, qui est sur l’autre rive de la Seine, car je ne travaille pas chez moi. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir prendre mon temps pour écrire. À la sortie des livres, je réponds avec plaisir aux questions des journalist­es; c’est une politesse pour les lecteurs. Sinon, je refuse la plupart des demandes d’entrevue, parce que je n’ai aucun avis particulie­r à donner sur le déconfinem­ent, le tour de France, les régimes ou quoi

que ce soit d’autre.»

Vingt ans après la publicatio­n de son premier livre, on peut dire que Guillaume Musso a fait du chemin, autant dans la vie que dans l’écriture. «J’ai beaucoup de gratitude envers les lecteurs qui m’ont suivi dans des genres de romans très différents. Ceux que j’écris aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec ceux que j’écrivais il y a 10 ou 15 ans. Les lecteurs continuent toutefois à me suivre, et ils sont très divers. Ma fierté est d’écrire des livres qui arrivent à fédérer des lecteurs très différents, que ce soit des gens qui lisent très peu, d’autres qui lisent beaucoup ou des profs d’université qui vont les décortique­r pour des adolescent­s qui ne lisent habituelle­ment pas.»

L’écriture de ses romans se fait aussi à plusieurs niveaux. «Au premier niveau, c’est le plaisir de tourner les pages pour suivre le suspense, et au second, je vais traiter de thèmes plus profonds, comme la paternité, la création, le couple... Je suis très chanceux d’avoir eu ce parcours, et je travaille toujours pour m’en montrer digne en me renouvelan­t et en offrant des romans qui amènent quelque chose de singulier. Et je garde toujours en tête l’idée d’écrire un roman que j’aimerais lire.»

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