Échos vedettes

Léa Stréliski: nouvelle reporter à Sucré salé

- SABIN DESMEULES

EN PLUS D’ÊTRE MAMAN, HUMORISTE, AUTRICE ET COMMUNICAT­RICE, LÉA STRÉLISKI VIENT D’AJOUTER UNE NOUVELLE CORDE À SON ARC: ELLE EST REPORTER À SUCRÉ SALÉ. CELLE QUI A APPRIS À NE FAIRE QUE CE QU’ELLE AIME DANS LA VIE ET À COURIR MOINS POUR NE PAS Y LAISSER SA SANTÉ MENTALE COMMENCE UNE NOUVELLE VIE...

Léa Stréliski s’est jointe cette année à l’équipe de reporters de Sucré salé, diffusée à TVA en semaine, à 18 h 30. Elle qui a tant besoin du contact des gens s’amène à l’émission dans un contexte de distanciat­ion physique. «Le choc n’a pas été grand, parce que je n’ai pas vécu cette expérience autrement que comme ça. Pour moi, faire Sucré salé de façon normale, c’est d’être au Reine Elizabeth ou dans la cour des artistes! Par contre, ce qui me manque, c’est que je n’ai pas pu rencontrer les autres reporters. On a fait un Zoom, mais ce n’est pas pareil! Et les caméramen et les technicien­s, je les vois juste masqués. En même temps, l’équipe est tellement accueillan­te et la vibe est tellement bonne que je suis vraiment heureuse d’en faire partie!»

Il y a plein d’artistes qu’elle rêve d’interviewe­r. «Je tripe à rencontrer pas mal tous les humains de la planète! J’aime connaître des gens, les mettre à l’aise, poser des questions.»

Reporter est un métier nouveau pour elle. «L’adaptation que j’ai eu à faire, c’est que ce n’est pas moi qui suis en show; il faut que je mette en avant l’autre personne. Habituelle­ment, quand je fais une chronique ou un numéro quelque part, j’écris mes affaires, je me pointe, je fais cinq minutes, je suis là pour faire rire le monde... Mais là, le spotlight n’est pas sur moi, je suis une faire-valoir, et ça me va tout à fait, même si j’ai dû m’adapter.»

C’est d’ailleurs elle qui a remis le disque de platine à sa soeur, la musicienne Alexandra Stréliski. «J’aurais aimé faire son entrevue (c’est l’animateur Patrice Bélanger qui l’a faite), mais elle est rendue trop big!»

UN AUTRE RYTHME

Son livre La vie n’est pas une course, paru l’automne dernier, traite des conséquenc­es de la performanc­e au quotidien. Il a été très demandé durant la crise qu’on vient de vivre. «Le livre a vraiment continué à beaucoup se vendre malgré la pandémie! J’ai arrêté la planète avec mon livre! Tout le monde a compris d’un coup! blague-t-elle. C’est un sujet qui est d’actualité. J’aimerais qu’on trouve un juste milieu entre courir et arrêter, parce que tout arrêter, ce n’est pas plus le fun!» Léa devait sortir un autre livre, cette fois sur l’amour, au printemps 2021. La pandémie a repoussé sa sortie. «En même temps, j’ai de la chance, parce que mon premier livre continue de faire parler de lui.»

Son rythme de vie l’a fait un jour se remettre en question. «Je me suis dit qu’il devait y avoir une autre manière de vivre, que ça ne se pouvait pas qu’il me reste 50 ans à vivre et que j’allais les passer à évoluer juste en étant en compétitio­n avec les autres et en courant. Qu’il devait y avoir une autre manière de se développer. Et je me suis mise à faire juste ce que j’aime... et à trouver plus de bonheur!» Elle oublie parfois ses bonnes habitudes. «La pandémie a réveillé beaucoup de fantômes d’anxiété. Mais je ne veux plus grandir en me comparant aux autres et en courant. Je veux juste sentir que ce que je fais est à mon rythme et a du sens pour moi.»

EN MANQUE D’HUMOUR

En ce moment, l’humour lui manque. «Je m’inquiète pour le stand-up. Je n’en ai pas fait depuis le mois de mars. Ça me manque.» Heureuseme­nt, elle a pu s’exprimer à la radio, en collaboran­t à La soirée est (encore) jeune sur ICI Première, émission qui revient à l’automne.

ELLE S’EST TOURNÉE VERS SES PARENTS

Léa s’est concentrée sur sa famille, ces derniers temps. Ses angoisses de pandémie concernaie­nt beaucoup ses trois enfants de 10, 8 et 5 ans. «J’avais peur pour eux, j’avais peur qu’on manque de bouffe. Merci, la pandémie, de m’avoir fait découvrir une nouvelle gamme d’anxiétés!» Durant cette période, elle est devenue «aide aux devoirs». «J’ai détesté ça. J’ai tellement besoin qu’ils aillent à l’école, pour ma santé mentale et pour eux, afin qu’ils retrouvent leur petit monde à eux! Ç’a vraiment été difficile et, à un moment donné, je suis partie avec eux me confiner chez mes parents, parce que j’avais trop besoin d’aide. Mon mari travaille dans un hôpital, alors il n’était pas là quatre jours par semaine.»

BEAUCOUP DE VÉCU

À 38 ans, en plus d’être aujourd’hui humoriste, autrice et communicat­rice, cette maman a été rédactrice publicitai­re. A-t-elle l’impression d’avoir eu trois vies? «Des fois, je suis fatiguée. Avoir fait l’École de l’humour en ayant trois enfants, puis avoir fait de la tournée, ce n’était pas facile. Mais, depuis que les enfants sont tous à l’école, ils sont plus indépendan­ts; je récupère de l’énergie et du temps, et j’ai l’impression de vivre une nouvelle vie.»

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