Échos vedettes

Flashs Arts & Spectacles

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

C’est fou à quel point cette pandémie est devenue le terreau d’idées novatrices! Ces jours-ci, l’événement Montréal complèteme­nt cirque, qui devient par la force des choses Montréal presque cirque, se réinvente dans les rues de la métropole. Et la metteuse en scène et réalisatri­ce Brigitte Poupart y prend activement part avec la série de capsules Au hasard de la ville.

«Résilience» est un mot qui ne saurait mieux décrire l’artiste, pour qui l’année 2020 devait être placée sous le signe du cirque, tant ici qu’à l’étranger. «J’ai mis en scène Luzia, du Cirque du Soleil, qui était promis à une belle carrière européenne après avoir été présenté durant deux ans en Amérique, commence par dire la créatrice aux multiples talents. Je devais aussi présenter le spectacle Jusqu’à ce qu’on meure, dans le cadre de Montréal complèteme­nt cirque.»

Puis sont survenus tous les événements que l’on connaît...

LA CRÉATIVITÉ AU POUVOIR

Qu’à cela ne tienne, avec Nadine Marchand, directrice de l’événement qui aurait célébré ces jours-ci sa 11e édition, Brigitte Poupart a brassé des idées qui ont conduit à la série

Au hasard de la ville, diffusée depuis le 7 juillet sur ici.artv.ca et à ICI ARTV. «Au lieu de filmer des numéros de cirque, comme ç’a été fait mille fois, on a convenu que je scénariser­ais et réaliserai­s huit courts métrages à la façon de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton. Nathalie Claude joue une polisseuse de rue qui nous conduit dans des lieux incongrus et impromptus en révélant des artistes qui font leurs numéros.»

Le travail en amont s’est fait à la vitesse de l’éclair: le concept, les choix artistique­s, le contact avec ARTV, la constituti­on de l’équipe de tournage... Tout ça tient à un chapelet de petits miracles et à des tonnes de bonne volonté et d’imaginatio­n.

Dès le 28 juin, avec une équipe réduite mais d’une redoutable efficacité, Brigitte Poupart amorçait les tournages sur la rue Saint-Denis et mettait en lumière les artistes circassien­s. À l’écran, on verra notamment du trampoline, de la jonglerie, de la corde lisse, des anneaux chinois et du skateboard. La réalisatri­ce reprend: «Nous avions plusieurs contrainte­s à respecter, entre autres en ce qui a trait à la distanciat­ion sociale. Tous les membres de l’équipe se sont retroussé les manches en cumulant différente­s tâches.» De la haute voltige, tant pour les artistes que pour les artisans, quoi!

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