Échos vedettes

«JE M’IMPLIQUE TOTALEMENT»

- − Jean Airoldi SAMUEL PRADIER

SI L’ANNÉE S’ANNONÇAIT PLUTÔT CALME SUR LE PLAN DES PROJETS, LE QUOTIDIEN DE JEAN AIROLDI A ÉTÉ COMPLÈTEME­NT BOULEVERSÉ PAR LA PANDÉMIE. ALORS QU’IL PRÉVOYAIT TROQUER LA COUTURE CONTRE L’IMMOBILIER, IL EST REVENU À SES PREMIÈRES AMOURS EN COMMERCIAL­ISANT DES MASQUES ET EN PRÉPARANT DE NOUVELLES COLLECTION­S DE VÊTEMENTS.

Avant le non-renouvelle­ment, en décembre dernier, du contrat qui le liait à l’Aubainerie, Jean Airoldi s’était déjà remis en question. «Je me suis dit que la mode était peut-être terminée pour moi. Depuis longtemps, j’avais le goût d’étudier en immobilier pour devenir courtier, et c’est ce que j’ai fait. Je suis allé à l’école de septembre à mars. Il ne me reste plus qu’à passer mon examen pour devenir agent immobilier. Mais la pandémie est arrivée à ce moment-là, et plusieurs personnes me disaient que je devrais faire des masques. Pour être honnête, ça ne me tentait absolument pas.»

Pourtant, sur les conseils de sa belle-soeur, il est allé rencontrer un éventuel partenaire d’affaires pour la fabricatio­n de masques et, de fil en aiguille, il a commencé à élaborer un prototype. «Je suis allé à mon atelier dans les Cantons-del’Est. J’ai regardé ce que je pouvais faire comme masques et j’ai finalement eu du fun. J’ai préparé quelques échantillo­ns. Le gars que j’avais rencontré m’a proposé de faire une boutique en ligne; l’échange était intéressan­t. On a finalement développé tout ça et j’ai vraiment tripé.»

DÉVELOPPEM­ENTS RAPIDES

Après une première collection de masques, qui s’est vendue rapidement, Jean Airoldi a travaillé sur d’autres idées. «J’ai créé plusieurs modèles. J’ai ensuite fait les “animasques” avec des animaux réalistes sur le devant. J’ai aussi l’idée de faire des kits de masques prêts à coudre. Beaucoup de gens ont un talent certain pour la couture, et ça peut aussi être l’occasion de faire une activité avec ses enfants. Si tu vas acheter ton tissu et ton élastique, ça va coûter plus cher. Moi, je propose un kit avec le tissu taillé, les élastiques et la marche à suivre. Ça sera prochainem­ent offert dans les magasins DeSerres. Je travaille aussi avec Québecor pour la distributi­on d’une autre gamme de masques. Ce qui est difficile dans ce genre de business, c’est qu’on ne sait pas combien de temps ça va durer. Avec le port du masque exigé par le gouverneme­nt, la demande fluctue. Ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air, d’autant plus que la marge de profit n’est pas énorme.» Jean Airoldi a même développé une collection originale avec les danseurs Alex et Alex, de Révolution.

Et il a d’autres projets. «Au fil de mon aventure, j’ai décidé de ramener mes vêtements en ligne. Airoldi Couture sera désormais une boutique en ligne. Je vais commencer avec une collection de Noël pour femmes et enfants, et une collection uniquement pour femmes pour le printemps 2021.»

MOMENT OPPORTUN

La dernière année a été un peu éprouvante pour Jean Airoldi, car il n’avait plus de projets télé et de radio, juste quelques chroniques dans des médias écrits. «Je me suis souvent dit que j’allais rebondir, sans savoir comment. J’aime tellement de choses différente­s, et j’ai autant de plaisir dans une réserve de chasse ou de pêche qu’à un défilé de mode à Paris. J’ai trouvé la dernière année plus difficile parce que j’ai 53 ans et on aurait dit que je ne savais plus quoi faire. Mais je suis hyper travaillan­t et, quand j’ai un projet, je ne compte pas mes heures. Je m’implique totalement dans mes affaires.»

Les masques de Jean Airoldi sont vendus sur son site: airoldicou­ture.com.

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Au travail dans son atelier.

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