Échos vedettes

Philippe-Audrey Larrue-StJacques: comme un hockeyeur enfin guéri!

- MARIE-CLAUDE DOYLE

Le jour où on lui a jasé, le 23 juillet, PhilippeAu­drey Larrue-St-Jacques s’apprêtait à remonter sur scène le soir même, pour la première fois depuis le 13 mars, où il avait donné son dernier show avant la pandémie. «Je me sens comme un joueur de hockey qui revient après une longue blessure. C’est un peu comme quand tu es en couple et que l’autre revient d’un long voyage. Tu te demandes si ça va bien se passer entre les deux. Si tout le monde est encore sur la même longueur d’onde», raconte-t-il.

L’humoriste fait maintenant le tour de la Gaspésie et de la Côte-Nord pour présenter son spectacle, qu’il roulait un peu partout avant que tout s’arrête, en mars. Il le fait toutefois dans des conditions bien différente­s: pas plus de 50 personnes dans la salle, à deux mètres de distance, et toutes masquées. «C’est quand même spécial. Ça va me rappeler mes premières années dans le théâtre expériment­al! (rires)»

Le contenu de son spectacle est sensibleme­nt le même, mais il en profite aussi pour tester du nouveau matériel à la fin de sa prestation. «Pendant la covid, j’ai beaucoup écrit, étant donné que je ne pouvais pas jouer... Je trouve que la pandémie a révélé beaucoup de choses sur notre société et c’est de ça que je veux parler, le rapport à l’informatio­n, à la santé, à l’individual­isme, à la séduction.»

UN CHANGEMENT DE VISION

Forcément, le contexte actuel a changé sa vision de l’humour. «Ça nous a forcés à créer différemme­nt, à voir les autres trucs connexes à la scène (Web, chroniques radio et télé) comme étant tous aussi essentiels. En ce moment, moi qui n’ai jamais été tant que ça sur le Web, je suis en train de travailler sur un projet qui y sera exclusivem­ent. Je ne suis pas sûr que sans la pandémie, j’en serais là dans mes démarches.» Il s’agira d’un journal satirique qui verra le jour sur plusieurs plateforme­s (Facebook, Instagram, YouTube) cet automne et pour lequel des collaborat­eurs se grefferont à lui. Entretemps, la tournée du

ROSEQ se terminera le 18 août. PhilippeAu­drey reprendra par la suite ses chroniques humoristiq­ues les vendredis à

Tout un matin, à ICI Première.

Cet automne, il a aussi des spectacles de prévus à son agenda. «Ça ne me dérange pas de faire des spectacles dans des petites salles. Ça apporte quelque chose de très différent. Faire de l’humour dans les grandes salles, c’est grisant, incroyable. Mais en même temps, dans les petites salles, il y a un côté intime qui est vraiment agréable.»

Pour ce qui est de ses projets d’acteur, c’est plus compliqué. «Je devais reprendre les tournages de la deuxième saison de la websérie Teodore pas de H et j’avais un projet de court métrage avec un ami, mais tout ça est sur la glace. C’est difficile, car il y a quand même un danger d’annulation, et ça fait peur.»

UNE COLLECTION PARTICULIÈ­RE

Chez lui, Philippe-Audrey a tout un pan de mur d’étagères remplies de souliers. «J’en ai beaucoup. La vérité, c’est que j’ai arrêté de compter après 88! C’est une passion bizarre, je le sais, mais les souliers sont devenus importants pour moi quand j’étais jeune parce que je n’avais pas confiance en moi et je me disais que, peu importe si j’étais laid, au moins j’avais une belle paire de souliers. Il y a des sorties de souliers, un peu comme les sorties de films, et je suis au courant de quel soulier sort à quelle date! (rires)»

Pendant le confinemen­t, il s’est magasiné des souliers, mais aussi des trucs de hockey. «Je me suis acheté un chandail de Jocelyn Thibault qui n’est même pas autographi­é. Qui, dans la vie, achète un chandail de Jocelyn Thibault à rabais? C’est un mauvais investisse­ment! (rires) J’ai acheté des trucs que je ne porterai jamais! (rires) Je vais les donner à des oeuvres de charité.» S’il est un grand consommate­ur, il a aussi un grand coeur!

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