Échos vedettes

Brigitte Boisjoli: un nouveau départ

- SAMUEL PRADIER

LE CONFINEMEN­T N’A PAS ÉTÉ UNE PÉRIODE TRANQUILLE POUR BRIGITTE BOISJOLI. DURANT LES DERNIERS MOIS, ELLE A EN EFFET VENDU SA GRANDE DEMEURE À LA CAMPAGNE ET EMMÉNAGÉ DANS UNE MAISON DE VILLE. ELLE A ÉGALEMENT MIS UN TERME À SA RELATION AVEC SON AGENT DES 10 DERNIÈRES ANNÉES, EN PLUS D’ACCEPTER UN NOUVEAU DÉFI PROFESSION­NEL EN ANIMANT À LA RADIO. LA CHANTEUSE S’EST CONFIÉE SUR TOUS CES RÉCENTS CHANGEMENT­S.

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour Brigitte Boisjoli, puisqu’elle se lève à 4 h 30, tous les jours, pour animer l’émission matinale à la radio Rouge Drummondvi­lle. «Ça fait près de cinq mois que je suis chroniqueu­se, mais là, je fais un remplaceme­nt d’été à l’animation pour trois semaines, de 5 h 30 à 8 h 30, tous les jours de la semaine. C’est tout un défi, car on n’a pas de recherchis­te. L’émission repose uniquement sur les infos et les nouvelles que je trouve moi-même. Ça demande beaucoup de recherche, tant sur le plan des potins que sur ceux des informatio­ns et de la météo. C’est ce qui me demande le plus de travail.»

En même temps, la chanteuse adore raconter des anecdotes et parler avec les auditeurs. «J’aime ça jaser et avoir un contact avec les gens. Par contre, à la radio, il faut une certaine rigueur dans le timing, parce qu’il y a des pubs et des actualités qui doivent commencer à un horaire précis. Je n’ai pas tant de liberté que ça. Il faut aussi que je me censure un peu, que je réfléchiss­e avant de parler. Disons que je suis un peu plus polie. Mais je ne me suis mis aucune pression, je ne voulais pas changer ma personnali­té. Je pense qu’en venant me chercher, la direction savait aussi à quoi s’attendre.»

Si l’animatrice a du plaisir, il semble bien que les auditeurs aussi. «Je fais de la radio pour les gens de chez nous et je veux qu’ils me trouvent bonne. Je me rends compte que la radio, c’est directemen­t chez les gens. Je ne me suis jamais autant fait aborder dans la rue qu’actuelleme­nt. C’est assez incroyable la portée de la radio. Je trouve ça super!»

Par contre, cette aventure estivale ne devrait rester qu’une expérience pour Brigitte. «C’est un gros défi que je me suis lancé. En plus, je remplace une fille très bonne, qui fait ça depuis des années. Pendant le confinemen­t, c’était très tranquille, et je pense que j’étais en quête d’émotions fortes. Mais après ce remplaceme­nt, je vais retourner à ma vraie job.»

EXPÉRIENCE LIBÉRATRIC­E

La chanteuse n’est pas en reste, puisque Brigitte a participé à la tournée TD musiparc dans les

ciné-parcs de la province, en juillet. «C’est une sensation très étrange. Au début, les gens restaient très confinés à l’intérieur de leur voiture. Par la suite, on a vu qu’ils sortaient davantage et se mettaient à côté de leur char.» La passion d’être sur scène provoque toujours les mêmes sensations chez elle. «Faire un show, c’est faire un show, peu importe les conditions. Ça faisait tellement longtemps qu’on voulait refaire des spectacles! Avec les musiciens, on se disait qu’on allait commencer telle ou telle chanson plus calmement, mais une fois sur scène, on était déchaînés. On avait la pédale au fond tout le long! En même temps, j’avais besoin de me donner, j’avais comme une urgence de chanter.»

Brigitte reconnaît même que son corps avait besoin de cette adrénaline qui lui avait manqué. «Physiqueme­nt, j’ai eu un gros la première fois que je suis remontée sur scène. Mon corps était réellement en manque. J’avais besoin de renouer avec la scène. Je me suis beaucoup entraînée pendant le confinemen­t, et quand je suis arrivée sur scène, j’étais une bombe. J’ai sauté tout le long, et quand le spectacle a fini, j’ai continué de sauter. Ça m’a vraiment fait du bien.»

MAMAN FUSIONNELL­E

Malgré une heure de réveil très matinale, Brigitte reste totalement présente pour sa fille, Charlie, qui a fêté ses trois ans en juin. «Je suis la maman qui est aux jeux d’eau avec un pique-nique, même après avoir dormi seulement trois heures. J’ai une réserve d’énergie inépuisabl­e jusqu’à ce que ma fille se couche. Je m’occupe seule d’elle la plupart du temps. Jean-Philippe, son père, la prend deux jours par semaine. Les cinq autres jours, rien ne paraît!»

Alors qu’elle a longtemps protégé sa fille des médias, Brigitte a récemment accepté de s’exposer avec elle. «Tout part de son désir à elle. Elle aime beaucoup faire des spectacles, chanter et danser. Quand je lui ai demandé si elle voulait prendre des photos avec maman et Mamie, elle a accepté tout de suite. Je ne la force pas. Et quand elle s’est vue à l’épicerie sur la couverture d’un

magazine, elle était super fière! Je vois qu’elle s’amuse là-dedans.»

NOUVEAU FOYER

Brigitte a aussi profité des derniers mois pour réaménager sa vie. «Je viens tout juste de déménager dans un nouvel environnem­ent. J’avais une grosse maison de campagne avec un grand terrain, que j’avais jadis achetée avec mon ancien chum. Je n’étais plus capable de l’entretenir, et ça me coûtait aussi très cher. J’ai tout mis en vente pendant le confinemen­t, et j’ai déménagé dans une petite maison, toujours à Drummondvi­lle, avec un petit terrain et une piscine. Charlie et moi, on l’appelle notre maison de filles. Je l’ai décorée avec beaucoup de couleurs; on a même des chaises en velours rose.»

Installée dans ce nouveau nid, la maman confie ne pas être réellement disponible pour une nouvelle histoire d’amour. «J’ai une nouvelle vie qui vient de démarrer et je ne veux pas d’amoureux. Je n’ai pas d’énergie à mettre là-dessus. J’ai rencontré quelqu’un avant le confinemen­t, et ça n’a pas fonctionné. Ce qui devait être naturel ne l’était pas. On dirait que ça m’a épuisée de faire des efforts.» La chanteuse de (presque) 38 ans a décidé de faire une pause de ce côté-là pour se concentrer davantage sur son travail et sur sa fille.

SUR UN NUAGE

En plus d’une nouvelle maison, Brigitte a aussi changé d’équipe de gérance, mettant ainsi un terme à 10 ans de relation d’affaires avec le producteur Martin Leclerc. «Ç’a été un moment difficile, et je me suis beaucoup remise en question. Mais je travaille maintenant avec ma nouvelle gérante, Valérie Hamel. C’est la première fois que je travaille avec une femme, car j’ai toujours travaillé avec des hommes jusqu’à maintenant. Elle me ressemble, mais en plus organisée. Elle a tout ce que je n’ai pas!»

Tous ces changement­s dans sa vie profession­nelle et sa vie personnell­e n’ont eu qu’un effet positif pour Brigitte. «Tout est pour le mieux. Il y avait plein d’affaires qui me rendaient triste. Plus j’enlève de pelures, plus je me rends compte que c’était l’ensemble qui me pesait. Jusqu’à maintenant, je flotte sur un nuage, je suis super heureuse.»

Cet automne, elle devrait terminer sa tournée du spectacle Women avant de préparer un nouveau projet. «Je veux faire un album de chansons originales, même si c’est juste un EP de cinq titres. Je veux voir comment ça sonne, Brigitte Boisjoli, en 2020. Je commence à avoir une idée de la direction que je veux prendre. C’est à l’étape d’ébauche.»

 ??  ?? «J’ai une nouvelle vie qui vient de démarrer.»
«J’ai une nouvelle vie qui vient de démarrer.»
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada