ELLE (Québec)

«Minithérap­ie.»

- Julie Buchinger Rédactrice en chef julie.buchinger@tva.ca

Lorsque je prends l’avion, j’en profite toujours pour acheter des magazines à potins. J’adore ça, c’est mon plaisir coupable. Eh oui, je me régale des photos de stars sans maquillage. Que voulez-vous! Ça fait du bien, parfois, de se dire qu’elles sont aussi cernées que nous... Quand est venu le temps de me plier au même exercice, je me suis dit que le cosmos me faisait payer mon petit sentiment de satisfacti­on devant une photo de Madonna sans make-up.

Croyez-moi, lorsque nous avons décidé de participer à la Journée sans maquillage, une initiative du chouette organisme ÉquiLibre, toute l’équipe était enthousias­mée. «Mais oui, bien sûr, pourquoi pas? Au fond, nous sommes des femmes qui nous assumons!» Sauf que la veille de la prise de photos, on a eu un doute. Aller chercher une pinte de lait incognito au dépanneur le dimanche matin sans fond de teint (et avec une paire de lunettes fumées!), c’est une chose. Mais se faire prendre en photo pour ELLE QUÉBEC sans une goutte de mascara, c’en est une autre.

Le maquillage, comme les vêtements qu’on porte, est une façon de souligner nos attributs et de dissimuler nos petits défauts. C’est aussi une forme d’affirmatio­n de soi, une manière d’exprimer sa personnali­té. Mes amies me diraient que j’ai autant de personnali­té toute décoiffée et la peau nue, mais ça, c’est facile à dire. Moi, j’aime avoir une personnali­té et mettre du mascara. Je l’avoue, la veille de la séance photo, je me sentais un peu vulnérable. Pourquoi? C’est précisémen­t cette question que veut soulever l’initiative de la Journée sans maquillage. Selon Anouck Senécal, chef de projets pour ÉquiLibre, l’organisme au Québec sur la question de l’image corporelle, «c’est bien plus qu’une journée où on sort de chez soi sans fard. C’est une invitation collective à réfléchir à l’importance accordée à l’apparence dans notre société. Plus encore, c’est l’occasion de faire un temps d’arrêt pour se questionne­r sur notre rapport à notre corps, à notre image».

Aux pages 48 et 49, vous trouverez quelques lignes résumant la réflexion de chacune d’entre nous après la prise de photos. Et vous savez quoi? On s’est trouvées pas mal cutes, finalement. Et ça nous a fait un bien fou de passer la journée, ensemble, pas maquillées. Je vous jure, c’était presque thérapeuti­que pour l’accro du rouge à lèvres écarlate que je suis.

Et vous, oserez-vous, le 6 juin, passer la journée sans maquillage? En prime, vous aurez quelques minutes de plus pour dormir (ou pour jogger, ou pour déjeuner avec votre famille) ce matin-là, comme le souligne Audrey, notre coordonnat­rice à la production de contenus numériques.

Et la prochaine fois que je verrai une photo de Madonna sans maquillage dans une revue à potins, je me dirai peutêtre: «Ah, tiens, comme elle s’assume!» ;)

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etmoi: Madonna mêmecombat ;-)
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