HOMMAGE DE FANNY MALLETTE
aux libraires et aux auteurs
Qu’ont en commun Monique Proulx, Michel Tremblay, Ying Chen, Marie Laberge, Catherine Mavrikakis, Dany Laferrière, Larry Tremblay et Anaïs Barbeau-Lavalette? Ils ont reçu le Prix des libraires du Québec, qui célèbre ses 25 ans cette année.
Les lauréats 2018 seront dévoilés lors d’un gala le 9 mai, à l’Olympia, à Montréal. D’ici là, tous les libraires du Québec sont appelés à voter. «C’est très inspirant, puisque les libraires ont d’abord comme critère de choisir des oeuvres qu’ils ont envie de faire circuler», s’enthousiasme l’ambassadrice du prix pour une 6e année, Fanny Mallette. Pour elle, les libraires sont des passeurs de culture essentiels à la survie de la littérature… et de notre humanité. «Dans notre ère numérique, où on a du mal à parler à quelqu’un quand on veut prendre un rendez-vous, où on fait tout de plus en plus devant un écran, j’ai encore la chance de pouvoir aller dans une librairie parler à un être humain qui partage la même passion que moi.»
Cette passion de la littérature l’habite depuis l’adolescence. Après avoir dévoré les Agatha Christie, Fanny Mallette s’est jetée dans l’oeuvre de la romancière française Colette. Elle y revient régulièrement. Tout comme elle revisite fréquemment Marguerite Duras, Annie Ernaux et Marie Uguay.
Avide de découvertes, elle plonge goulûment dans les ouvrages présélectionnés chaque année pour le Prix des libraires. Et elle trouve très souvent chaussure à son pied. Comme c’était le cas pour Le poids de la neige, de Christian GuayPoliquin, Le feu de mon père, de Michael Delisle, ou Être ici est une splendeur. Vie de Paula M. Becker, de Marie Darrieussecq.
Mais l’actrice de 43 ans, mère de trois garçons à qui elle a transmis son appétit des livres en leur lisant la série des Harry Potter, alterne aussi avec des lectures personnelles. «Mes choix littéraires vont souvent de pair avec mes états émotifs, ou mes quêtes intellectuelles et culturelles, glisse Fanny Mallette. Comme artiste, comme femme, comme mère, j’ai des périodes de questionnements. Et les livres m’accompagnent.»
En ce moment, l’interprète de l’enquêteuse Julie Beauchemin dans la télésérie Mensonges lit un recueil de nouvelles de l’Américaine Susan Sontag et se régale avec le beau livre consacré à l’artiste allemande d’origine juive Charlotte Salomon. «Ces temps-ci, j’ai besoin de la parole des femmes. Elles me font du bien ou me confrontent, me poussent dans ma réflexion. J’en ai besoin pour avancer.»
FINALISTES 2018 DANS LA CATÉGORIE ROMAN QUÉBÉCOIS :
La bête creuse, Christophe Bernard (Le Quartanier); De bois debout, Jean-François Caron (La Peuplade); Le jeu de la musique, Stéfanie Clermont (Le Quartanier); Le palais de la fatigue, Michael Delisle (Boréal); Noms fictifs, Olivier Sylvestre (Hamac).