ELLE (Québec)

EN QUÊTE DE NOUVEAUTÉ

Prête à partir à la conquête d’un nouveau jus qui fera notre printemps? Envie de tomber «nez à nez» avec le parfum qui nous fera chavirer? On a flairé les bonnes stratégies et les meilleures adresses pour le trouver.

- texte MANON CHEVALIER

Quels signes indiquent qu’il est temps de changer de parfum? Il y en a plusieurs! Il se peut qu’il ne nous correspond­e plus, qu’il nous rappelle une période difficile qu’on préférerai­t oublier ou que nos goûts aient tout bonnement changé. Il arrive aussi qu’on ne le sente tout simplement plus. La faute incombe au phénomène d’habituatio­n: comme nos récepteurs olfactifs considèren­t cette odeur familière et sans danger, ils la captent avec moins d’acuité. Dans tous les cas, on peut faire une pause ou essayer son parfum dans une concentrat­ion différente: eau de Cologne, eau de parfum, extrait, etc., puisque la formulatio­n est alors forcément différente. Sinon, on part à la découverte d’un nouveau sillage! Comment s’y prend- on pour sentir des parfums comme une pro? On les hume le matin, après un déjeuner léger, tandis que notre système olfactif est frais et dispo. Il est aussi important de ne rien avoir dans la bouche quand on se familiaris­e avec un sillage (bonbon, gomme à mâcher, café, etc.). Une fois en parfumerie, on vaporise les jus qui nous attirent sur des touches olfactives (communémen­t baptisées mouillette­s) sans toucher à la partie parfumée pour ne pas la contaminer. On approche la touche à un centimètre et demi de son nez et on fait trois inspiratio­ns rapides, suivies d’une longue expiration, afin de ne pas saturer le système olfactif. On ferme les yeux pour se concentrer sur ce que les effluves éveillent en nous. On écrit le nom et la concentrat­ion (extrait, eau de toilette, etc.) de chaque fragrance sur chacune des touches. Si l’une d’elles nous plaît, on s’en asperge la peau. Puis, on repart avec un échantillo­n, histoire d’évaluer la façon dont le parfum vit sur nous pendant quelques jours. La clé, en somme, c’est de prendre son temps! Combien de parfums à la fois devrions- nous nous contenter de sentir? Ça varie en fonction de chaque personne et de son niveau d’entraîneme­nt à l’exercice. Mais je recommande d’en humer trois ou quatre, à chaque visite en parfumerie. Cela contribue à développer notre sens critique, à enrichir notre culture olfactive et, dans la foulée, à mieux reconnaîtr­e ce qui flatte d’emblée nos narines. À quoi reconnaît- on un beau parfum? À l’équilibre de ses accords, au choix de ses matières premières de qualité, à sa personnali­té unique et à la parfaite cohérence entre le jus, le flacon et la marque. Tout cela compose un tout! Comment savoir si un parfum nous va bien? Tout est question d’interactio­n avec la peau! Certains facteurs vont l’influencer, tels le pH cutané, les changement­s hormonaux, la prise de médicament­s, l’alimentati­on. Cela dit, au-delà des idées reçues voulant qu’un parfum “tourne sur soi”, c’est plutôt une facette (fleurie, fruitée, verte, etc.) qui tend à ressortir davantage au contact de l’épiderme. Car dans les faits, un parfum ne se transforme jamais totalement! À nous de voir si le résultat nous charme ou non. L’essentiel, c’est de se sentir en accord avec son sillage! On adore une création dans son flacon, mais on l’apprécie moins sur notre peau? On peut alors en vaporiser nos vêtements! Le tissu est un fidèle révélateur. Mais on évite d’asperger les étoffes claires, au risque de les tacher.

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