les folies RETOUR SUR
Après 30 ans d’existence, on ne fait plus de formalités avec le plus important festival de musique francophone au monde. LES FRANCOS, comme on les appelle familièrement, font partie intégrante du paysage musical québécois, et l’événement sert depuis sa création de vitrine de choix pour les artistes d’ici. Afin de souligner cette édition anniversaire, Laurent Saulnier, vice-président de la programmation, partage ses meilleurs souvenirs de trois décennies riches en moments magiques... Le concert le plus mémorable des Francos? Arthur H et l’Orchestre symphonique de Montréal ont repris, en 2016, l’album mythique Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg dans son intégralité. Un véritable tour de force, et surtout un classique de la musique francophone qui n’avait jamais été interprété de cette façon! L’artiste qui a le plus bénéficié de son passage aux Francos? Probablement Pierre Lapointe, qui a profité des Francos pour monter mille et un projets aussi emballants les uns que les autres. La plus belle surprise? Le fameux concert Cubes Rubiques de Malajube, au Théâtre Maisonneuve, en 2010. Des invités fous – dont Voïvod! –, des relectures plus que passionnantes... Un groupe au sommet de son art! La meilleure collaboration? Le spectacle d’ouverture de 2016 avec Brown, Alaclair Ensemble, Dead Obies, Loud Lary Ajust et Koriass en invité-surprise marquera longtemps l’histoire des Francos, et peut-être même la petite histoire de la musique populaire au Québec. Le plus grand moment d’émotion? Entendre et voir Alain Bashung et Christophe chanter Frédéric de Claude Léveillée, au Métropolis, en 2005, restera pour moi un immense moment. Mais comme je suis un grand braillard, j’aurais pu en nommer des dizaines d’autres... L’artiste à surveiller de l’édition 2018? Il y en a plein! Mais le petit nouveau qui semble susciter le plus de curiosité et qui emballe autant le public que les professionnels est sûrement Eddy de Pretto. J’ajouterais Hubert Lenoir, Angèle et Juliette Armanet. Les Francofolies de Montréal, du 8 au 17 juin; www.francofolies.com. NICOLAS TITTLEY, chroniqueur musique