Fugues

Vaccinatio­n contre les VPH

LA VACCINATIO­N, C’EST AUSSI POUR LES JEUNES HOMMES

- SÉBASTIEN THIBERT

La personne qui reçoit le vaccin Cervarix ou Gardasil se protège contre les infections causées par les VPH 16 et 18 ainsi que leurs complicati­ons. Ces 2 types de VPH sont la cause principale des cancers de l’anus, du pénis, de la vulve, du vagin, du col de l’utérus, ainsi que du cancer de la bouche et de la gorge. Le vaccin Gardasil protège aussi contre les infections par les VPH 6 et 11, qui causent les verrues anales et génitales, c’est-à-dire les condylomes. Les condylomes sont les infections transmissi­bles sexuelleme­nt les plus fréquentes au Canada. Souvent, lorsqu’une personne est infectée par un VPH, elle ne le sait pas parce que l’infection passe inaperçue.

Objectif du programme de vaccinatio­n contre les VPH

L’objectif du programme de vaccinatio­n contre les VPH est de prévenir les cancers causés par les VPH, comme le cancer du col de l’utérus, le cancer du vagin, le cancer de la vulve, le cancer du pénis, le cancer de l’anus et le cancer de l’oropharynx (partie supérieure de la gorge située derrière la cavité buccale et la partie arrière de la langue, le palais mou et les amygdales). Le programme vise aussi à prévenir les autres maladies associées aux VPH (condylomes).

Chaque année au Québec, environ 281 femmes apprennent qu’elles ont un cancer du col de l’utérus et 69 en meurent. Dans les faits, un nombre plus important de femmes sont touchées.

Tout comme les femmes, les hommes sont également à risque d’être infectés par les VPH. Cependant, le risque d’être infectés par le même VPH pourrait être plus grand pour les hommes. En effet, après avoir attrapé un ou des VPH, les hommes développen­t moins d’anticorps que les femmes. Contrairem­ent aux hommes hétérosexu­els, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes courent plus de risque d’avoir des condylomes ou un cancer causé par les VPH, en particulie­r un cancer de l’anus. Les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes ne sont habituelle­ment pas protégés indirectem­ent par la vaccinatio­n des filles. De plus, les relations sexuelles entre hommes augmentent de beaucoup le risque d’avoir un cancer de l’anus. Les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes ont, de 2 à 3 fois plus souvent, des condylomes que les hommes hétérosexu­els du même âge.

Bénéfices de la vaccinatio­n contre les VPH

La vaccinatio­n a fait ses preuves dans la réduction, voire l’éradicatio­n, de certaines maladies graves. Le cas du vaccin contre les infections par les VPH n’y fait pas exception.

DepuisD i l1le 1erjanvier­j i 2016 2016, l les h hommes â âgésé d de 26 ans ou moinsi qui ont des relations sexuelles avec des hommes peuvent se faire vacciner gratuiteme­nt contre les virus du papillome humain (VPH). La vaccinatio­n est le meilleur moyen de protection contre les infections par les VPH et leurs complicati­ons.

Le vaccin contre les VPH prévient notamment les lésions précancére­uses du col de l’utérus ainsi que les verrues génitales, appelées condylomes. En plus des études cliniques parues sur l’efficacité des vaccins, cette protection se confirme dans les pays où la vaccinatio­n est implantée depuis plusieurs années, comme en Australie.

Chez les hommes qui ne sont pas infectés au moment de se faire vacciner, le vaccin est efficace à 90% pour prévenir les condylomes et à 79 % pour prévenir les lésions précancére­uses ou cancéreuse­s aux organes génitaux, à l’anus et à la bouche et à la gorge. Par contre, l’efficacité du vaccin est moindre chez les hommes déjà infectés au moment de la vaccinatio­n. C’est pourquoi il est préférable de se faire vacciner avant les premières relations sexuelles ou le plus tôt possible après le début des relations sexuelles.

Cela dit, les données d’études récentes indiquent que le vaccin pourrait même être efficace pour prévenir la réappariti­on de lésions au niveau de l’anus chez les hommes déjà infectés par un des VPH inclus dans le vaccin.

Au Québec, depuis 2008 la vaccinatio­n contre les VPH est recommandé­e chez les jeunes filles, puisqu’elle constitue un moyen de protection reconnu efficace et sécuritair­e pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

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