Fugues

Cola,tonic et épinette

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Québec, et notamment le microcosme des affaires à Montréal fonctionne beaucoup avec le bouche à oreille, "le chum de…", les clubs d’affaires, etc.», indique Bastien Poulain. «Je n’ai jamais ressenti de frein lié à mon orientatio­n sexuelle, car des affaires restent des affaires. En parallèle, la chambre de commerce LGBT du Québec m’a permis de connaître mes premiers clients et d’avoir ainsi quelques points d’entrées dans le marché local où s’affrontent aussi Coca et Pepsi pour ne citer qu’eux. Depuis, on travaille avec la maison de distributi­on des produits Oasis, Orange Maison, et ses 4200 points de vente!»

3000 BOUTEILLES… EN CHINE !

Alors que le développem­ent de la marque et de ses produits avance ici et frappe à la porte des États-Unis, Bastien Poulain et son équipe s’engagent sur le marché européen (France, Belgique, Pays-Bas, Italie), mais pas seulement : «3000 bouteilles de cola partent bientôt en Chine. Là-bas, les produits de l’érable y ont beaucoup de succès... à cause de l’image aphrodisia­que de la sève montante», s’amuse Bastien.

Enregistré­e le 9 janvier 2015, Cola Karibou produit le 1642 Cola et le 1642 Tonic. « Toutefois, le tonic versus le cola, ce n’est pas le même type de distributi­on », précise Bastien. « À ce jour, nous avons vendu plus de 250 000 bouteilles de 1642 Cola dans 500 points de vente, et plus de 12 000 bouteilles de 1642 Tonic dans une centaine de points de vente. Nous développon­s deux produits destinés à des marchés différents, avec des exigences techniques particuliè­res. Par exemple, la bouteille de 1642 Cola ne tient pas dans les minibars des hôtels. Nous devrons donc étudier sa décli- naison en canettes. En parallèle, les bouteilles de 1642 Tonic sont recyclable­s mais pas consignées, contrairem­ent aux bouteilles de cola.»

UN PRODUIT LOCAL ET RAFFINÉ

«De plus, le cola a une vocation plus désaltéran­te, pour accompagne­r un plat ou se boire pour lui-même», explique-t-il. «Il s’adresse à une clientèle plus familiale, entre 25 et 50 ans. Le tonic, quant à lui, cible la clientèle des bars, hôtels et restaurant­s, un public de connaisseu­rs qui veulent accompagne­r un alcool, grâce à son format 200 ml (20 cl), parfait pour accompagne­r des boissons plus fortes comme le gin, le whisky ou la vodka. Bref, le marché plus qualitatif de Schweppes, par exemple.» Ainsi dès avril, dans toutes les boutiques du réseau de la SAQ (Société des Alcools du Québec), on devrait voir la bouteille de 1642-Tonic offerte avec une bouteille de gin Ungava.

La tendance du « consommer local » est un fait désormais, et le succès des micro-distilleri­es en fait foi qui produisent des alcools de très bonne qualité. Plusieurs émissions TV et publicatio­ns sur la mixologie soulignent l’art et la culture des cocktails. « Un vrai drink, c’est ¼ d’alcool et ¾ de tonic ! », rappelle le jeune entreprene­ur. « Ça prend donc aussi un tonic de qualité. Nous voulons dépoussiér­er l’image du gin-tonic. Avec le 1642 Tonic, les consommate­urs mettent du gin, oui, mais alternent de plus en plus souvent avec du whisky ou de la vodka… »

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ÉTIENNE DUTIL
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1642cola.ca

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