Fugues

C’est comment être gai...

-

l’aiment malgré tout, il tente d’analyser la situation avec un minimum de perspectiv­e. « C’est difficile pour eux de m’imaginer mener une vie ouvertemen­t gaie, parce qu’ils ne connaissen­t pas cette réalité. Pour eux, c’est une honte qui ne doit pas être révélée au grand jour. En plus, je sais qu’ils font face à des pressions de la communauté qui se demande pourquoi je ne suis pas marié. Étant enfant unique, je me sens responsabl­e et je trouve cela difficile de les décevoir.»

Malgré tout, ses proches ont rencontré plusieurs fois son fiancé québécois, qui est dans sa vie depuis 2013. « Ma famille sait que nous sommes en relation, mais ce n’est pas un sujet dont on peut discuter ouvertemen­t. Par respect pour les gens qui nous accueillen­t, nous sommes toujours très discrets. Il serait impensable de démontrer de l’affection en public. Et lorsqu’il me visite, David se fait demander au moins deux fois par jour pourquoi il n’est pas marié! »

Très lucide sur la perception des gais dans son pays, le jeune homme n’en demeure pas point optimiste. « Même si l’homosexual­ité est un encore crime, il y a un mouvement d’acceptatio­n dans les grandes métropoles comme Mumbai et Delhi. Les clubs gais sont très rares ou ouverts seulement le weekend, mais certains établissem­ents hétéros ont des soirées spéciales conçues pour la clientèle gaie. La population indien-ne est jeune, dynamique et plus ouverte sur le monde. On peut espérer un changement des mentalités à moyen terme. »

 ??  ?? SAMUEL LAROCHELLE
SAMUEL LAROCHELLE
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada