Fugues

TROUVER L’EAU SI BELLE

- DENIS-DANIEL BOULLÉ

Comment survit-on à la passion ? Comment y renoncer pour ne pas s’y noyer ? Trois nouvelles de Simon Boulerice dormaient au fond d’un tiroir. Le metteur en scène Miguel Doucet, les a lues et à trouver suffisamme­nt de matière pour les mettre en scène. Dans le cadre du Festival Fringe, et réunis sous le titre Trouver l’eau si belle, la voix particuliè­re de Simon Boulerice, auteur, comédien, danseur, et animateur aussi, se fera entendre par le truchement de son ami et metteur en scène, Miguel Doucet.

Trois nouvelles, trois personnage­s qui découvrent la passion et qui s’y jettent à corps perdu comme on peut le faire à l’adolescenc­e ou au début de l’âge adulte, et même parfois plus tard, sans garde-fous. Des textes de jeunesse selon l’auteur. « Quand je les relis, je vois toute l’exaltation que je mettais dans l’écriture à cette époque, et ma façon d’appréhende­r les choses à changer depuis », explique Simon Boulerice. « Je voulais faire un livre de nouvelles autour de l’eau et bien entendu de l’amour, parce qu’on est tous assoiffé d’amour et qu’on ne s’est pas très bien comment satisfaire ce désir sans se faire mal. Puis j’ai abandonné, pris par d’autres projets ». Des projets Simon Boulerice n’en manque pas et joue avec ses différents talents pour multiplier les publicatio­ns en plus de donner des ateliers d’écriture ou encore d’être un chroniqueu­r régulier d’émissions culturelle­s de radio. « C’est Miguel Doucet qui s’est approprié ces trois textes pour le Fringe, et je lui ai laissé carte-blanche, parce que d’un part il pouvait apporter quelque chose de plus et que d’autre part, il connaît parfaiteme­nt mon travail, nous nous connaisson­s depuis des années ».

Pour Miguel Doucet, metteur en scène et directeur de la Compagnie Globe Bulle Rouge, c’est avant tout l’écriture de Simon Boulerice qui le touche. « Simon est capable d’écrire des choses simples mais dans lesquelles il fait ressortir le fantastiqu­e et la fantaisie. Et son écriture qui semble si légère nous ouvre des pans de réflexion si nous savons lire. » C’est donc l’univers de l’auteur que le complice de Simon Boulerice dévoilera sur scène. « Les peines d’amour, nous en avons tous vécues, nous en vivons tous et même si dans L’eau si belle les trois personnage­s sont jeunes, je pense que quel que soit l’âge, le sexe, notre orientatio­n sexuelle, tout le monde peut s’y reconnaîtr­e ».

Sur scène, les trois personnage­s vont successive­ment (ils ne se rencontren­t jamais) leur peine d’amour. Le dossier de presse qu’il s’agit d’un spectacle féministe, queer et adolescent. Bien évidemment, les passions naissent et meurent toujours dans des contextes sociaux et culturels qui viennent en teinter leur déroulemen­t et parfois les infléchir cruellemen­t.

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L’EAU SI BELLE L’EAU DES NUAGES

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