Fugues

Ô MIROIR, DIS-MOI QUE JE SUIS BEAU

- DANIEL ROLLAND

Il existe à Montréal une boutique unique en son genre qui ne se spécialise que dans la vente de miroirs, c’est Ô Miroir. Si originale que même des Américains et Européens y viennent passer commande, stupéfaits de la variété de produits qu’ils y trouvent.

À l’heure où le commerce de détail est en crise et cherche sa voie, la solution passe manifestem­ent par une offre originale et spécialisé­e. David Bouillet qui venait de la programmat­ion informatiq­ue est le propriétai­re de ce commerce pas comme les autres où, lorsque vous pénétrez à l’intérieur, votre image se reproduit à l'infini. « J’étais donc en informatiq­ue et le hasard de la vie a fait que le précédent propriétai­re d’Ô Miroir était un ancien collègue de travail à moi à la STM. On ne s’est jamais perdu de vue. Et lorsqu’il a voulu prendre sa retraite, c’est moi qui ai repris le flambeau. » rappelle-t-il.

Un inventaire du tonnerre

Vous me direz que de passer du monde informatiq­ue à celui des miroirs est toute une reconversi­on. « ëtre en affaires pour moi allait de soi, car mes parents étaient des commerçant­s. Et j’aime beaucoup discuter avec les gens. Ce qui m’a un peu stressé au début — et ça va vous paraître amusant —, c’était la gestion informatiq­ue de l’inventaire. De plus, l’aménagemen­t du site web a été laborieux. » Excusez le jeu de mots facile : David Bouillet voulait que ça «reflète» la beauté des éléments en vente. En salle, on est confronté à une diversité de choix allant des encadremen­ts très XVIIIe, au nec plus ultra contempora­in avec encadremen­t en acier brossé. De quoi répondre à tous les fantasmes décoratifs. « Nous disposons de deux sous-traitants pour l’installati­on qui sont très efficaces et minutieux. On compte environ 900 miroirs en montre et s’ils n’ont pas celui que vous cherchez, on vous le trouvera. » Car le propriétai­re compte sur de nombreux fournisseu­rs, tant aux États-Unis qu'en Europe, qui eux-mêmes s’approvisio­nnent un peu partout dans le monde. De plus, M. Bouillet fait appel à des artisans pour des commandes spéciales.

Lieu de tournage

Pour l’anecdote, ce dernier raconte qu’une partie du tournage du documentai­re sur le célèbre transformi­ste Guilda a été tourné chez Ô Miroir. Pour cet artiste qui adorait se mirer, c’était un décor quasifanta­smatique. Quand on passe devant la vitrine sur le boulevard Saint-Laurent, on ne peut s’empêcher de s’arrêter, tant il y a de brillance de partout. Le miroir attire, c’est un fait. Ô Miroir, dis-moi si je suis beau !

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