Journée communautaire
La toute première Fierté Canada a dépassé toutes les attentes des organisateurs. « Nous avons vécu des premières inattendues et battu des records tout au long de ces 11 jours, nous a confié le président fondateur de Fierté Montréal, Éric Pineault, le dimanche soir après le T-dance au Parc des Faubourgs. Ce derneir a confirmé que le festival a redonné à la communauté plus de 500 000 $, notamment par la suppression de frais pour le défilé, la journée communautaire et les conférences, l’embauche d’une équipe d’agents de liaison et la création d’espaces sécuritaires pour les jeunes et les personnes trans et racisées. JOURNÉE COMMUNAUTAIRE : LA VITRINE POUR LES COMMUNAUTÉS
La journée communautaire, qui s’est déroulée le 19 août, était dédiée cette année à la pionnière du mouvement des personnes trans au Québec, Marie-Marcelle Godbout, fondatrice d’Aide aux Trans du Québec. Les quelque 160 organismes présents ont rejoint les milliers de personnes qui ont visité les kiosques sur les rues Amherst et Sainte-Catherine. Sur la rue Sainte-Catherine, entre Saint-Hubert et Papineau, des dizaines et des dizaines de kiosques d’organisations communautaires, de soutien, de sports et de loisirs renseignaient les passants sur leurs activités respectives. Des Archives gaies du Québec (AGQ) au Festival image+nation de films LGBT, en passant par l’Église unie du Canada, du groupe de santé sexuelle RÉZO à ACCM (Sida Bénévole Montréal) à l’organisme de jeunes l’Astérisk, du Centre for Israel ans Jewish Affairs (CIJA, un groupe juif ouvert aux LGBT) à l’association libanaise LGBT HÉLEM Montréal ou l’ATQ (Aide aux transsexuels du Québec) ou aussi des groupes régionaux comme le JAG (Jeunes adultes gai-e-s de Saint-Hyacinthe) ou Fierté agricole, il y en avait pour tous les gouts et les besoins. Les titrés fétiches LGBT y étaient également… On avait réservé une portion de la rue Amherst, entre de Maisonneuve et René-Lévesque, pour les groupes sportifs. On pouvait voir évoluer les membres de À pieds levés (aérobie), de l’équipe de rugby Armada ou encore Les dragons (hockey) parmi les nombreux stands. Des vedettes pornos présentes plus de deux heures au kiosque de Fugues/ZIP aux alléchants performeurs en bobettes représentant les condoms Trojan au gars en petites tenues vertes et les drag queens de la Banque TD, il y avait de quoi se rincer l’oeil… Sans oublier les «conteneurs» où l’on retrouvait des oeuvres des artistes comme Yunus Chkirate, G.A DeHoma, Pat Klimov ou JIhef Portelance, autre autres…
LE NOUVEAU SITE PRINCIPAL FORT APPRÉCIÉ
Le parc des Faubourgs est devenu le site principal du festival avec 10 spectacles à grand déploiement. Les festivaliers ont rapidement et en grand nombre adopté le site, dont la capacité est beaucoup plus grande que celle de la place Émilie-Gamelin, et ont vécu des moments forts avec les têtes d’affiche en spectacle, sans oublier les DJ de renommée internationale. Le parc des Faubourgs logeait également la Maison de la fierté, abritant une exposition sur les fiertés canadiennes, l’Espace gourmand ainsi qu’une aire pour les enfants.
COUP DE CIRCUIT AU PARC POUR DRAG SUPERTARS
Malgré un temps couvert, la foule était dense et s’étendait bien au-delà des trois-quarts de l’espace prévu à cet effet – les agoraphobes pouvaient certainement mieux respirer que l’an dernier! L’animatrice principale de la soirée, Rita Baga, peinait à dissimuler son excitation (et on la comprend!) de présenter certaines drags les plus admirées de l’univers de RPDR. Résultat : c’est une foule gonflée à bloc qui attendait les superstars.