Fugues

VIVRE SON RÊVE

KEV-J AUX COMMANDES DES PLATINES AU BLACK & BLUE

- SIOUR ANDRÉ C. PAS-

Le DJ montréalai­s KeV-J effectuera la première partie du Black & Blue, dimanche 8 octobre, et réchauffer­a les partygoers avant les prestation­s de Victor Calderone et Roger Sanchez. Rencontre avec ce «petit gars de l’Abitibi-Témiscamin­gue» qui n’a jamais cessé de rêver!.

DJ Kev (ou KeV-J, c’est selon), 34 ans, avait été le résident du camping Plein Bois pour toute la saison 2016 en plus de faire quelques gigs dans des clubs montréalai­s, dont le Play où il avait aussi une résidence. Kevin Vincent-Jolette a spinné au festival ARENA de Playa del Carmen (Mexique) en 2016. KeV J est d’ailleurs l’ambassadeu­r du festival ARENA pour le Canada et retournera pour un des événements à Playa del Carmen l’hiver prochain.

Le jeune DJ a également été de plusieurs événements du Plein Bois encore ces printemps et été derniers. Il a été derrière les consoles du tout premier District Party lors du week-end de la Fête des Patriotes en Mai. Il a participé à deux partys Pitbull (organisés par l’équipe de The Men’s Room de Toronto et Montréal). Récemment, on l’a vu faire l’ouverture officielle du club gay friendly Örign dans le Vieux-Montréal…

Pas très grand de taille, plutôt mince, affichant une barbe noire fournie, DJ KeV-J charme automatiqu­ement par son sourire et ses yeux clairs pétillants. On voit tout de suite que le jeune homme est passionné par la musique.

Après avoir travaillé pendant dix ans en tant que technicien en architectu­re – puisqu’il possède un DEP en dessin de bâtiment –, il abandonne tout pour vivre cette vocation à plein temps, faire de la recherche, préparer ses mixes et se présenter à des gigs… Une vie bien remplie qui s’étoffe de diverses prestation­s à mesure que le carnet de commandes prend de l’ampleur et que la renommée de ce DJ fait son petit bonhomme de chemin dans le milieu du la nuit et des événements. ***

Qu'est-ce que ça te fait de faire l'ouverture de l'événement principal du Black & Blue? Comment te sens-tu?

Je dois dire que je suis très heureux de faire partie de cette aventure. Je me souviens de mes premiers Black & Blue, je ne me doutais pas que j’allais à mon tour y être en tête d’affiche. Très excité, et en même temps, je sais que je suis rendu là et que je suis prêt [à jouer pour cet événement principal du Black & Blue]. L’année que je viens de passer m’a préparé exactement pour ça… Avec la participat­ion au ARENA l’an passé, avec le party District, puis aussi les deux partys Pitbull, l’un au Bain Mathieu et l’autre au Unity, cela m’a donné de l’expérience. L’ARENA, également, m’a appris comment cela se passe à l’internatio­nal, j’ai rencontré d’autres DJ làbas, c’est un endroit pour se faire un beau réseau parmi les DJ et des gens du milieu. Donc, maintenant, je me sens fin prêt à faire le Black & Blue.

Est-ce que tu as une piste déjà établie pour ce party-là?

C’est sûr que je veux en mettre plein la vue. Sans avoir une play list établie, je vais être très bien préparé. Je connais mon public et je vais leur donner du bon KeV-J ! (sourire) Je suis déjà au travail d’ailleurs.

Est-ce qu'il y a des tounes qu'il faut absolument que tu joues durant la soirée?

Je ne sais pas encore, il reste quand même quelques jours avant le Black & Blue cependant, je vais vous jouer le remix du DJ Sagi Kariv, Chain to the Rhythm sur un air bien connu. Je l’ai joué à quelques reprises cet été et c’est un succès assuré, bien sûr des mash up ou edits que j’ai produits.

Comment décrirais-tu ton style de musique?

J’ai un style varié. Je passe du top 40 aux tounes de clubs. Plusieurs me qualifient de «DJ Circuit» cependant, quand je découvre une toune, qu'elle soit Circuit ou pas, si la mélodie est enchantere­sse et que j’aime le beat ou l’énergie qu’elle dégage, elle va forcément se retrouver dans mon set. Je crois que c’est pour ça que les gens m’aiment, car je ne suis pas attiré par un style, mais plutôt par ce qui fait danser le public, comme ça les gens se retrouvent dans la musique. Je sais que le public gai aime tout ce qui est vocal et les divas, si c’est quelque chose de connu, alors ce sera un succès garanti. Ce sont des chansons qui ont beaucoup d’énergie et qui plaisent pour danser. Lorsqu’on en place une, c’est certain que la piste de danse va se remplir! J’ai toujours aussi écouté beaucoup de pop pour y puiser de l’inspiratio­n…

Tu as joué plusieurs fois au camping Plein Bois cet été, quelle expérience tires-tu de ces gigs?

Ce sont des gigs particuliè­res, je dois faire preuve d’originalit­é, malgré la différence d’âge, je réussis toujours à garder mon plancher de danse plein. Il faut bien le dire, il y a des clients de tous âges au camping, il y a des jeunes jeunes et des jeunes de 70 ans! C’est donc très diversifié comme clientèle et avec des gouts passableme­nt différents. Je joue à la fois des succès d’hier et d’aujourd’hui sur des rythmes endiablés, pas toujours facile de jongler avec un public aussi varié que ça, mais je le fais avec brio. Quand je vois le monde s’éclater et avoir du plaisir comme ça, je me dis que c’est mission accomplie!

Quelles sont tes influences musicales et tes idoles DJ?

Je dois dire sans aucun doute que mon DJ préféré est certaineme­nt l’Israélien Sagi Kariv, il a toujours les bons remixes, les bonnes production­s, un son unique avec des basses comme on les aime, d’ailleurs vous allez en entendre au Black & Blue, car je suis en contact avec lui et j’ai la chance de pouvoir compter sur lui de temps en temps pour m’envoyer des tounes inédites. Isaac Escalante, Peter Rauhofer, Mauro Mozart, Oscar Velazquez, Brian Soli, André Grossi, Danny Mart, Danny Verde, Guy Scheiman, Edson Pride, GSP et j’en passe sont tous des inspiratio­ns pour moi, attendez-vous à en entendre ce soir-là.

Qu'est-ce qui t'a amené au métier de DJ?

Jeune, je suis tombé en amour avec les compilatio­ns «dance mix», je trouvais ça fantastiqu­e le fait de pouvoir mixer les mélodies d’une chanson à l’autre sans coupure. J’ai donc décidé d’essayer de reproduire la même chose, mais avec ma musique. Déjà là, je faisais de bonnes compilatio­ns et j’en fais depuis ce temps (podcast). Je me suis intéressé aux tables tournantes beaucoup plus tard. Cellesci offrant plus de possibilit­és, je me suis acheté des «Cdj» [programmes pour faire des mixes avec des CD] et j’ai commencé comme ça. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, je mixais encore pour des partys d’amis et des fêtes privées. Les gens me demandaien­t pourquoi je ne mixais pas encore dans les clubs et, un jour, la porte s’est ouverte!

Quels sont tes projets?

Surtout des partys à venir comme le Throb à Ottawa, le bar Le Drague à Québec et aussi le festival ARENA 2018 en Janvier à Playa del Carmen au Mexique! J’ai bien hâte de retourner à Playa. Je serai un des DJ dans un party, mais sans en être le DJ principal. Je suis fier d’être leur ambassadeu­r du Canada, c’est tout un honneur pour moi. J’ai été au FLY 2.0 à Toronto pour ARENA. Quand j’étais plus jeune et que je voyais les grands DJ de réputation mondiale, je ne me voyais jamais avec eux et, pourtant, voilà que j’y suis rendu. Il y aura sûrement aussi d’autres gigs au Örign au cours de l’automne… Plusieurs choses doivent encore être confirmées. C’est certain que tout l’automne risque d’être excitant.

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