Fugues

LES TERRASSES : LES GAGNANTS D’AIRES LIBRES

C’était la 12e piétonisat­ion de la rue Sainte-Catherine Est (portion Village) et, déjà, la 10e sous l’appellatio­n «Aires Libres»… Cet événement estival a tout de même duré du 4 mai au 25 septembre dernier. Bon, maintenant les boules multicolor­es de Claude

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Rappelons que Aires Libres est organisée par la Société de développem­ent commercial (SDC) du Village, mais ce n’est pas elle, contrairem­ent à ce que l’on pourrait penser, qui choisi les gagnants.

Vous avez tous aimé la terrasse du Renard ? Eh bien oui, c’est elle qui a remporté dans la catégorie des bistros-bars. Pour ce qui est des restaurant­s, c’est la Piazzetta Sainte-Catherine qui a reçu le prix. L’épicerie Rachelle-Béry, avec sa petite terrasse sympa plutôt moderne, mais à l’européenne, s’est vu attribuer les honneurs pour ce qui est de la rubrique cafés et autres. Mais il n’y a pas que les commerces possédant une terrasse à qui l’on a offert un prix – sinon ce ne serait pas juste pour les commerces de détail – donc, dans la catégorie «vitrine», l’honneur va à la boutique Évolution ! Voilà donc les quatre gagnants d’Aires Libres 2017.

Mais commençons par le commenceme­nt. Il y avait vraiment 49 terrasses de rue ? «Oui, tout à fait. On comptait 43 terrasses sur la rue piétonne, cinq terrasses sur la rue Amherst – la portion qui fait partie de la SDC – et une à l’extérieur du périmètre, soit celle du bar Stud. En tout, ça fait bel et bien 49 terrasses de rue, auxquelles s’ajoutent les 2 magnifique­s terrasses sur toit du Unity et du Sky», affirme Marie-Annabelle Labrecque, la coordonnat­rice à la SDC du Village.

Mais sur quoi se base-t-on pour gratifier une terrasse (de rue) d’un prix ? «Le jury prend en considérat­ion plusieurs critères, poursuit MarieAnnab­elle Labrecque. Par exemple, l’effort que fait le propriétai­re pour que sa terrasse soit unique, qu’elle ait du charme, de la personnali­té, l’embellisse­ment, s’il y a des parasols, des plantes, des fleurs, etc. Qu’est-ce qui est attirant ? Il y a donc tout le côté esthétique qui est pris en ligne de compte par les membres du jury.» Et pour la vitrine (commerce de détail) alors, les éléments sont-ils les mêmes ? «C’est sûr, là encore, l’effort de l’attirance est pris en considérat­ion, mais on parle ici plus du design, du décor. Est-ce que la vitrine est mise en valeur, est-ce que les produits sont mis en valeur, également ? On examine si le commerçant essaie d’avoir sa particular­ité. Ce sont autant d’éléments que le jury va observer», souligne la coordonnat­rice de la SDC du Village. Les jurés

Bon, on parle beaucoup du jury, mais de qui est-il composé ? En 2017, le jury était formé de cinq membres représenta­nt la communauté LGBTQ+

dans sa diversité, «mais il faut que les membres du jury fréquenten­t le Village, qu’ils aient été sur les terrasses au cours de la saison estivale pour qu’ils puissent avoir un jugement éclairé et équitable», indique Marie-Annabelle Labrecque.

Il y a d’abord Alicia, qui est trans et d’origine africaine. Elle habite Montréal depuis 10 ans maintenant et cela fait cinq ans qu’elle est «impliquée dans un organisme LGBT du Village qui me tient à coeur», dit-elle. Ensuite, vous le connaissez par ses vidéos et ses photos d’événements, de lancements, Jason Noël de LGBT in the City. Le troisième membre du jury est encore plus connu, en raison de sa longévité dans les médias écrits et à la radio, soit Richard «Bugs» Burnett que l’on peut lire dans The Montreal Gazette, dans Fugues et entendre sur les ondes de la radio CJAD 800 AM, entre autres... Il y a aussi Katye qui est intervenan­te psychosoci­ale depuis 20 ans et travaille avec les personnes en situation d'itinérance et les toxicomane­s dans différents secteurs de Montréal, notamment dans le Village. Elle s'implique également auprès de la communauté LGBTQ+ depuis 1995, et est actuelleme­nt «hôtesse» pour les soirées d'ensachage de condoms qui se tiennent au bar Le cocktail au profit de REZO. Le 5e et dernier membre du jury et non le moindre est un jeune Haïtien de 25 ans du nom de Étienne Edersen Carl Giseberge et qui vit au Canada depuis deux ans. À Haïti, il oeuvrait pour une associatio­n pour les droits des personnes LGBT. Il était aussi coordonnat­eur pour des personnes vivant avec le VIH-sida. Ici, il participe aux activités communauta­ires du groupe Arc-en-ciel d’Afrique. «Mon rêve est d’être capable de faire respecter les droits des LGBT partout dans le monde», note-t-il.

Il est important de préciser ici que les deux employés de la SDC, ainsi que les membres du conseil d’administra­tion ne font jamais partie du jury, ce qui permet de maintenir l’impartiali­té totale des délibérati­ons et des résultats. Félicitati­ons aux gagnants ! 6 ANDRÉ C. PASSIOUR

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