Fugues

LAURENT CRASTE : DE VÉTÉRINAIR­E À CÉRAMISTE

- DANIEL ROLLAND

Sa famille rêvait pour lui une profession libérale, mais Laurent Craste a décidé finalement qu’il serait artisan.

En intitulée céramiste atypique. ce moment «La Né Laurent à Chute». Orléans La Guilde Craste Elle en présente qui France, met a eu en issu un une valeur d’une parcours, exposition la famille dernière comme absolument de fonctionna­ires, production vous le remarquabl­e verrez, du ses grand assez parents se projetaien­t en lui, souhaitant qu’il embrasse une carrière empreinte de respectabi­lité. «Au départ, je voulais devenir pianiste. Mais il n’était absolument pas question pour mes parents que je devienne musicien. Comme j’étais premier de classe, fort en sciences et très docile, je me suis soumis et j’ai entrepris des études en médecine vétérinair­e. J’ai été diplômé vétérinair­e à 21 ans, ce qui était assez précoce. Ensuite je suis venu au Québec pour poursuivre une spécialisa­tion au niveau de la maîtrise en physiologi­e animale à l’école de médecine vétérinair­e de Saint-Hyacinthe». Mais il ne se voyait pas traiter les petites bêtes, c’était simplement pour faire plaisir à papa et maman.

Le destin se chargera de lui indiquer sa véritable voie. Et en prime, prime à l’occasion d’une petite fête fête, il rencon rencontrer­a celui qui est son compagnon depuis vingt-cinq ans. L’artiste habite dans le Village, et son atelier est à peu de distance de son foyer.

Le où hasard Mitchell a Kotanvky voulu qu’il dispensait tombe sur des une cours petite de annonce modelage. Ce dernier agira tel un véritable mentor pour son élève, partageant généreusem­ent avec lui le fruit de son savoir. Pour Craste, ce fut le signal de ce qui sera son destin. Il ne voulait pas chanter «J’aurais voulu être un artiste», il le deviendra, et à quel niveau! Il suivra ensuite des cours au Centre de céramique Bonsecours, affilié au Cégep du VieuxMontr­éal. «J’ai été remarqué avant même la fin de ma formation car on m’a offert de rejoindre le corps professora­l où je suis toujours depuis vingt ans». Depuis il se partage entre le travail en atelier et l’enseigneme­nt, tout en exposant ses créations ici et aux États-Unis. Sa dernière exposition solo remonte à près de quatre ans au Musée des beaux-Arts de Montréal qui lui a acheté deux oeuvres pour sa collection.

La vase qui capte sa créativité

dominent. Le céramiste s’inspire À l’exposition de la tradition de la Guilde, européenne les vases des Arts en céramique décoratifs des XVIIIe et XIXe siècles. Parfois à un vase classique de grande dimension, il va lui apporter une touche surréalist­e que n’aurait pas renié un Salvador Dali lorsqu’il plante une hache là où elle ne devrait pas être. «Faire de la céramique exige un investisse­ment en matériaux. Prenez ceux que vous voyez, bagués or. C’est de l’or liquide pur que j’achète en Europe et qui coûte 300 $ pour 10 grammes. Ensuite, vue la fragilité du produit, un bris peut survenir à tout moment, dans le four comme au séchage et ruiner tout le temps que vous avez mis. Ça peut devenir frustrant, mais en même temps tellement gratifiant quand le résultat est une réussite.» Et quel bel écrin que les nouveaux espaces de la Guilde dans une partie de ce qui était Holt Renfrew, rue Sherbrooke. La grande élégance, quoi. Allez-y faire un tour et vous verrez l’exigence briller de mille feux.

LA CHUTE de Laurent Craste à La Guilde (1356, rue Sherbrooke Ouest), jusqu’au 29 avril. laguilde.com

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