Sécurité dans le Village
le coin. Le Tim est ouvert 24 heures/24. De plus, il y a une maison de jeunes à proximité, donc des jeunes peuvent s’attrouper devant le Tim. Y a-t-il de la vente de stupéfiants? Peut-être que oui aussi, donc il faut vérifier tout ça. On doit travailler aussi avec les gens du milieu et comprendre ce qui se passe, qu’il y ait de l’autorégulation de leur côté. Il nous faut également travailler avec les employés et la direction du Tim Horton. Ils sont sur place et savent si des choses se produisent. Donc oui, il y a une présence policière accrue à certains moments de la journée, on a modifié les horaires en conséquence […]» À la fin du mois d’août de 2016, une caméra à grand angle était installée sur un lampadaire à l’angle de Sainte-Catherine et de Beaudry suite aux pressions du Collectif Carré Rose. Essentiellement, il s’agissait d’amasser des preuves pour les agressions homophobes répétées qu’on avait enregistré dans ces parages. Le fait est que, et de l’avis même du Collectif, il y a eu moins de crimes dans ce secteur spécifique. «On ne peut pas dire que la caméra ralentit vraiment les gens, ce n’est pas quantifiable. Est-ce un adon s’il y a eu moins d’agressions dans le secteur? On ne le sait pas réellement. Mais cela ne peut pas nuire. Par contre, les gens qui commettent des crimes, ne sont pas non plus attentifs au fait qu’il y ait une caméra, c’est impulsif comme comportement…», souligne le commandant Durocher, aussi responsable du dossier des sites d’injection supervisée au SPVM. «Ce type d’incidents est très malheureux», de dire pour sa part Denis Brossard, président du conseil d’administration de la Société de développement commercial (SDC) du Village. «On espère que la visibilité policière qui a succédé à cet événement sera maintenue pour le printemps et l’été prochain, durant la piétonisation de la rue. Nous espérons que cette visibilité et cette présence seront au même niveau que l’année passée.» «Pour Aires Libres, il y aura le même niveau de visibilité que l’an passé. On maximise les horaires de présence policière lors de la piétonisation», atteste le commandant du PDQ 22. Selon les statistiques du SPVM, la criminalité en générale est en baisse constante sur le territoire du PDQ 22, il n’y a pas plus de violence, «c’est même le contraire, mais c’est toujours une question de perception», rajoute cet officier. S’il y a un incident dont on est victime ou témoin, le commandant Simon Durocher invite les gens à appeler au 911 ou dénoncer même de manière anonyme sur le microsite du PDQ 22. «Les citoyens aussi doivent se responsabiliser, il y a plusieurs outils à leur disposition. S’ils ne l’utilisent pas, on ne saura pas qu’il y a eu une agression ou toute autre chose…», conclut-il. ANDRÉ C. PASSIOUR