DON DE SANG
L’UQAM et RÉZO, en collaboration avec Héma-Québec, mènent actuellement une étude pour évaluer l’acceptabilité et la faisabilité d’implanter un programme de don de plasma sanguin pour les hommes gais sexuellement actifs. Les résultats de cette étude aideront Héma-Québec à prendre une décision éclairée quant à la création ou non d'un tel programme au Québec.
Il existe de nombreux critères d’admissibilité qui précisent qui peut donner du sang ou non. Ces critères permettent d’assurer la santé et la sécurité des donneurs et des receveurs. Ils sont évalués régulièrement selon les avancées scientifiques, en tenant aussi compte des enjeux sociaux.
Actuellement, d’autres hommes au Québec, (HARSAH) les ne hommes peuvent qui pas ont donner des relations de sang s’ils sexuelles ont eu avec une relation sexuelle dans les 12 derniers mois, puisqu’ils sont considérés comme un groupe à risque pour les infections transmissibles par la transfusion. Les fréquences d’infection au VIH, à la syphilis et à l’hépatite B sont plus élevées auprès de cette population. Malgré la performance des tests de dépistage, le risque de ne pas détecter un don de sang infecté, si minime soit-il, n’est pas nul. Ce risque est particulièrement élevé durant les premiers jours suivant l’infection (période muette ou période fenêtre), car les tests ne peuvent détecter la présence de ces infections.
Afin de rendre le don de sang plus accessible aux HARSAH tout en maintenant le très haut niveau de sécurité des produits sanguins, Santé Canada a demandé à ce que des études soient réalisées dans le but de réévaluer la politique actuelle. Plusieurs projets de recherche se penchent sur la question à travers le Canada et c’est dans ce contexte qu’Héma-Québec évalue la possibilité de mettre en place un programme de don de plasma sanguin qui viserait spécifiquement la population des HARSAH.
Le plasma sanguin est la partie liquide du sang, dans laquelle baignent les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Il constitue 55% du sang total. Le plasma sanguin est constitué à plus de 90% d’eau, mais comporte plus de 300 protéines différentes. Le plasma sanguin peut être fractionné pour en retirer les protéines plasmatiques, qui sont utilisées dans la fabrication de médicaments nécessaires pour traiter des maladies graves.
Le plasma sanguin est prélevé par aphérèse. Il s’agit d’une technique qui permet de prélever uniquement le plasma et de retourner les autres composants du sang au donneur. Le don par aphérèse permet au donneur d’effectuer des dons plus volumineux et de manière plus fréquente. Le prélèvement dure environ 45 minutes, mais il faut prévoir un peu plus d’une heure pour la procédure complète. Il s’effectue sur rendez-vous dans un Salon des donneurs de plasma PLASMAVIE de même que dans l’un des Centres des donneurs de sang GLOBULE de la région de Québec (quartier Lebourgneuf ou arrondissement Sainte-Foy). Cette procédure est semblable au don de sang en termes d’inconfort et d’effets secondaires. Pour l’instant, le programme actuel n’est pas ouvert aux hommes qui ont eu des relations sexuelles avec un autre homme dans les 12 derniers mois.
C’est dans ce contexte que le nouveau programme de don de plasma sanguin proposé par Héma-Québec viserait les HARSAH qui ont un statut séronégatif au VIH et qui n’ont jamais eu l’hépatite B ou l’hépatite C. D’autres critères d’admissibilité pourraient aussi s’appliquer. Le programme de don de plasma sanguin pourrait prendre la forme suivante:
• D’abord, les donneurs admissibles effectueraient un don de plasma sanguin prélevé au moyen d’un appareil d’aphérèse. gardé à •
Ensuite, chaque don serait en quarantaine pour une période de 2 4 mois.
• Après cette période, le donneur reviendrait au Salon PLASMAVIE pour subir un second test de dépistage et, idéalement, faire un don à nouveau.
• Le don en quarantaine serait expédié au fractionnement sur la base des résultats des tests. La période de quarantaine aurait pour but d’éviter la poseffectué sibilité d’utiliser un don pendant la période muette d’une infection (c’est-à-dire, pendant les premiers jours suivant l’infection, moment où les tests ne peuvent pas détecter la présence d’une infection).
Dans rencontrés le cadre pour de l’étude, discuter plusieurs du programme hommes proposé des communautés par Héma-Québec. GBTQ+ ont Leurs été opinions à l’égard du programme étaient partagées. Nombre d’entre eux considèrent le programme comme un pas en avant et une occasion pour les hommes de contribuer aux collectes de dons de sang. Le programme pourrait être une façon de faire avancer le débat et soutenir les pressions politiques et sociales vers un don de sang dont les critères d’admissibilité seraient basés
sur les comportements à risque et non sur l’orientation sexuelle. Par contre, en raison des procédures de quarantaine (procédures qui ne sont pas en place pour les non-HARSAH), certains y voient encore une forme d’exclusion. Ces étapes supplémentaires sont considérées légitimes pour certains d’entre eux, mais quelques personnes sentent qu’elles donnent l’impression que le sang des HARSAH est moins bon que celui des autres.
Vous désirez contribuer à la discussion et Faire Part de Votre Point de Vue sur le Programme ? Voici deux Façons de le Faire:
enquête en ligne
Participez rezosante.org. à notre Vous enquête y serez admissible en ligne en si vous allant répondez sur le site à tous www.plasma. les critères suivants: vous êtes un homme (cis ou trans), vous avez déjà eu des relations sexuelles avec un autre homme, vous êtes âgé d’au moins 18 ans, vous êtes séronégatif au VIH (ou croyez l’être) et vous êtes en mesure de lire et comprendre le français ou l’anglais. L’enquête est entièrement anonyme et ne vous prendra qu’une vingtaine de minutes. De plus, en participant, vous courrez la chance de gagner l’un des 5 certificats-cadeaux d’une valeur de 100 $.
soirée communautaire, le 11 octobre
Venez en discuter avec nous lors de l’évènement Projet Plasma au Lounge L'un et L'autre le 11 octobre, de 18h à 20h. Nous allons présenter un peu plus en profondeur les opinions soulevées par les hommes rencontrés lors de groupes de discussion, puis vous aurez l’occasion de vous exprimer sur le sujet. 6 PAR JOANNE OTIS ET JESSICA CARUSO, UQAM