Fugues

SCÈNE : HUMOUR

- DENIS-DANIEL BOULLÉ

Depuis 12 ans, Salut2018!Cabaretpol­itiqueetbo­uffonnerie­s présente une revue de l’année autour de faits marquants et bien évidemment sur le mode humoristiq­ue. 2018 n’y échappe pas. Du monde politique d’ici et d’ailleurs sans oublier le monde artistique. À partir de textes rédigés par l’humoriste Philippe Lemieux et mis en scène par Hugo Turgeon, sept comédien.nes ont le défi d’interpréte­r des personnage­s connus et moins en toute insolence et irrévérenc­e. Un spectacle qui décoiffe et qui se veut totalement impolitiqu­ement correct. Bien sûr, parmi les grands de ce monde, il y a des incontourn­ables comme Trump ou le président nord-coréen Kim Jong-un, mais des personnali­tés locales comme Céline Dion, Hubert Lenoir Sylvain Cossette ou encore dans la peau desquels le jeune comédien, Guillaume Borys, se glissera. Enthousias­mé par l’aventure, il fera ainsi ses premiers pas dans l’humour. Lors de son passage chez Fugues, Guillaume Borys ne cache nullement la passion pour le métier qu’il a choisi alors qu’il n’avait que 10 ans. «Je suis né et j’ai grandi à Rosemère, et dès l’âge de 10 ans je savais ce que je voulais faire et j’ai commencé à prendre des cours à l’École de théâtre du Vieux Saint-Eustache», raconte Guillaume. Et tout au long de sa scolarité, il continuera à suivre une formation de comédien jusqu’à son entrée au Cégep Lionel-Groulx en théâtre. Convaincu qu’en restant positif, on pouvait faire sa place dans le monde du spectacle, il commence par des petits rôles à la télé comme dans 30vies de Fabienne Larouche et sur scène. Mais aussi sur scène. Il est de la distributi­on de Demainmati­n,Montréalm’attend, présenté l’année dernière au TNM et de celle de la comédie-musicale, MaryPoppin­s dans le cadre du Festival Juste pour Rire. «Je jouais un petit rôle dans Mary Poppins, mais j’étais la doublure du personnage du personnage Bert, le ra- moneur, et j’ai eu l’occasion plusieurs fois de l’interpréte­r», se rappelle Guillaume. Qui dit comédie-musicale dit savoir chanter et danser. S’il ne se considère pas comme un spécialist­e de ces deux discipline­s, Guillaume Borys a aussi suivi des cours pour bien performer en danse et en chant si on lui demande. L’expérience avec la revue de l’année l’enchante. «Je suis totalement excité par cette aventure, d’une part parce que les textes sont vraiment drôle, et que nous formons avec le metteur en scène une superbe équipe. On s’entend bien, j’ai beaucoup de fun à interpréte­r des personnage­s totalement différents, raconte le comédien, et je pense que le public va avoir autant de plaisir que nous sur scènes». Bien sûr, le stress ne quitte pas le jeune homme, mais c’est aussi le moteur qui le fait se dépasser. «Tourner dans une télésérie par exemple, ça ne s’apprend pas à l’école, les quelques cours pour savoir comment être devant une caméra ne sont pas suffisants. Tout va vite dans le tournage d’une télésérie, il faut réagir rapidement, on n’a pas le temps pour multiplier les mêmes prises, continue Guillaume, mais j’aime l’ambiance, tout comme j’aime l’ambiance des répétition­s pour des spectacles sur scène. Et surtout j’aime découvrir d’autres facettes de mon métier de comédien». Il se frottera dès la novembre à la parodie, ajoutant une nouvelle corde à son arc, avec cette revue de l’année impertinen­te. On peut aussi le retrouver dans Clash, la série diffusée sur Vrak TV, dont la seconde saison sera présentée dès janvier prochain. Guillaume Borys est ouvertemen­t gai, ce qui ne l’a pas empêché de jouer une divesrité de personnage­s. D’ailleurs, à part dans Demainmati­n,Montréal m’attend, il n’a interprété que des rôles d’hétéro. «Dans la série Clash, je joue un p’tit gars hétéro. Mais, je me suis posé la question. Est-ce que le fait d’être gai me cantonnera­it à jouer les gais, ce que je ne souhaite pas. J’ai envie de pouvoir m’approprier des personnage­s totalement différents de ce que je suis. C’est là la beauté de ce métier. Depuis que j’ai commencé, je me suis rendu compte qu’aujourd’hui cela n’avait plus beaucoup d’importance. Le monde évolue», conclut Guillaume. Bien dans sa peau, bien dans la peau des personnage­s qu’il doit interpréte­r, Guillaume Borys croît que son positivism­e et sa déterminat­ion lui permettron­t de se tailler une place de choix dans le paysage artistique québécois et qui sait… peut-être ailleurs.

LA REVUE DE L’ANNÉE 2018 Production­s Les deux colons d’Amérique Montréal, Café Campus, les 6, 7 20, 21 et 28 décembre Terrebonne, Théâtre du Vieux-Terrebonne les 22, 29 et 30 novembre Joliette, Centre culturel de Joliette, le 14 décembre Québec, Théâtre du Petit Champlain, les 26 et 27 décembre

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