MON OSTI DE RESTO
Après plusieurs tentatives infructueuses de commerces, voici qu’un restaurant renaît dans l’ancien espace du Planète, à l’angle de SainteCatherine et de Plessis. Oui, oui, un resto ! Et ça s’appelle Mon Osti de Resto ! Et qu’est-ce qu’on y mange à cet «Osti de Resto» ? Des déjeuners, des poutines, des hamburgers, etc. Mais attention, ce n’est pas du fastfood ou de la bouffe de chaînes de resto ! Ici, on sert des recettes maison avec des produits frais du Québec ! Rien que les hamburgers, ils se déclinent en une multitude de manières pour satisfaire les papilles de la clientèle… Voilà, vous savez presque tout maintenant sur Mon Osti de Resto !
«J’avais un resto de sushis sur Saint-Denis, mais je voulais ouvrir un autre resto, quelque chose de différent et ailleurs. Alors j’ai pensé à faire ça dans le Village. Ici, ça bouge, c’est vivant, c’est joyeux, il y a des activités et la SDC du Village est très dynamique. Et j’aime bien la clientèle LGBT», de dire Salem Nefzaoui — avec un large sourire—, surnommé communément «Sam», le propriétaire de Mon Osti de Resto.
Pourquoi ouvrir un tel resto avec, entre autres, des déjeuners quand il y en a déjà d’autres dans le secteur ? «Je crois qu’il y a une demande pour une cuisine de déjeuners authentiques dans le Village, des déjeuners qu’on ne voit pas ailleurs et qui ne sont pas standardisés pour une chaîne», poursuit Sam.
Les déjeuners sont copieux et comptent plus de 25 plats allant des diverses déclinaisons des oeufs bénédictine au club déjeuner… Du bacon fumé à l’érable et qui, de plus, goûte véritablement l’érable, du jambon effiloché braisé durant 10 heures avec de la bière noire, des cretons délicieux, il n’en faut pas plus pour exciter les palais les plus gourmands… Quand au sirop, «ce n’est pas du sirop de poteau, c’est du vrai sirop d’érable qu’on sert ici tout le temps», de rajouter Sam. «Je suis originaire de Sept-Îles, donc comme c’est loin de tout, on est habitué à faire beaucoup de choses maison. C’est un peu notre inspiration ici, de faire des choses différentes, avec des produits locaux québécois. Comme par exemple, faire des cretons frais, des confitures maison, toutes de petites choses que les clients apprécient et qui font la différence parce que ce n’est pas pareil ailleurs», de dire Marilyn Michaud, la co-fondatrice.
Et qu’est-ce qui est, à date, le plus populaire ? «C’est le ‘’Trip à trois’’, de souligner Chloé de Chevigny, qui s’occupe des réseaux sociaux. Avec les trois oeufs, les trois viandes, les trois rôties, etc. C’est le top des déjeuners en raison des viandes que les gens aiment beaucoup.»
Mais les amateurs de hamburgers seront comblés puisqu’ils ont une section du menu pleine de combinaison allant de la meilleure des viandes du Québec à la galette végétarienne…
Qui est l’homme qui a eu l’idée d’ouvrir Mon Osti de Resto? «Je suis arrivé au Canada, au Québec il y a 13 ans, je suis originaire de Tunisie, de relater Salem «Sam» Nefzaoui» qui parle fièrement cinq langues. J’ai fait mon bac en sciences économiques à l’Université de Montréal, avant de travailler pour une institution financière. Puis, j’ai compris que travailler pour quelqu’un d’autre, ce n’était pas pour moi. J’avais plus la fibre d’un entrepreneur. Alors j’ai créé ma propre compagnie de livraison à domicile, à Montréal. Ensuite, j’ai mis sur pied Smart Media, une entreprise de pub pour des écrans publicitaires. J’ai ouvert mon premier resto, appelé Mono Sushis. J’ai aussi une entreprise de promenage de chiens, à Toronto. Je suis multidisciplinaire en quelque sorte, j’aime quand ça bouge.» Ce ne sont pas les idées qui manquent à M. Sam qui aimerait éventuellement faire de la politique. «Oui, j’aimerais me présenter à la mairie de l’arrondissement de Ville-Marie lors des prochaines élections, je veux m’impliquer et en faire plus pour le Village et la communauté LGBT», dit-il. « Ma vision de la politique municipale est différente de la vision de la plupart des politiciens et j’ai plein d’idées innovatrices que j’aimerais mettre en oeuvre pour ma ville », dit Sam.
En parlant de la communauté LGBT, Sam désire faire des événements spéciaux au resto, comme des cartes cadeaux ou autres «et les profits amassés iraient à des organismes, cela fera participer les gens aussi», souligne Sam, qui tient à remercier Jocelyn de l’Aigle Noir pour l’aide apportée dans son installation dans le Village.
À la fin de l’entrevue, une question brûle mes lèvres : pourquoi avoir appeler le restaurant ainsi ? «Lorsque j’avais le resto sur St-Denis, on m’appelait tout le temps et j’avais plein de demandes pour le resto, alors un jour j’étais tanné et j’ai dit «Mon osti de Resto» ! Et cette idée m’est restée dans la tête d’ouvrir un autre endroit avec ce nom», avoue Sam dans un éclat de rire !